Bitume Québec estime que les récents efforts de rattrapage en réhabilitation du réseau routier risquent d'être ralentis en dépit d'un budget du Gouvernement du Québec en apparence satisfaisant
MONTRÉAL, le 21 mars 2019 /CNW Telbec/ - Bitume Québec s'est déclarée quelque peu mitigée aujourd'hui face aux engagements du budget du gouvernement Legault qui semble ne pas trop refléter le caractère d'urgence de la réhabilitation active du réseau routier québécois dont 50 % des routes est encore considéré comme en piètre état.
C'est ce qu'a indiqué le président de l'association qui regroupe tous les acteurs de l'industrie du pavage, de l'entretien routier et de la production de bitume, Martin Pelletier, dans la foulée de la publication du premier budget du nouveau gouvernement cacquiste. Pour ce dernier, les usagers étaient en droit de s'attendre légitimement à une injection supplémentaire de capitaux destinés au maintien d'un réseau routier de qualité, alors que les investissements routiers, maritimes et aéroportuaires de 4,8 G$ du ministère des Transports pour 2019-2021 sont en tous points identiques à ceux du gouvernement libéral prévus pour l'horizon 2018-2020, à l'exception des mesures spéciales reliées au 3e lien de Québec et autres projets de transports collectifs.
« Cet état de fait justifie à lui seul la légitimité d'un réinvestissement stratégique dans un Programme national de réhabilitation et d'entretien préventif des routes tel que l'industrie le réclamait à l'issue de son récent congrès annuel de février dernier » a dit monsieur Pelletier pour qui la fragilité et la vulnérabilité du réseau sont encore plus réelles avec les effets dévastateurs des conditions climatiques de l'hiver 2018-2019 qui deviennent de plus en plus visibles avec l'arrivée du printemps.
Combinée à la dégradation accentuée des conditions climatiques et au statut quo dans le rythme des investissements routiers, le phénomène de dégradation observé depuis les dernières années risque fort de s'accentuer, et, du même coup, de ralentir le rattrapage qui a commencé, timidement, à être effectué ces dernières années.
« Les fortes contraintes mécaniques qui ont été infligées au réseau routier avec de hausses et des chutes de température brutales en l'espace, parfois de 24 heures, laissent craindre le pire à l'aube d'un printemps anticipé qui permettra de diagnostiquer adéquatement et d'évaluer l'ampleur des dommages subis » a poursuivi le président de Bitume Québec.
Pour Bitume Québec, on est encore relativement loin des progrès espérés pour freiner la détérioration des chaussées et autres infrastructures, alors que même un comité d'experts indépendants du MTQ a statué dans un récent avis au Ministre que « le volume de travaux réalisés dans les deux dernières années était insuffisant pour maintenir les progrès observés au cours de la dernière décennie au chapitre de l'état des structures et du réseau routier » dixit l'avis du même comité.
« Il est peut-être temps de revoir autrement la stratégie d'investissement annoncée dans le Plan québécois des infrastructures 2016-2026, duquel on pourrait peut-être dégager, rapidement, la marge de manœuvre financière nécessaire à la pleine réhabilitation du réseau routier » a enchaîné Martin Pelletier, en précisant qu'une provision de 17,3 milliards de dollars (17 G$) y était destinée au seul chapitre du réseau routier.
Le président de Bitume Québec a conclu en soutenant que c'était-là l'un des sujets qu'aborderait l'association lors d'une rencontre prévue pour les prochains jours avec le cabinet du ministre des Transports.
SOURCE Bitume Québec
Source : Martin Pelletier - Président, Bitume Québec; Contact : Alexandre Dumas, Vice-président - Communication corporative, Le cabinet de relations publiques NATIONAL, 514-898-4636 (cellulaire), 514-843-1901 (ligne directe), [email protected]
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