Budget 2016-2017 - Québec dégage une marge de manœuvre au détriment des plus démunies et des services publics
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec17 mars, 2016, 17:23 ET
QUÉBEC, le 17 mars 2016 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) déplore que le budget déposé aujourd'hui vise encore et toujours une réduction de personnel alors que les impacts de l'austérité ont déjà mis à mal les services publics partout au Québec. Confronté à une population de plus en plus consciente des conséquences néfastes de ses politiques sans cœur, qui affectent plus particulièrement les femmes, le gouvernement de Philippe Couillard tente d'utiliser ce budget pour redorer son image. «Les ministères devront continuer d'en faire plus avec moins. Les effectifs sont au plus bas depuis plus de 10 ans alors que la population et les besoins ne cessent d'augmenter. Au cours de la dernière année, plus de 2 466 techniciens, inspecteurs, agents de bureau et ouvrier ont été remerciés. Le personnel « occasionnel », souvent des jeunes, a été particulièrement touché. Ces employés qui ne bénéficient d'aucune sécurité d'emploi et l'employeur en disposent facilement. Ainsi, les services publics ont lourdement souffert de la volonté du gouvernement de Philippe Couillard de faire passer le profit devant les services à la population et cela va continuer », constate Lucie Martineau, présidente générale du SFPQ.
Ce budget fait également état d'un vœu pieux de la part du gouvernement de réduire sa dépendance aux ressources externes. Bien que le Conseil du trésor reconnaisse que la sous-traitance coûte beaucoup plus cher que d'embaucher du personnel des ministères et organismes, ses intentions d'embauche demeurent modestes. « Un jour, le gouvernement devra passer de la parole aux actes et se décider à engager le personnel nécessaire pour remplacer les ressources externes. Les efforts annoncés en ce qui concerne le secteur informatique sont insuffisants », constate madame Martineau.
Services en région
Québec songe à opérer un virage technologique afin de réunir dans les grands centres plusieurs services gouvernementaux offerts aujourd'hui en régions. Le SFPQ craint que cette façon de faire contribue à éloigner l'État du citoyen, en créant des façades sans véritables services derrière. « Dans les régions, la disparition des emplois s'est fait durement ressentir. La régie du logement ferme ses portes plusieurs fois dans le mois dans certaines villes par manque de personnel. Revenu Québec et la SAAQ diminue graduellement les services disponibles au comptoir. Le ministère de l'Environnement n'est plus en mesure de remplir ses objectifs d'inspection. Au MAPAQ, on coupe jusque dans les visites de contrôle de la salubrité, alors que 64 % des abattoirs québécois ne font l'objet d'aucune visite annuelle », rappelle madame Martineau.
Enfin, le SFPQ salut néanmoins la volonté du gouvernent d'injecter plus de 60 millions de dollars à la Société des établissements de plein air du Québec au cours des prochaines années ainsi qu'un investissement de 4 millions pour l'intégration et la francisation des personnes immigrantes et de 5 millions pour le Conseil des Arts et des lettres du Québec.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque, Responsable des médias, SFPQ, Tél. : 418 623-2424, poste 338, Cel. : 418-564-4150, [email protected]
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