Bombardier et Air Canada - La CAQ continue de talonner le gouvernement Couillard et demande une enquête
QUÉBEC, le 25 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Le premier ministre Philippe Couillard s'est fait avoir et pas à peu près dans ses négociations avec Bombardier et Air Canada. L'improvisation libérale est toutefois loin d'être terminée, a regretté le chef de la Coalition Avenir Québec et député de L'Assomption, François Legault, jeudi, à l'Assemblée nationale.
Après avoir investi 1 milliard 300 millions de dollars seulement dans la Série C, après avoir refusé d'exiger des garanties d'emplois dans toutes les divisions de Bombardier, voilà que Philippe Couillard aurait proposé au gouvernement fédéral que la division soit dirigée à parts égales par les gouvernements du Québec, du Canada et Bombardier. Le premier ministre est un homme intelligent et surement un bon médecin, mais c'est un bien mauvais négociateur. Il devrait imposer le maintien d'emplois dans l'ensemble des divisions de Bombardier au lieu de faire rire de lui, a souligné François Legault.
« Le premier ministre est comme un petit poisson face à des requins dans les négociations avec Bombardier et Air Canada. On aurait donc une entreprise présidée par Daniel Johnson et contrôlée par le premier ministre et par Justin Trudeau. Juste à y penser, j'ai froid dans le dos! Le premier ministre s'est fourvoyé dans ses négociations avec Bombardier et avec Air Canada », a déclaré M. Legault, toujours aussi surpris de constater que Philippe Couillard n'a pas levé le petit doigt jusqu'à aujourd'hui pour demander des garanties d'emplois.
La CAQ demande une enquête du commissaire au lobbyisme
En réponse à un échange avec le leader parlementaire de la Coalition Avenir Québec et député de Granby, François Bonnardel, Philippe Couillard a admis avoir lui-même été en contact avec le président d'Air Canada pour l'encourager à acheter des avions de la Série C. Il a de plus mentionné que des « gens d'affaires » s'étaient chargés de la négociation, tout en évitant de préciser lesquels. Or, Air Canada n'est pas inscrite au registre des lobbyistes au sujet de l'achat d'appareils de la Série C ou encore au sujet du recours judiciaire l'opposant au gouvernement du Québec dans le dossier Aveos.
Comme le gouvernement admet lui-même que la suspension du recours était liée à l'achat d'avions par Air Canada, la CAQ a annoncé qu'elle avait fait parvenir une demande d'enquête au commissaire au lobbyisme pour faire la lumière sur le dossier. « Il ne nous apparaît pas normal qu'Air Canada puisse marchander l'abandon de la poursuite du Québec en retour de l'achat d'une quarantaine d'avions sans être inscrite au registre des lobbyistes. Surtout qu'on parle ici de négociations qui ont eu lieu avec le premier ministre du Québec lui-même », a conclu le leader parlementaire de la CAQ.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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