Par Steeve St-Gelais, président, et André Gilbert, ing.f., directeur général, Groupe Boisaco
SACRÉ-COEUR, QC, le 15 déc. 2022 /CNW Telbec/ - Alors que la COP15, qui a lieu en ce moment même à Montréal, occupe une place importante dans l'actualité depuis plusieurs jours et mobilise de nombreux acteurs sur le sujet du déclin de la biodiversité, elle met également les activités de mise en valeur de la ressource ligneuse au centre des débats, avec une attention particulière portée au caribou forestier.
Tel que la science l'a démontré, nous sommes pleinement conscients que l'aménagement forestier peut engendrer des impacts sur l'évolution des populations de caribou forestier, tout comme les activités de plein- air, de villégiature, de chasse et de pêche. Il est également reconnu que de multiples autres causes entrent en ligne de compte. On peut citer notamment les changements climatiques, dont les impacts pourraient être dévastateurs pour les caribous forestiers (augmentation des feux de forêts, des épidémies d'insectes, problème de disponibilité de nourriture etc.), ces derniers provoquant par ailleurs une accélération de la migration vers le nord des espèces, des parasites et des maladies, de même qu'une compétition pour l'habitat.
Dans une lettre publiée le 8 décembre dernier[1], MM. Gaston Déry et Jacques Prescott, deux sommités de la conservation et du développement durable au Québec, se demandent si mettre la nature en vase clos est la meilleure solution dans un contexte où « l'évolution rapide du climat met en péril la résilience des espaces protégés. »
La forêt est, au même titre que l'océan, un immense puits de carbone que les activités d'aménagements forestiers permettent de maintenir, voire même de stimuler. Au Québec, de vastes étendues forestières laissées à elles-mêmes sont sérieusement endommagées par les espèces envahissantes et par les incendies qui libèrent des quantités phénoménales de carbone dans l'atmosphère. La foresterie constitue une solution pour accroître la résilience de la forêt.
En effet, il est possible de prévoir des aménagements axés sur la diversité en créant des ilots diversifiés contenant des espèces d'arbres adaptées aux futures conditions climatiques qui affecteront la forêt boréale afin de stimuler sa résilience et protéger la biodiversité. Ainsi, en réalisant de tels aménagements, il serait possible de créer des barrières de protection pour les forêts naturelles.[2]
Le groupe Boisaco est engagé sur la voie du développement durable depuis sa naissance en 1985, suite à une mobilisation citoyenne inédite en Haute-Côte-Nord. Notre modèle coopératif est un exemple de résilience et de concertation puisque nous avons le souci de travailler avec toutes les parties prenantes en lien avec nos activités, y compris les communautés autochtones. Cet automne, nous avons entamé une démarche de renforcement de notre engagement envers le développement durable afin d'incarner encore davantage cette philosophie basée sur la coopération citoyenne qui permet l'utilisation rationnelle de la forêt en tant que ressource renouvelable.
À l'heure où l'Humanité doit relever certainement le défi le plus ambitieux de son Histoire en faisant face aux changements climatiques, la ressource forestière occupe une place centrale à la fois comme matériau de construction carboneutre et source d'énergie renouvelable.
Récemment reconnue comme la PME la plus importante de la Côte-Nord[3], le groupe Boisaco est une source de vitalité socio-économique essentielle pour la Haute-Côte-Nord, une région qui souffre déjà d'un manque de vitalité socio-économique et d'une population en déclin (-13,6% au cours des vingt dernières années[4]). Des milliers de personnes dans notre milieu dépendent directement ou indirectement de la forêt, qu'elles ont toutes gravées sur le cœur.
Il nous apparaît donc essentiel d'adopter une approche de conservation durable qui sera adaptative et évolutive, afin de pouvoir léguer aux générations futures un milieu de vie où la biodiversité, incluant l'humain, pourra continuer de s'épanouir.
Le Groupe Boisaco appartient à ses travailleurs regroupés au sein des trois coopératives de travail Cofor, Unisaco et Valisaco, ainsi qu'à plus de 800 citoyens du milieu regroupés au sein des deux sociétés de placement Investra et Intrafor. Le Groupe Boisaco a pour mission d'être un moteur de développement durable et de générer des retombées socio-économiques dans son milieu par la mise en valeur de la ressource ligneuse. Durant la dernière année, environ 600 emplois directs ont découlé des opérations de l'ensemble du groupe. Boisaco effectue les opérations forestières et la transformation des essences résineuses, Bersaco et Valibois effectuent la transformation des essences feuillues, les sociétés Sacopan, Ripco, et Granulco, œuvrent dans la 2e et 3e transformation des produits conjoints alors que l'entreprise apparentée Les Bois du Fjord œuvre dans la mise en marché, la remanufacturation et la livraison des produits finis.
SOURCE Boisaco inc.
Pour information : Steeve St-Gelais, Président, André Gilbert, Directeur général, [email protected]
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