Bon début d'année pour le marché immobilier québécois - La FCIQ revoit à la hausse ses prévisions pour 2017 - English
L'ÎLE-DES-SŒURS, QC, le 31 mai 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération des chambres immobilières du Québec (FCIQ) revoit fortement à la hausse ses prévisions pour 2017 compte tenu de la vigoureuse création d'emplois, de l'augmentation considérable du solde migratoire et de la confiance des consommateurs.
La FCIQ bonifie donc son scénario de prévisions présenté en janvier, qui tablait sur une baisse des ventes de l'ordre de 7 %. Elle prévoit désormais une hausse d'activité de 2 % au Québec par rapport à 2016, avec 80 000 ventes attendues sur le système Centris® des courtiers immobiliers. Il s'agirait de la meilleure année au chapitre des ventes depuis 2010.
En ce qui a trait à la croissance des prix des propriétés, la FCIQ révise aussi sensiblement son scénario. Le prix médian d'une maison unifamiliale au Québec devrait atteindre 242 000 $ cette année, soit une progression de 3 % par rapport à 2016. Il s'agirait de la plus forte croissance à ce chapitre depuis 2012.
Pour consulter l'évolution des ventes et des prix depuis 2010, cliquez ici.
L'année a démarré en force
Au cours des trois premiers mois de 2017, le nombre de ventes enregistrées sur le système Centris® des courtiers immobiliers a crû de 6 % par rapport à la même période l'année dernière, ce qui s'est traduit par le premier trimestre le plus actif depuis cinq ans.
Par catégorie de propriétés, notons que c'est surtout la copropriété qui a le vent dans les voiles depuis le début de l'année. Après quatre mois, les ventes de copropriétés sont en hausse de 10 % au Québec, tandis que celles de maisons unifamiliales n'ont crû que de 2 % et celles de plex ont fait du surplace.
Au chapitre des prix, les hausses sont également bien au-delà de ce qui avait été envisagé, en particulier dans la région montréalaise. Après les quatre premiers mois de 2017, l'augmentation du prix médian des maisons unifamiliales à l'échelle de la province est de 3 %, portée par une poussée de 6 % dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal. Même constat en ce qui a trait à l'évolution du prix des copropriétés, dont la hausse dépasse les prévisions.
« À la lumière de ces résultats, force est de constater que les resserrements hypothécaires instaurés l'automne dernier n'ont jusqu'ici pas pesé aussi lourd que nous l'aurions cru sur les premiers acheteurs, indique Paul Cardinal, directeur - Analyse du marché, de la FCIQ. Peut-être que plusieurs d'entre eux se sont finalement résignés à acheter une propriété dont le prix est moins élevé. En parallèle, l'augmentation de la demande provenant des acheteurs expérimentés a plus que compensé la diminution du nombre d'accédants à la propriété. C'est du moins ce que laisse voir l'activité par gamme de prix, en particulier dans le marché montréalais. »
Le marché de l'emploi est en pleine ébullition
La situation du marché du travail est certes un des facteurs fondamentaux les plus susceptibles d'influencer la tenue du marché immobilier résidentiel. En avril 2017, la province comptait 88 000 emplois de plus qu'un an auparavant. Cette excellente performance du marché du travail s'est également traduite par une diminution notable du taux de chômage, qui est passé de 7,4 % en avril 2016 à 6,6 % en avril 2017.
Les gains d'emplois constituent donc une excellente nouvelle pour la revente de propriétés. Il faut se rappeler que l'effet de ceux-ci n'est toutefois pas immédiat, de sorte qu'il peut y avoir un délai de plusieurs mois avant qu'il ne soit pleinement ressenti.
Forte hausse du solde migratoire et du nombre de résidents non permanents
Nous connaissons depuis peu les données provisoires de l'ISQ sur le solde migratoire en 2016, à l'échelle de la province de Québec. On y constate une forte augmentation du nombre de nouveaux arrivants, surtout lorsque l'on tient compte des résidents non permanents, qui a atteint un sommet depuis 1988.
Encore ici, il s'agit d'une bonne nouvelle pour le marché immobilier. Même si les nouveaux arrivants ne deviendront pas nécessairement propriétaires, ou du moins pas immédiatement, chaque nouveau ménage a néanmoins besoin de se loger, ce qui contribue à la demande d'habitations.
La confiance des consommateurs ravivée
L'indice de confiance du Conference Board aide à saisir l'humeur des consommateurs envers le marché immobilier. En particulier, une des questions de l'enquête évalue dans quelle mesure les répondants jugent le moment propice à un achat important, telle une propriété. Après une courte période morose de novembre 2016 à janvier 2017, probablement en raison de l'élection présidentielle américaine et des resserrements hypothécaires à l'échelle canadienne, la confiance des consommateurs est remontée à des niveaux similaires à ceux de l'été 2016, qui représentaient eux-mêmes un sommet depuis 2004.
La métropole se détache du lot
La bonne performance de la province en début d'année est en grande partie attribuable à la région de Montréal, qui se taille la part du lion des emplois créés depuis le début de 2016. La FCIQ prévoit que 41 500 transactions seront conclues dans la RMR de Montréal, soit 4 % de plus qu'en 2016. Il s'agirait dans ce cas de la meilleure année au chapitre des ventes depuis 2010.
Il importe de savoir que, depuis peu, les conditions du marché dans le segment de la maison unifamiliale favorisent de nouveau les vendeurs. Ceci accélérera la croissance des prix, qui passerait de 2 % l'an dernier à 6 % cette année. Le prix médian des unifamiliales devrait ainsi atteindre 312 500 $ à l'échelle de la RMR.
Du côté de la copropriété, la demande est actuellement soutenue et les conditions du marché sont en voie de se rééquilibrer. La FCIQ prévoit que la moitié des ventes de copropriétés se réaliseront à un prix supérieur à 247 000 $ en 2017, soit une hausse de 3 % comparativement au prix médian de 2016.
À propos de la Fédération des chambres immobilières du Québec
La Fédération des chambres immobilières du Québec est une association à but non lucratif regroupant les 12 chambres immobilières de la province, de même que près de 13 000 courtiers immobiliers membres. Sa mission est de soutenir les chambres immobilières du Québec dans le but de défendre, protéger et promouvoir les intérêts des courtiers immobiliers en offrant des services en matière de pratiques professionnelles, d'affaires publiques et d'analyse de marché. La FCIQ est guidée par une approche axée sur la collaboration et le partage des ressources.
Pour plus d'information, veuillez consulter les Prévisions 2017 revues et corrigées de la FCIQ.
SOURCE Fédération des chambres immobilières du Québec
Jacynthe Alain, Directrice adjointe, Communications et relations publiques, Fédération des chambres immobilières du Québec, 514 647-8249, [email protected]
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