Bilan du Printemps étudiant : le mouvement étudiant a-t-il creusé son tombeau?
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Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)14 févr, 2017, 12:00 ET
MONTRÉAL, le 14 févr. 2017 /CNW Telbec/ - Alors qu'on souligne les cinq ans de la grève étudiante de 2012, l'Institut de recherche et d'informations socioéconomiques (IRIS) conclut que, au plan de la sauvegarde de l'accessibilité aux études, le bilan de la contestation est des plus positifs. Dans une fiche socioéconomique publiée ce mardi, l'Institut compare le niveau actuel des droits de scolarité avec celui qui serait en vigueur aujourd'hui n'eût été de la grève.
« Selon le plan libéral, le coût d'un crédit universitaire devait passer de 72,26 $ en 2011-2012 à 126,41 $ en 2016-2017, ce qui aurait représenté une hausse de 54,14 $ ou 75 %. L'évolution effective a été plus raisonnable. En effet, le gouvernement du Parti québécois a décrété l'indexation après une année de gel en 2012-2013. On a donc vu le coût unitaire d'un crédit passer à 77,60 $, soit une hausse de 5,34 $ (7,4 %) sur la même période. C'est donc une augmentation dix fois moins grande que prévue des droits de scolarité », calcule Philippe Hurteau, chercheur à l'IRIS et auteur de la fiche.
« Il y a donc une grande divergence entre la hausse proposée en 2012 et les droits de scolarité réels aujourd'hui. Selon l'objectif libéral, un étudiant·e aurait dû acquitter chaque année des droits de scolarité de 3 793 $. La facture annuelle s'établit plutôt aujourd'hui à 2 328 $. On parle donc de près de 1 500 $ de plus dans la poche des étudiant·e·s, ce qui n'est pas négligeable », affirme Philippe Hurteau.
« Faire le bilan d'une contestation sociale est toujours un exercice complexe. Cependant, sur le plan de l'accessibilité aux études, la grève étudiante de 2012 a très certainement été une victoire », conclut Philippe Hurteau.
Le mouvement étudiant a-t-il creusé son tombeau? est disponible gratuitement sur www.iris-recherche.qc.ca.
SOURCE Institut de recherche et d'informations socio-économiques (IRIS)
Gabrielle Brais Harvey, responsable aux communications, 438 862-6662, [email protected]
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