Budget 2015 de la Ville de Laval - L'impact du pacte fiscal sur le budget de Laval
LAVAL, QC, le 8 déc. 2014 /CNW Telbec/ - Au moment de dévoiler le budget 2015 de la Ville, le maire de Laval, Marc Demers, a rappelé que le nouveau pacte fiscal entre le gouvernement du Québec et les villes ampute le budget de Laval d'un montant de 15 M$.
« Ce manque à gagner aurait dû correspondre à une augmentation de taxes de 2 %. À celle-ci devait être ajoutée l'augmentation liée à l'indice des prix à la consommation, soit un autre 2 %. Globalement, il aurait donc fallu augmenter les taxes foncières de 4 %. Pour nous, c'était simplement inacceptable. » Le maire a donc annoncé que pour faire face aux coupures de Québec et pour tenir compte de l'inflation, le compte de taxes moyen sera majoré de 3,2 %. « Nous avons choisi de resserrer la gestion, de reporter certaines dépenses et d'absorber 0,8 % de la coupure pour limiter la hausse à 3,2 % », a déclaré le maire Demers. Cette augmentation correspond à 84 $ pour une résidence moyenne, dont 50 $ dus à l'inflation et 34 $ pour combler une partie de la compression provinciale. « Cette décision difficile, prise dans le cadre d'une gestion financière rigoureuse, ne nous a pas empêchés de poursuivre la mise en place de politiques dynamiques et d'imaginer des solutions innovantes », a déclaré le maire de Laval.
« Bien sûr nous disposons de surplus estimés à 111 M$, mais ces sommes doivent servir à investir, et non pas à payer l'épicerie », a souligné le maire Demers en ajoutant que « cet argent amassé par les citoyens doit être utilisé pour améliorer les infrastructures. Les sommes doivent servir à l'entretien, à la rénovation et la construction d'équipements municipaux dont nous avons cruellement besoin. ». Les surplus permettent également de réagir aux imprévus. « Quand on pense qu'une tempête de neige coûte 8 M$ à la Ville, les surplus peuvent être vite soufflés » a illustré le maire pour démentir le mythe des surplus faramineux des villes. Comme on le comprend bien, il était hors de question d'utiliser ces sommes pour compenser le manque à gagner de 15 M$ résultant du pacte fiscal.
La volonté de la ville était d'absorber la compression imposée par un contrôle encore plus serré des dépenses. « Nous avons donc refait nos devoirs et réduit nos dépenses de près de 6 M$ pour limiter la hausse de taxes », a poursuivi le maire. « Nos fonctionnaires ont mis de l'avant des stratégies pour équilibrer le budget. Ils ont ainsi assuré un gel du temps supplémentaire et d'une prise en charge de l'augmentation des coûts liée à la croissance de la démographie. Ces stratégies de contrôle des dépenses ont notamment permis de réaliser des économies de 3,5 M$ », a-t-il ajouté.
Pour 2015, le budget d'exploitation de la Ville s'établit donc à 784 M$, soit une augmentation de 2,75 % par rapport à l'an dernier. Pour le maire Demers, ce pourcentage est tout à fait convenable pour une ville ayant une des plus fortes croissances démographiques au Québec. Elle est également bien moindre que l'accroissement type moyen des dépenses de 5,8 % identifié par la commission Robillard.
SOURCE : Ville de Laval
François Brochu, directeur des relations publiques, Cabinet du maire de la Ville de Laval, 450 978-6888, poste 5160, [email protected]
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