Budget 2014-2015 du gouvernement Marois : Montréal perd encore…

MONTRÉAL, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Projet Montréal constate, avec déception, que le budget 2014-2015 du gouvernement Marois s'inscrit dans la continuité des dernières années de gouvernance. Montréal doit affronter des défis de taille comme le taux d'emploi, le développement du transport collectif, l'entretien des infrastructures, la gestion des matières résiduelles, l'intégration des immigrants, l'itinérance et la réforme de la fiscalité municipale. « Bien que Projet Montréal salue l'allocation d'un financement pour appuyer des projets de lutte contre l'itinérance, la plupart des enjeux montréalais n'ont pas été pris en compte dans le budget provincial. C'est connu : une élection ne se gagne pas à Montréal. Ce budget nous confirme, encore une fois, le désintéressement du gouvernement du Québec envers l'avenir de notre métropole », a déclaré Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.

Transport en commun : pas d'argent neuf

Projet Montréal tient, d'entrée de jeu, à souligner que ce budget ne règle pas le sous-financement chronique des sociétés de transport du Québec, alors que les besoins se font de plus en plus criants, et ce, tout particulièrement à Montréal. Cette année, la Société de transport de Montréal s'est retrouvée dans l'obligation de couper dans ses services pour pallier au manque de fonds. « Le gouvernement du Québec est bien au courant des problèmes de mobilité à Montréal et de la nécessité d'investir rapidement des sommes pour relever d'un cran le réseau de transport en commun. Non seulement le gouvernement n'injecte pas d'argent neuf, mais il retire à la STM son tarif d'électricité préférentiel. Pourquoi tourner le couteau dans la plaie ainsi? », a poursuivi Richard Bergeron. Projet Montréal tient à également à rappeler que es orientations et priorités du fonds pour l'électrification des transports et le développement des technologies vertes ne sont toujours pas connues.

Logements sociaux et communautaires : des besoins criants

Projet Montréal ne peut que saluer l'engagement du gouvernement d'investir 270 millions de dollars dans les logements sociaux et communautaires. Toutefois, ces sommes ne seront accessibles qu'en 2018. « Comment trouverons-nous le moyen de répondre à la demande en matière de logements sociaux et communautaires d'ici là? Avec le désengagement du gouvernement fédéral en matière de financement du logement social, les ressources se feront de plus en plus rares tandis que les besoins continueront d'augmenter. Nous sommes également inquiets de constater qu'aucune précision n'est faite au budget quant à savoir de quelle portion de ces investissements Montréal pourra bénéficier. Montréal aura-t-elle, encore une fois, à prendre le bâton du pèlerin pour faire valoir l'urgence d'investir sur son territoire? », s'est questionné Richard Bergeron.

Donner à Montréal les moyens de jouer pleinement son rôle de métropole

L'initiative du gouvernement de mettre en place un groupe de travail sur la protection des entreprises pour la rétention des sièges sociaux est une mesure prometteuse. Projet Montréal accueille aussi favorablement l'appui du gouvernement du Québec de 25 millions de dollars pour réaffirmer le rôle de Montréal en tant que métropole du Québec. Mais la Ville assume des responsabilités particulières, notamment en matière de services livrés ainsi qu'en matière d'infrastructures de transport ou de l'intégration des immigrants, donc ce montant demeure insuffisant. « Montréal ne peut pas que continuer à augmenter les taxes municipales pour subvenir à ses besoins. Le gouvernement du Québec doit revoir le pacte fiscal avec sa métropole et accorder à Montréal des moyens supplémentaires pour se financer autres que la taxe foncière », a conclu Richard Bergeron, chef de Projet Montréal.

Montréal est la locomotive économique du Québec et a besoin d'une politique de consolidation et de relance de l'emploi ainsi qu'une véritable stratégie d'investissement dans les transports collectifs. Montréal a également besoin de mettre en place, avec l'appui du gouvernement du Québec, une stratégie pour la rétention des familles, un enjeu socioéconomique crucial pour l'avenir de la métropole. Aucune mesure du présent budget ne permet de l'appuyer dans cette démarche.

SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal

Catherine Maurice
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