Bilan et perspectives 2023-2024 - Conférence de presse de la présidente et du secrétaire général de la FTQ
MONTRÉAL, le 9 janv. 2024 /CNW/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) amorce l'année 2024 avec en toile de fond la conclusion des négociations dans le secteur public. Maintenant, la décision finale appartient aux travailleuses et travailleurs. À ce chapitre, nous devons souligner la grande solidarité de nos syndicats affiliés du secteur privé qui, tout au long des actions de mobilisation, ont été présents et généreux avec l'achat et la distribution aux grévistes de cartes-cadeaux d'épicerie totalisant plus de 300 000 $. Comme elle le fait depuis sa création, la FTQ va poursuivre ses luttes pour la défense des travailleuses et travailleurs, pour l'avancement de la société québécoise vers un Québec plus juste, plus égalitaire, plus vert et plus démocratique.
Au fédéral, l'adoption d'une loi mettant les régimes de retraite à l'abri des créanciers en cas de faillites d'entreprises, le dépôt d'un projet de loi anti-briseurs de grève, l'amélioration du régime d'assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs de l'industrie saisonnière doivent être salués. « Tout n'est pas parfait, mais il faut reconnaitre que nous avons une écoute positive de la part du cabinet du gouvernement Trudeau en ce qui a trait à plusieurs de nos dossiers. Maintenant, en 2024, il va falloir entre autres que le fédéral livre un véritable régime d'assurance médicaments public et universel, règle l'injustice dont sont victimes les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires avec des permis de travail fermés et s'engage clairement vers une économie plus verte accompagnée d'une transition juste pour les travailleuses et travailleurs », déclarent la présidente et le secrétaire général de la FTQ, Magali Picard et Denis Bolduc.
Pendant ce temps, à Québec, nous avons malheureusement un gouvernement qui a perdu son gouvernail, son sens des valeurs et qui navigue à vue. Il n'y a aucune stratégie pour lutter contre la vie chère (accès au logement, hausse du prix du panier d'épicerie, accès aux soins de base), pour augmenter le salaire minimum, pour mettre fin au sous-investissement dans les services publics et pour reconnaitre le racisme systémique. Tout cela n'est que des exemples. Autres inquiétudes, la mise en place de l'agence de la santé à la suite de l'adoption du projet de loi no 15 et le retour à l'austérité qui a tant fait mal à la population.
Autres inquiétudes, la crise dans les médias et l'accès de la population à une information crédible. « Sans information, il n'y a plus de démocratie. Il va falloir que les gouvernements tant à Québec qu'à Ottawa prennent la mesure de la crise et de ses conséquences catastrophiques, et qu'ils agissent de façon urgente », ajoutent Magali Picard et Denis Bolduc.
« Aussi, il faut s'inquiéter de la montée de la droite canadienne. Les discours sans nuances, voire racistes, et inspirés des émules de Donald Trump n'ont pas leur place. Par exemple, ce n'est pas vrai que nous allons accepter les discours anti-avortement. La société civile va devoir se mobiliser pour contrer les mensonges des leaders de droite », concluent la présidente, Magali Picard, et le secrétaire général, Denis Bolduc.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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