Budget 2012-2013 - Privilégier le personnel de la fonction publique, plus payant que la sous-traitance
QUÉBEC, le 20 mars 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ) espère que le gouvernement du Québec passera de la parole aux actes pour maintenir l'expertise dans la fonction publique, et ce, en limitant le recours à la sous-traitance de plus en plus couteuse pour les citoyennes et les citoyens. Dans son budget déposé aujourd'hui, le Conseil du trésor entend mettre en place une série de mesures afin de conserver le savoir-faire nécessaire au maintien de services publics de qualité. Le budget du Québec est tout de même contradictoire, puisque le tiers des dépenses, soit entre 15 et 20 milliards de dollars, sera confié en contrats à l'externe. « Face aux dérapages dans l'octroi des contrats au ministère des Transports et les innombrables fiascos en informatique, le gouvernement doit mettre un frein à son appétit pour le recours aux ressources externes qui mine son expertise, rappelle Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Pour le Syndicat, le gouvernement fait fausse route dans son budget lorsqu'il cible le processus d'adjudication des contrats. Il devrait plutôt se questionner sur les économies à réaliser en procédant à l'interne. « Comment se fait-il, questionne madame Martineau, que dans toutes les administrations publiques dans le monde, le recours aux ressources externes en informatique varie entre 8 et 25 %, tandis qu'au Québec il atteint 52 %, selon le dernier rapport du Vérificateur général? »
Les services publics affectés
Le SFPQ déplore le maintien de la politique de non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux et la diminution de 0,9 % des budgets de plusieurs ministères et organismes. À terme, le SFPQ considère que cette situation compromet la capacité de la fonction publique à rendre les services auxquels la population est en droit de s'attendre. « Les impacts de ces politiques budgétaires seront nombreux, rappelle la porte-parole syndicale. En territoire minier, il manque cruellement de personnel pour s'assurer du respect du prélèvement et des redevances s'y rattachant de même que pour surveiller les méthodes d'exploitation minière et leurs impacts environnementaux. Dans les centres locaux d'emploi, on retranchera quelque 235 postes alors que dans certaines régions il est plus facile d'avoir accès à un médecin de famille qu'à un agent d'aide socio-économique. »
Éric Lévesque
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