OTTAWA, le 16 avril 2014 /CNW/ - La restauration d'un habitat destiné aux pollinisateurs dans le sud-ouest de l'Ontario sera le point de mire d'un nouveau partenariat entre CropLife Canada et Conservation de la nature Canada (CNC).
Le projet implique la restauration d'un champ de 10 acres (4 hectares), propriété de CNC dans le comté de Norfolk. On y plantera une soixantaine d'espèces végétales indigènes à la région. Ces plantes fleuriront à divers moments au cours de la saison de croissance et pourront ainsi attirer et satisfaire une riche variété de pollinisateurs.
« Les pollinisateurs sont essentiels à la bonne santé des cultures et nous avons un intérêt tout particulier à ce qu'il y ait de vigoureuses populations de pollinisateurs, car ceux-ci sont d'importance cruciale au succès de l'agriculture », déclare Pierre Petelle, vice-président à la chimie à CropLife Canada. « Notre industrie est heureuse de se joindre à CNC pour ce projet qui vise à retourner une propriété à son habitat naturel et à fournir aux pollinisateurs une végétation qui leur est spécialement destinée. Le tout fait partie de notre engagement à appuyer des solutions à long terme qui aideront à garantir une santé robuste aux pollinisateurs. »
Les pollinisateurs se déclinent en une variété de formats. Les plus connus sont les abeilles, les mouches ainsi que les papillons diurnes et nocturnes, mais certains oiseaux, chauves-souris et autres animaux font aussi ce travail vital. Ensemble, ils sont responsables de la pollinisation de plus de 90 % de toutes nos plantes à fleurs. Leur travail quotidien est essentiel à la production de plus d'un milliard de dollars de fruits et légumes produits dans les fermes du Canada. La conservation des pollinisateurs est devenue un élément clé des efforts de conservation de notre biodiversité.
Selon les experts, la fragmentation et la perte des habitats naturels sont deux des principales menaces à la biodiversité. La perte d'habitats est également une des principales menaces à la santé globale des pollinisateurs. Restaurer et reconnecter entre eux des habitats naturels aide à assurer la préservation d'écosystèmes en bonne santé.
Dans une propriété de CNC qui se trouve approximativement à 6 km de ce nouveau site de restauration, un chercheur universitaire qui a examiné les populations de pollinisateurs a trouvé que près de 100 espèces d'abeilles, de même que bien d'autres pollinisateurs, étaient présentes et utilisaient de façon active la propriété quelques années seulement après la restauration.
« Le travail de CNC ne s'arrête pas une fois que la propriété a été sécurisée. Notre équipe scientifique et de gestion responsable de l'environnement met sur pied des plans de gestion des terres pour chacune de nos propriétés, afin de leur assurer un entretien adéquat et une conservation à long terme. Nous construisons des partenariats solides avec des organisations comme CropLife Canada, afin de conserver les terres et la nature de l'Ontario », déclare James Duncan, vice-président régional pour CNC en Ontario.
Cette petite propriété fait partie d'une plus grande mosaïque appartenant à CNC, qui comprend du couvert forestier naturel, des terres récemment retournées à leur habitat naturel et des champs activement exploités à des fins agricoles dans le comté de Norfolk. Cette région englobe une forêt carolinienne rare qui fournit un habitat à des espèces inscrites et rares comme la couleuvre à nez plat, la couleuvre fauve de l'Est, le blaireau d'Amérique et la paruline orangée.
« CropLife Canada et ses membres sont fiers des contributions de leurs produits à la protection de l'environnement, comme l'accroissement des rendements sur des terres déjà en culture de façon à ce que les habitats naturels et la faune qui y vit soient protégés. Nous percevons ce projet comme une occasion importante d'aider à protéger la biodiversité et les pollinisateurs du Canada, notamment l'abeille mellifère, auxquels notre industrie se fie », conclut M. Petelle.
Renseignements généraux
CropLife Canada
CropLife Canada est l'association commerciale qui représente les fabricants, développeurs et distributeurs des innovations de la phytologie - produits de protection des cultures et de la biotechnologie végétale - utilisées à des fins agricoles, urbaines et de santé publique.
Les pesticides ont été une composante importante de la production alimentaire qui a connu une augmentation significative au cours des 50 dernières années. Grâce aux meilleurs rendements qui ont découlé de l'utilisation de ces produits, les agriculteurs peuvent aujourd'hui produire plus d'aliments pour répondre aux besoins actuels de la population sans toutefois avoir à étendre leurs superficies en culture. En retour, cela aide à protéger la biodiversité.
Sans l'utilisation des produits antiparasitaires et de la biotechnologie végétale, le Canada devrait convertir 37 millions d'acres (15 millions d'hectares) supplémentaires en terres agricoles pour générer la production actuelle du pays. C'est, grosso modo, l'équivalent de toutes les superficies en culture de la Saskatchewan ou quatre fois les terres en culture de l'Ontario.
Les pesticides peuvent aussi jouer un rôle important quand vient le temps de protéger les cultures, les forêts et autres habitats fauniques contre des espèces envahissantes de plantes ou contre des insectes ou autres ravageurs non indigènes.
On appelle « pollinisateurs » les animaux qui pollinisent plus de 90 % de toutes les plantes à fleurs. Ceux-ci comprennent principalement les abeilles, mouches, papillons diurnes et nocturnes ainsi que d'autres insectes, bien que certains oiseaux, chauves-souris et autres animaux peuvent aussi entrer dans la catégorie des pollinisateurs. Ensemble, ils forment une ressource naturelle indispensable. Leur travail quotidien est essentiel à la production de plus d'un milliard de dollars de pommes, poires, concombres, melons, baies et autres fruits et légumes de l'agriculture canadienne. La conservation des pollinisateurs fait maintenant partie des efforts de conservation de la biodiversité.
D'autres projets dans lesquels CropLife Canada et ses membres sont impliqués comprennent : des programmes internationaux de biodiversité, afin de stimuler la hausse du nombre d'insectes pollinisateurs; des recherches pour faire croître les populations d'abeilles et les rendements des champs de bleuets dans les Provinces maritimes; et des campagnes de sensibilisation sur l'importance des pollinisateurs et sur ce que les individus peuvent faire pour aider à ce chapitre.
Le présent partenariat est une autre occasion pour notre industrie de conserver des espaces naturels et d'aider à fournir aux pollinisateurs des aires de butinage productives et stables afin de les protéger encore mieux et de promouvoir chez eux une santé robuste.
Conservation de la nature Canada (CNC)
Conservation de la nature Canada (CNC) est le plus important organisme national de conservation des terres au Canada. C'est un organisme privé sans but lucratif qui travaille avec des particuliers, des entreprises, d'autres organismes sans but lucratif et les différents paliers de gouvernement afin de protéger nos richesses naturelles les plus précieuses, c'est-à-dire les milieux naturels abritant les plantes et espèces sauvages animales du Canada. Depuis 1962, CNC et ses partenaires ont contribué à la conservation de plus de 2,6 millions d'acres (1 million d'hectares) de territoire de grande valeur écologique, partout au pays.
Les 10 acres (4 hectares) de terres qui seront restaurées étaient auparavant semés en soya. Ces terres font partie d'une propriété de 49 acres, qui consiste principalement en marécages boisés, y compris des terres humides d'importance provinciale, disséminés au travers de forêts de feuillus en terrain sec. Ce terrain fait partie d'un plus grand bloc de propriétés appartenant à CNC dans le sud du comté de Norfolk, et qui comprend une mosaïque de couvert végétal forestier, de terres récemment retournées à leur habitat naturel et de champs activement exploités à des fins agricoles. Ce projet est le premier dans lequel CropLife Canada et CNC agissent en tant que partenaires.
CNC réhabilite des terres à l'aide de plantes indigènes qui sont caractéristiques de la région. À ce jour, environ 1000 acres (400 hectares) ont été restaurés dans le comté de Norfolk. Ce travail a également inclus la reconstruction de dunes et de landes sablonneuses, la création de milieux humides saisonniers et de forêts marécageuses, de même que l'établissement de prairies au stade pionnier et d'éléments de deltas d'eskers.
Le comté de Norfolk est un « point névralgique » pour la biodiversité, qui fait partie de la zone biologique carolinienne - un écosystème unique s'étendant vers le nord depuis les Carolines jusqu'au sud-ouest de l'Ontario. En Ontario, sa partie méridionale s'étend du sud du lac Huron jusqu'à Toronto et comprend toute la rive nord du lac Érié. Représentant moins d'un pour cent de la superficie du Canada, elle est l'une des plus petites régions écologiques du pays. La zone carolinienne est l'habitat de 25 pour cent des espèces en péril du pays et contient des terres agricoles productives, des forêts et des milieux humides.
Norfolk recèle le plus important pourcentage de couvert forestier du sud-ouest de l'Ontario, des systèmes de ravins longs et interconnectés et de plaines inondables, des dunes et plages côtières rares sur le plan planétaire, des milieux humides importants au niveau international et plus de 45 plantes et animaux rares à l'échelon provincial, national ou mondial - une des plus fortes densités de faune rare et menacée au Canada. Cette initiative s'ajoutera aux habitats naturels existants et aidera à créer de plus grands blocs interconnectés d'habitat, ce qui bénéficiera à toute une gamme d'espèces à risque et à bien des pollinisateurs.
Échéancier pour 2014 :
Avril 2014 : Le champ sera labouré en préparation au semis d'espèces indigènes. En 2013, ce champ avait été semé en soya, mais la terre n'avait pas été labourée après la récolte de la culture afin de protéger le sol au cours de l'hiver.
Mai 2014 : Quand la météo le permettra, on sèmera sur les 10 acres de terres les graines d'une soixantaine d'espèces végétales, notamment des fleurs sauvages, des graminées, des arbustes et des arbres. Toutes les plantes seront des espèces indigènes locales et qui ont été, en partie, sélectionnées afin de s'assurer qu'il y aura toujours un certain nombre de plantes en fleurs tout au long de la saison, de façon à ce que les pollinisateurs aient des choix en matière de butinage.
Juin et août 2014 : Des visites du site seront faites tout au long de l'été afin d'observer et de noter les succès et les défis du déroulement du projet. De plus, le site devra être suivi afin de détecter l'éventuelle présence d'espèces envahissantes qui pourraient nuire au succès de la restauration du site.
Octobre et novembre 2014 : Réévaluation afin de voir si des semis ou des plantations additionnelles sont nécessaires sur le site.
Le site sera entretenu et suivi de près pendant deux années additionnelles afin de s'assurer que la restauration est un succès.
Pour plus de renseignements à propos des organisations partenaires, prière de visiter www.croplife.ca/fr ou www.natureconservancy.ca/fr.
SOURCE : CropLife Canada
CropLife Canada
Jillian Bender
Agente principale des communications
613 230-9881, poste 3228
[email protected]
Conservation de la nature Canada
Rebecca Hull
Directrice des communications,
région de l'Ontario
416-932-3202 ext. 2250
[email protected]
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