Budget 2015 de Denis Coderre : un pas en avant, deux pas en arrière
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal26 nov, 2014, 17:12 ET
MONTRÉAL, le 26 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Projet Montréal a réagi à la présentation du budget 2015 de l'administration Coderre. « Montréal fait face à de grands problèmes. Depuis un an, notre métropole a perdu 35 000 emplois à temps plein. Montréal continue de perdre des milliers de familles chaque année au profit des banlieues. Montréal vit aussi de graves problèmes de congestion et transport liés notamment aux chantiers de construction, mais sans solution en transport en commun. Le budget présenté par le maire Coderre n'apporte aucune solution à ces problèmes », a mentionné Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.
Le chef intérimaire de Projet Montréal s'inquiète également du surendettement qui guette la Ville de Montréal si l'administration Coderre poursuit dans la même direction. « Dans le budget 2015 de Denis Coderre, le coût de la dette à la charge des contribuables augmente de 33 millions de dollars cette année. Avec l'augmentation de son PTI, cette charge continuera d'augmenter au cours des prochaines années. La Ville utilise le paiement au comptant comme stratégie d'augmentation de son PTI, mais si elle s'avère un échec, la charge de la dette pourrait à terme devenir insoutenable pour les contribuables », a ajouté Luc Ferrandez.
Coupures timides de l'administration Coderre
« Le maire Coderre se félicite d'avoir présenté le premier budget à la baisse de l'histoire de la Ville de Montréal. Nous reconnaissons les efforts qui ont été effectués par l'administration pour réduire les dépenses, mais force est de constater que ces coupures sont liées en grande partie à l'adoption du projet de loi 3 du gouvernement provincial sur les régimes de retraite. L'effort réel de la Ville a donc été limité, a expliqué Luc Ferrandez. Le chef de l'Opposition officielle déplore que l'administration Coderre n'ait fait aucun effort en vue de s'attaquer aux réels problèmes qui minent les finances de la Ville de Montréal. Il aurait fallu que la Ville revoit le rôle de la police, qui représente -14% du budget de la Ville. Comment se fait-il que des policiers armés gèrent la circulation? Pourquoi la Ville ne travaille-t-elle pas à optimiser sa gestion du stationnement? Comment se fait-il que la Ville ne cherche pas à réduire l'absentéisme? C'est pourtant un grave problème pour Montréal. »
Perte d'expertise interne et corruption
Projet Montréal s'inquiète par ailleurs que la coupure de 410 postes annoncée par le maire Coderre entraîne une perte d'expertise interne ainsi qu'une réduction dans les services offerts à la population montréalaise. « Ces coupures nous inquiètent car elles représentent une perte de contrôle sur les services de première ligne. Plusieurs de ces postes sont coupés en arrondissement et ce sont ces derniers qui fournissent les services aux citoyens. Nous questionnons cette stratégie de l'administration Coderre de couper dans les services de première ligne », a expliqué Laurence Lavigne Lalonde, conseillère de Maisonneuve-Longue-Pointe.
Laurence Lavigne Lalonde a également rappelé que l'application du Plan quinquennal de réduction de main d'œuvre aura comme impact d'augmenter le nombre de contrats octroyés au privé. « Avec l'augmentation de son PTI, Montréal va investir une somme supplémentaire de plus d'un milliard de dollars. Le danger qui nous guette est que cet investissement sera effectué sans un contrôle serré de la part de la Ville de Montréal. En coupant des postes, Montréal se retrouvera avec moins d'ingénieurs pour planifier les travaux et moins d'inspecteurs pour surveiller les chantiers. On se dirige tout droit vers une administration avec les mêmes défauts que celle de Gérald Tremblay, soit une administration qui sabote l'expertise interne et qui favorise le secteur privé. Nous avons bien entendu un inspecteur général, mais ce dernier ne pourra déceler les problèmes de collusion et corruption que quelques années après qu'ils aient été commis », a-t-elle ajouté.
Financement du transport collectif
Projet Montréal déplore que l'administration du maire Coderre utilise une comptabilité créative afin de donner l'impression qu'elle augmente les investissements dans le transport collectif. « Denis Coderre a annoncé que l'année 2015 sera celle du transport collectif. Force est de constater que cette intention n'aura duré qu'une semaine. La pratique classique de la Ville est d'accorder un financement à la STM en début d'année et d'éponger son déficit à la fin de l'année. Pour 2015, Denis Coderre donne l'ensemble du financement en début d'année, ce qui laisse croire à une augmentation. C'est comme si un salarié payé 30 000 $ par année reçoit un bonus de 10 000 $ à la fin de l'année. Si ce même salarié est payé 40 000 $ en début d'année, il a l'impression d'avoir reçu une augmentation de salaire. Il reçoit en fait le même montant d'argent », a mentionné Guillaume Lavoie.
Projet Montréal fait remarquer que, plutôt que de recevoir un financement supplémentaire de 25 millions de dollars comme l'affirme l'administration Coderre, la STM recevra en fait 7 millions de $ de moins en 2015, en dollars constants, que ce qui lui a été accordé en 2013. « Si la contribution de la Ville au budget de la STM avait été indexée à l'inflation, Montréal aurait contribué à la hauteur de 416 millions de dollars en 2015, alors que le montant alloué par la Ville n'est que de 409 millions de dollars. La STM se retrouve donc avec un manque à gagner de 7 millions de dollars », a ajouté le conseiller de Marie-Victorin.
« Denis Coderre gère de façon théorique une ville qu'il comprend mal en pratique. C'est très inquiétant pour les finances publiques et pour les services aux citoyens », a conclu Luc Ferrandez.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
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