Budget 2013-2014 - Inquiétude face la réduction des investissements en infrastructures
QUÉBEC, le 20 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Le gouvernement du Québec fait un choix préoccupant en réduisant les investissements en infrastructures de 2 milliards de dollars dès l'an prochain et de 1,5 M$ pour les années subséquentes. « Devant la faible croissance économique du Québec, une telle réduction risque de fragiliser une situation déjà précaire », estime Jean-Philippe Cliche, économiste à l'Association de la construction du Québec (ACQ).
La croissance du produit intérieur brut réel (PIB) des deux premiers trimestres de 2012 ayant été de 0,1 % et 0,2 % respectivement, une réduction aussi abrupte des investissements publics n'aura certainement pas un impact positif sur l'économie du Québec.
Par le passé, 40 % du Plan québécois des infrastructures (PQI) était attribué à la santé et les services sociaux (25 %) et à l'éducation (15 %). Le budget actuel ne donnant aucun détail à propos des projets qui seront priorisés, l'incertitude demeure entière pour nos entrepreneurs évoluant dans le secteur institutionnel. L'ACQ estime que la liste des priorités doit être achevée le plus rapidement possible afin que les entrepreneurs qu'elle représente puissent effectuer leur planification à long terme.
Par ailleurs, l'ACQ accueille très favorablement le processus annoncé par le gouvernement pour améliorer la planification et renforcer la gestion contractuelle des projets d'infrastructure publics. « L'encadrement adéquat des organismes publics dans l'application stricte des règles entourant l'octroi et la gestion des marchés publics est essentiel pour obtenir la confiance du public. »
L'ACQ salue aussi la prudence du gouvernement de procéder à des consultations avant de modifier le système de redevances dans le secteur minier. Une modification à la fiscalité des compagnies minières pourrait réduire les investissements de ces dernières, spécialement dans un contexte d'incertitude économique mondial. Nous croyons qu'une part très importante de la croissance économique du Québec passera par le développement du Nord du Québec. « Il serait souhaitable que dans le cadre de ses consultations, le gouvernement en profite pour réaliser des études d'impact des modifications fiscales sur les investissements miniers, car les entrepreneurs en construction dans le secteur industriel subiront les répercussions », a indiqué l'économiste de l'ACQ.
« Le retour à l'équilibre budgétaire en 2013-2014 était souhaitable, toutefois les moyens choisis par le gouvernement pour y parvenir ne sont pas sans risque », a conclu M.Cliche.
À propos de l'ACQ
Par le biais de ses différents mandats de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs en construction, l'ACQ représente quelque 16 000 entreprises qui emploient plus de 100 000 travailleurs. Ses membres, travaillant principalement dans les secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I), comptent plus de 55 % des 162,5 millions d'heures travaillées prévues dans l'industrie en 2012. Selon la Loi R-20, l'ACQ est l'agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs IC/I. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l'entremise de ses plans de garantie Qualité Habitation et Qualité Rénovation. Pour en savoir plus sur l'ACQ : acq.org
SOURCE : ASSOCIATION DE LA CONSTRUCTION DU QUEBEC
Association de la construction du Québec
Eric Côté, relations médias
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