Budget 2015-2016 - Le gouvernement rate la cible en éducation
QUÉBEC, le 26 mars 2015 /CNW Telbec/ - Alors que le Québec se trouve confronté à des défis importants en matière de réussite scolaire, désinvestir en éducation préscolaire, primaire et secondaire n'est pas un choix d'avenir, selon la Fédération des établissements d'enseignement privés qui assistait aujourd'hui à la présentation du budget 2015-2016.
Des coupes importantes pour l'enseignement privé
Pour le deuxième budget consécutif, les écoles privées subventionnées sont durement touchées. On se rappellera qu'en 2014-2015, le gouvernement avait sabré 23 millions $ dans le financement des écoles privées alors que les versements aux commissions scolaires augmentaient. Pour 2015-2016, le budget annonce à nouveau des coupes importantes pour l'enseignement privé.
La Fédération tient à rappeler que couper dans les subventions à l'école privée ne permet pas au gouvernement d'économiser, car cela favorise la migration d'élèves vers le réseau public où les contribuables assument tous les frais. Les parents qui envoient leurs enfants dans une école privée subventionnée paient près de 600 millions $ par année en frais de scolarité, ce qui représente une économie substantielle pour l'État. À cela, il faut ajouter les coûts liés aux infrastructures qui, dans le réseau privé, sont entièrement assumés par les organismes à but non lucratif qui gèrent ces écoles. Cette réalité mérite d'être prise en considération alors que le service de la dette des commissions scolaires explose avec la construction de nouvelles écoles pour répondre à la croissance démographique.
« La Fédération et ses membres ont proposé aux différents ministres de l'Éducation une série de mesures visant à améliorer le système d'éducation québécois tout en rationalisant les dépenses, explique M. Jean-Marc St-Jacques, président de la Fédération et directeur général du Collège Bourget. La Fédération demande au ministre Blais de travailler en équipe avec le milieu pour trouver des façons de rationaliser les dépenses en éducation tout en se donnant les moyens d'assurer la réussite scolaire des jeunes. »
Meilleure adéquation entre la formation et l'emploi
La Fédération appuie la volonté du gouvernement d'assurer une meilleure adéquation entre la formation et l'emploi, mais dénonce le fait que l'enseignement privé n'ait pas été considéré comme partenaire pour atteindre cet objectif. Au cours des dernières années, un certain nombre d'écoles privées ont mis sur pied des programmes spécifiques pour des élèves ayant des défis particuliers et des élèves à risque de décrocher. Ces écoles aimeraient offrir des parcours menant à des emplois qualifiés disponibles dans leurs régions, mais toutes les demandes de permis se sont butées à des refus.
Des solutions pour optimiser les dépenses en éducation
« Les écoles privées subventionnées sont des organismes à but non lucratif qui offrent des services publics de qualité à coût moindre pour l'état et les contribuables et qui affichent des taux de réussite impressionnants, explique M. St-Jacques. Entre autres, ces OBNL évitent la croissance de la dette publique puisqu'elles financent et entretiennent elles-mêmes les bâtiments pour accueillir les élèves. Alors que les fonds publics se font rares, le gouvernement devrait miser davantage sur l'école privée qui représente une aubaine afin d'atteindre ses objectifs. »
À propos de la Fédération des établissements d'enseignement privés
La Fédération des établissements d'enseignement privés est un organisme à but non lucratif qui regroupe 190 établissements autonomes fréquentés par quelque 110 000 élèves répartis sur le territoire québécois, soit environ 12 % des effectifs scolaires du Québec. Les membres de la Fédération offrent des services aux élèves du préscolaire, primaire et secondaire dans les secteurs de la formation générale et de l'adaptation scolaire.
SOURCE Fédération des établissements d'enseignement privés
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