Bilan et perspectives - Conférence de presse du président et du secrétaire général de la FTQ
MONTRÉAL, le 11 janv. 2023 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) amorce l'année 2023 avec un optimisme modéré et compte bien multiplier ses interventions auprès des gouvernements afin de faire évoluer les dossiers visant à améliorer le sort des travailleurs et des travailleuses.
« Comme nous le réclamons depuis plusieurs années, il est plus que temps que les gouvernements, celui du Québec en particulier, s'assoient avec la société civile afin d'amorcer un véritable dialogue social constructif pour le plus grand bien de la société québécoise », déclarent le président et le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer et Denis Bolduc.
La FTQ va s'opposer aux baisses d'impôts que souhaite faire le gouvernement de la CAQ. « Qui va financer les services publics une fois qu'il n'y aura plus d'argent dans les coffres ? Les gouvernements ont la responsabilité de prendre soin de leur population, cela implique le droit de vivre décemment et dignement sans se demander chaque jour s'il y aura assez à manger sur la table ou de ne pas avoir à choisir entre ses médicaments ou sa nourriture. Ce ne sont pas des chèques cadeaux ponctuels qui vont sortir le monde de la pauvreté », poursuivent les leaders syndicaux.
« La crise de la COVID-19 que nous venons de traverser a clairement démontré l'urgence d'investir dans les services publics. À ce sujet, les offres du gouvernement du Québec dans le cadre des négociations du secteur public qui s'amorcent sont clairement insuffisantes et devront être bonifiées », ajoutent les leaders syndicaux.
« Au sujet du salaire minimum, il est scandaleux d'entendre certains dirigeants millionnaires d'entreprises s'opposer à une hausse, eux qui nagent dans l'abondance, eux qui en 2021 ont gagné 243 fois le salaire moyen des travailleurs et des travailleuses », ajoutent les leaders syndicaux.
La FTQ compte également faire pression pour que les règlements prévus par la Loi 27 modernisant le régime de santé et de sécurité du travail soient à la hauteur de ses revendications historiques. Aussi, il est temps de moderniser la loi anti-briseurs de grève.
Autre dossier qui va retenir l'attention de la centrale : la lutte contre les changements climatiques. Un combat qui devra s'accompagner d'un véritable plan de transition juste pour les travailleurs et les travailleuses pour être acceptable.
Au fédéral, la réforme de l'assurance-emploi, l'instauration d'un régime public et universel d'assurance médicaments, l'adoption d'une loi anti-briseurs de grève restent des priorités de la centrale, sans oublier la question des langues officielles.
« Le projet de loi C-13 visant à moderniser la Loi sur les langues officielles ne va pas assez loin. Laisser le libre choix aux entreprises sous compétence fédérale œuvrant au Québec de choisir entre la règlementation fédérale ou québécoise ne fait qu'ajouter à la confusion. Il n'y a pas de compromis à faire, la Charte de la langue française doit devenir la seule législation applicable au Québec pour la langue du travail », concluent le président et le secrétaire général de la FTQ, Daniel Boyer et Denis Bolduc.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Jean Laverdière, 514 893-7809, [email protected]
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