Budget 2010: Les étudiants universitaires épargnés... pour l'instant
QUÉBEC, le 30 mars /CNW Telbec/ - C'est avec une certaine appréhension envers l'avenir que la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a accueilli le budget 2010-2011 du gouvernement du Québec. En effet, le gouvernement maintient le dégel des frais de scolarité actuel et propose de tenir une Rencontre des partenaires pour discuter de l'éducation postsecondaire. "Bien que nous réclamions depuis longtemps une consultation sur l'éducation, nous déplorons que le gouvernement écrive une partie de la conclusion en avance en parlant déjà de hausse des frais supplémentaire à compter de septembre 2012, ce à quoi la FEUQ ne peut adhérer" souligne M. Grégoire. Rappelons que les étudiants universitaires subissent déjà une hausse des frais de scolarité de 6 % par année depuis 2007. "Il ne faut pas que la Rencontre des partenaires soit une façon déguisée de ne parler que de frais de scolarité. Il est impératif que nous traitions dans un ensemble les questions d'accessibilité, de qualité et de financement de nos établissements universitaires" soutien M. Grégoire.
Les frais de scolarité et le financement des universités
C'est sans surprise que la FEUQ apprend que le gouvernement tient à poursuivre une hausse des frais de scolarité après 2012. Par contre, aucune indication ne permet de dire comment cette proposition de hausse s'articulerait. Le report de la décision lors d'une Rencontre des partenaires de l'éducation prévue à l'automne sera un moment très attendu par les étudiants universitaires. "Nous espérons que la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport va assurer la tenue d'un débat ouvert où l'on pourra traiter de l'ensemble des problèmes du système universitaire. Nous pensons, notamment, à la faiblesse du processus de reddition de compte qui a cours présentement au sein des universités québécoises et l'absence de vision d'ensemble du système universitaire".
La FEUQ doute particulièrement que le gouvernement puisse maintenir la couverture de la croissance des coûts de systèmes des universités à 2,7 %, alors que l'an dernier, cette hausse était de 4,7 %. "Comment le gouvernement en est-il arrivé à ce chiffre? Qui aura à couvrir la différence si la prévision s'avère erronée?", se demande M. Grégoire.
Affaissement face au gouvernement fédéral
La FEUQ est particulièrement atterrée de constater que le gouvernement a retiré de son budget les montants provenant du Transfert canadien en matière de programmes sociaux et qui représentent environ 800 millions de dollars. "Le gouvernement n'arrête pas de nous bombarder les oreilles avec ses difficultés budgétaires, mais il oublie d'ajuster les montants que le gouvernement fédéral retient", constate Jean Grégoire. Cet oubli, ajouté à l'échec d'obtenir l'harmonisation de la TPS et de la TVQ prive le gouvernement provincial d'un montant récurrent de 820 M$ et d'un montant ponctuel de 2,2 G$.
Autre sujet d'insatisfaction pour la Fédération est l'absence de bonification du programme de l'Aide financière aux études (AFE) à la suite du transfert de 115 millions du programme canadien de bourses aux étudiants. "La bonification des bourses est absente du budget. L'aide financière aux études est déjà mal adaptée : il serait inacceptable qu'on n'utilise pas l'argent neuf reçu d'Ottawa pour d'autres fins que ce programme !", termine Jean Grégoire.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de plus de 120 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeune au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements: Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, (514) 396-3380, Cell.: (514) 609-3380
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