Bilan projet de loi 103 - « Au lieu de faire de la politicaillerie sur le dos
des morts, la ministre devrait s'acharner à défendre la langue française » -
Réjean Parent
MONTRÉAL, le 29 sept. /CNW Telbec/ - « Alors que 36 groupes sur 43 rejettent le projet de loi 103 et que de ce nombre 22 groupes demandent officiellement l'application de la loi 101 aux écoles privées non subventionnées, la ministre Christine St-Pierre persiste dans son intention initiale d'appliquer la loi 103 telle quelle. Cela est inconcevable et incompréhensible dans le contexte », affirme le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Réjean Parent.
Pour un contexte différent, des solutions différentes
Pour légitimer sa décision d'aller de l'avant avec son projet de loi, la ministre ne cesse de s'appuyer sur les positions défendues par Camille Laurin et René Lévesque, mais elle ne tient pas compte du fait que la situation du Québec a changé et que le contexte est fort différent de l'époque. Pourquoi n'est-elle pas capable de trouver des appuis à son projet de loi ? Pourquoi n'est-elle pas capable de reconnaître qu'elle fait fausse route ?
« Pour un contexte différent, ça prend des solutions différentes et le contexte nécessite l'application de la loi 101 aux écoles non subventionnées. Point final. Au lieu de faire de la politicaillerie sur le dos des morts, la ministre devrait s'acharner à défendre la langue française », affirme Réjean Parent.
« La parole est d'or et le silence est d'argent »
La ministre responsable de la Charte de la langue française est insultante et offensante lorsqu'elle traite les groupes ne partageant pas la vision du gouvernement de « radicaux » à l'Assemblée nationale.
« Quand on ne sait plus quoi dire, faute d'arguments, on ne dit rien. Nous en avons ras le bol de nous faire traiter de radicaux. Est-ce que le fait de vouloir respecter l'esprit et la lettre de Charte de la langue française et de vouloir faire respecter l'idée qu'au Québec on étudie en français, au primaire et au secondaire, fait de nous des radicaux ? Est-ce que le fait de dire que Montréal s'anglicise et que, si on ne fait rien pour arrêter l'hémorragie, il sera trop tard justifie ce genre d'accusation ? », ajoute le président de la CSQ.
L'image du Québec, un argument fallacieux
La CSQ rejette l'argument fallacieux selon lequel en appliquant la loi 101 et la clause dérogatoire, l'image du Québec sur la scène internationale sera ternie. « Faut-il rappeler que c'est ce gouvernement qui a été blâmé sévèrement par les Nations Unies pour la loi 43, considérée comme un déni de négociation ? À ce chapitre, les « dits tenant radicaux » n'ont pas de leçons à recevoir de ce gouvernement », affirme Réjean Parent.
La CSQ tient à réitérer son inconfort concernant les propos qu'a tenus la ministre à la fin de la commission parlementaire. Elle confirme l'impression exprimée par des groupes, dont la CSQ, que les dés étaient pipés d'avance et que ce gouvernement était prêt à contourner l'esprit et la lettre de la loi 101 pour ne pas déplaire à sa base militante.
La CSQ demande donc expressément au gouvernement de tenir compte des positions défendues par les groupes en commission parlementaire et de se ranger du côté du gros bon sens.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements:
Marjolaine Perreault
Attachée de presse CSQ
Cell. : 514 235-5082
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