Budget 2014-2015 - Aucune solution pour financer les services publics
Nouvelles fournies par
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec04 juin, 2014, 17:36 ET
QUÉBEC, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - À la lecture du Budget 2014-2015, le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) remarque que malgré un élément positif, des interrogations demeurent et les déceptions sont nombreuses.
Premièrement, probablement le seul élément positif du budget, le SFPQ constate que le gouvernement reconnait enfin que l'utilisation de la sous-traitance lui a couté cher autant en argent qu'en perte d'expertise, ce qui a rendu l'État vulnérable. En tête de liste des mesures administratives déposées, le gouvernement cible la réduction du recours aux ressources externes. « C'est un aveu important de la part du gouvernement qui envoie un message clair : l'octroi de contrats aux entreprises privées doit cesser! Surtout lorsqu'on sait que le contribuable paie en moyenne deux fois plus cher lorsque l'État a recours à la sous-traitance. » La présidente ajoute que « le gouvernement libéral doit passer de la parole aux actes : mettre fin à la sous-traitance et ainsi économiser des centaines de millions de dollars. »
Deuxièmement, nous sommes sceptiques quant au message du gouvernement qui dit vouloir protéger les services directs à la population et, du même souffle, geler les effectifs et réviser les programmes et structures. « Alors que les délais de traitement ne cessent de s'allonger, que l'on ferme des bureaux régionaux, que les inspections diminuent dans tous les secteurs, le gouvernement continuera de limiter l'accès des citoyennes et des citoyens et à déshumaniser les services publics », explique madame Martineau.
Commission d'examen sur la fiscalité québécoise
Notre plus grande déception concerne la création de la Commission d'examen sur la fiscalité. Le SFPQ déplore que le gouvernement limite la portée de cet exercice à abolir des crédits d'impôt alors qu'il aurait pu ouvrir un véritable débat. « Nous croyons que le gouvernement doit examiner l'ensemble des sources de revenus pour financer adéquatement les services publics. Nous lui avons suggéré de nouvelles mesures qui pourraient rapporter des milliards dans les coffres de l'État. Est-ce que le gouvernement lance la serviette avant même d'avoir commencé ses travaux ou manque-t-il à ce point de courage? », s'insurge madame Martineau.
Négociation des secteurs public et parapublic
Enfin, le SFPQ déplore que le président du Conseil du trésor entende lier le renouvellement des conventions collectives dans les secteurs public et parapublic au cadre financier annoncé aujourd'hui. « Préserver les services publics c'est aussi s'assurer que les conditions de travail des gens qui les dispensent sont concurrentielles avec le marché du travail pour préserver l'expertise », conclut la présidente générale du SFPQ.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des relations avec les médias, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cell.: 418 564-4150, [email protected]
Partager cet article