Bois d'œuvre : « Protégeons les emplois, pas les barons de l'industrie », dit Amir Khadir
QUÉBEC, le 25 avril 2017 /CNW Telbec/ - Le député de Mercier, Amir Khadir, dénonce vivement l'imposition par le gouvernement américain d'une surtaxe sur le bois d'œuvre québécois et canadien, mais demande à la ministre de l'Économie, Dominique Anglade, de ne pas répéter l'erreur commise avec Bombardier lorsque son gouvernement octroiera les 300 millions de dollars en aide à l'industrie forestière.
« Nous joignons notre voix à la multitude d'acteurs qui dénoncent l'imposition, par l'administration Trump, d'une surtaxe sur le bois d'œuvre québécois et canadien. Il s'agit d'une mesure à la fois inamicale et contreproductive pour les travailleuses et travailleurs des deux côtés de la frontière. Encore une fois, l'inaction du gouvernement fédéral dans ce dossier démontre que le Québec n'a d'autre allié que lui-même pour protéger son économie et ses relations avec le monde », déplore Amir Khadir.
Le député de Québec solidaire estime que l'aide annoncée aujourd'hui est tout à fait nécessaire, mais demande au gouvernement de ne pas reproduire les erreurs du passé.
« L'objectif unique de l'aide financière gouvernementale doit être de protéger les milliers d'emplois qui dépendent de l'exportation du bois d'œuvre. Elle ne doit pas servir à gaver les barons de l'industrie ou à gonfler les dividendes aux actionnaires comme cela c'est déjà vu. Les Québécois et les Québécoises ne veulent pas d'une autre entente opaque et avantageuse uniquement pour les actionnaires millionnaires comme la famille Beaudoin de Bombardier. Les subventions doivent être accompagnées de règles strictes pour protéger les emplois et assurer la pérennité de l'activité. Il faut éviter les abus avec des balises pour encadrer la rémunération des dirigeants de l'industrie et les dividendes versées aux actionnaires », estime M. Khadir.
Cette épreuve est l'occasion pour l'industrie forestière de se renouveler avec l'aide du gouvernement. L'État doit favoriser le développeront des produits de la forêt à haute valeur ajoutée qui ne se limitent pas au bois d'œuvre non transformé et aux pâtes et papiers.
« Après des années d'aide gouvernementale sans obtenir ni la prospérité pour l'industrie et les communautés ni la protection des écosystèmes, il est évident que le secteur du bois d'œuvre a besoin de rompre avec les vieux modèles entretenus par des têtes dirigeantes qui ont une vision dépassée de l'exploitation forestière. L'industrie doit se renouveler pour avoir sa place dans le marché mondial sans épuiser agressivement la ressource. C'est ainsi que l'aide financière du gouvernement pourrait permettre aux travailleurs et aux travailleuses de faire le virage vers une foresterie innovante et durable. Je souhaite qu'on trouve le moyen de protéger les emplois maintenant et demain en protégeant la ressource et en innovant », conclut Amir Khadir.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse - Aile parlementaire de Québec solidaire, 418-473-2579
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