Budget 2012-2013 - Le goût amer de la continuité
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Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS)20 mars, 2012, 18:59 ET
QUÉBEC, le 20 mars 2012 /CNW Telbec/ - « C'est près de trois milliards de dollars de compressions, dont 500 millions qui devaient provenir du ticket orienteur auquel le gouvernement a renoncé, que le ministre des Finances Raymond Bachand compte imposer aux services publics dans les deux prochaines années. Indifférent à l'impact sur la classe moyenne des mesures régressives annoncées au cours des deux dernières années et qui s'appliquent avec force en 2012, le gouvernement se vante de sa saine gestion », constate Carolle Dubé, vice-présidente de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Vieillir chez soi : un cadre financier insuffisant qui ouvre la porte à la privatisation
Les sommes annoncées aujourd'hui pour réaliser la politique Vieillir chez soi sont bien peu en regard des besoins. Ce qui est annoncé en grande pompe comme un investissement majeur est plutôt la continuité du plan d'action rendu public en 2007. En matière de soins à domicile, plusieurs experts estiment que pour couvrir 40 % des besoins, il faudrait un financement à hauteur de 500 millions. On est bien loin du 50 millions que le budget prévoit pour cette année!
Les mesures prévues pour actualiser la future politique destinée à soutenir les aînés, soit des crédits d'impôt remboursables pour ceux qui auront recours à des ressources privées, favoriseront un déplacement de l'offre de services vers le secteur privé, ce que déplore l'APTS qui réclame plutôt des services publics, accessibles et de qualité.
Groupe d'étude sur le financement des établissements par activité
L'APTS surveillera de près l'implantation d'un nouveau mode de financement des établissements en fonction des services offerts et du nombre de patients traités. Il faut en effet prendre en compte les risques attachés à cette réforme du mode de financement. Les coûts pourraient augmenter en raison des frais d'implantation du système, d'une hausse incontrôlée du nombre d'activités ou encore de la dispensation de services superflus jugés plus rentables par les établissements.
« Toute révision du mode de financement des établissements doit être inspirée avant tout par l'objectif d'améliorer l'accessibilité des services à la population », rappelle la vice-présidente de l'APTS.
Persistance des inégalités sociales et économiques
Contrairement à ce que le Ministre prétend, les inégalités socioéconomiques ont augmenté depuis le milieu des années 1990, comme le montre le coefficient de Gini. Les effets de la crise ont d'ailleurs accentué cette tendance depuis 2008. Il y a davantage de personnes à faible revenu, et cette réalité frappe particulièrement les personnes seules (une sur quatre vit sous le taux de faible revenu) et les aînés, dont la proportion de faibles revenus a plus que doublé à la suite de la crise.
Le gouvernement maintient pourtant des mesures inéquitables, dont la taxe santé qui atteint 200 $ cette année et la hausse des droits de scolarité de 1 625 $ sur cinq ans, contestée avec vigueur, mais à laquelle le gouvernement ne veut pas renoncer.
À propos de l'APTS
L'APTS est une organisation syndicale qui regroupe plus de 29 000 personnes, occupant des postes professionnels et techniques dans le réseau de la santé et des services sociaux, dont des technologistes et archivistes médicales, des technologues en radiologie, des physiothérapeutes, des ergothérapeutes et des thérapeutes en réadaptation physique, des travailleurs sociaux, des psychologues, des techniciennes en diététique, des diététistes et des animateurs de pastorale.
Chantal Mantha, conseillère en communication
Téléphone : 514.236.9287 (cell.)
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