Boisaco accueille avec soulagement la révocation de l'accréditation syndicale
des travailleurs membres de la Coopérative Unisaco
SACRÉ-CŒUR, QC, le 11 févr. /CNW Telbec/ -
Les représentants de Boisaco ne veulent pas revenir sur la douloureuse histoire qui a provoqué ce conflit. A leurs yeux, l'élément le plus important à retenir c'est que ce sont les travailleurs d'Unisaco qui ont réussi à faire reconnaître leur préférence pour le modèle coopératif. Cela n'a pas été facile, mais leur engagement constant a permis de mettre en relief leur attachement à leur coopérative et à la valeur de cette formule.
Cette conclusion au dossier n'affaiblit en rien le modèle d'organisation syndical qui demeure un recours nécessaire pour tous les travailleurs qui souhaitent bénéficier d'une association de travailleurs. La difficulté de la cause de Sacré-Cœur était lié au fait que les travailleurs d'Unisaco bénéficiaient déjà d'une association de travailleurs et qu'ils ne voulaient pas en superposer une deuxième qui aurait fonctionné avec des principes différents de ceux de la coopération.
Rappelons que Boisaco constitue un modèle d'organisation original. Il s'agit d'une compagnie qui appartient à une coopérative des travailleurs de la forêt et de l'administration dans une proportion de 28.9% des actions; la coopérative des travailleurs de l'usine détient également 28.9%, un autre bloc de 28.9% appartient aux gens de la communauté regroupés au sein d'une SPEC et un dernier bloc de 13.3% est détenu par Capital de Risque Desjardins, un actionnaire récemment admis au sein de l'entreprise. Ce modèle prend largement appui sur les valeurs de la coopération et du développement local. En cette période de crise profonde du secteur forestier, cette formule basée sur la responsabilité de tous les acteurs a démontré sa valeur, car, contrairement à la majorité des autres industriels forestiers de la Côte-Nord, Boisaco a réussi jusqu'à maintenant à maintenir actives ses opérations en forêt et en usine.
Ce douloureux épisode de conflit a fait en sorte de mobiliser encore davantage les travailleurs et de renforcer leur fierté de faire partie d'une coopérative. Maintenant que le dossier est clos, tout le monde va pouvoir se consacrer quotidiennement à sa tâche.
Afin d'éviter la répétition de ce genre de conflit, les dirigeants de Boisaco souhaitent que le gouvernement clarifie davantage les règles du jeu à l'interface de la coopération du travail et de la syndicalisation. Cela faciliterait certainement le développement de cette formule qui constitue une alternative très intéressante pour que le Québec continue à créer et à partager des richesses pour le bénéfice des travailleurs et des communautés.
Renseignements: Marc Gilbert, président et chef de la direction, Boisaco Inc., (418) 236-463; M. Gilbert sera disponible pour entrevues les 11 et 12 février.
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