Budget 2016-2017 - Un premier pas dans la bonne direction en éducation, mais qu'en est-il du reste?
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)17 mars, 2016, 17:08 ET
QUÉBEC, le 17 mars 2016 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) estime que le gouvernement tente de réparer les pots cassés avec ce budget. Le ministre Carlos Leitão affirme que « la maison a été remise en ordre ». Après avoir subi le désordre des dernières années, il était grandement temps de corriger le tir, estime le SPGQ.
« Après nous avoir imposé deux budgets austères, voilà que le gouvernement nous présente un budget « dit » équilibré, qui comporte en fait un excédent. Soyons francs : les surplus de cette année ne tombent pas du ciel! Ce sont les contribuables québécois qui, en subissant les nombreuses compressions imposées par le gouvernement ces dernières années, ont permis de présenter ce budget à l'encre noire », affirme Richard Perron, président du SPGQ.
Encore cette année, les surplus de 2 milliards $ seront destinés au Fonds des générations. De l'argent qui pourrait, entre autres, servir à améliorer la qualité des services publics. Les mesures d'austérité sont bien présentes dans ce budget. Des diminutions ou des gels budgétaires seront imposés à 7 ministères. Parmi ceux-ci, les ministères de l'Environnement, des Relations internationales, de l'Agriculture, Pêcheries et de l'Alimentation, celui du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale et le ministère de la Famille.
Certes il y a des nouvelles satisfaisantes; le gouvernement s'engage à augmenter de 3 % les dépenses en éducation. « On ne pourra pas dire qu'il y a trop d'argent investi en éducation. Mais cette hausse qui nous est présentée comme la manne est la preuve que le gouvernement a la marge de manœuvre pour augmenter les investissements dans les services publics. Pour assurer des services publics de qualité, l'État doit, entre autres, réinvestir dans la formation de ses professionnels, mais également leur offrir des conditions de travail compétitives avec le secteur privé » explique M. Perron.
En outre, le SPGQ estime urgent un investissement significatif en formation et en développement des compétences. Cela permettra de maintenir l'expertise de la fonction publique et d'immuniser l'État contre les tentatives de corruption et de collusion par l'entreprise privée. « Il est temps d'appliquer concrètement les recommandations de la commission Charbonneau, qui demandent de valoriser l'expertise du gouvernement », précise Richard Perron.
« Par exemple, aucun engagement concret n'a été pris dans ce budget pour assurer une meilleure surveillance dans l'attribution des contrats au secteur privé dans le domaine des technologies de l'information (TI). Le gouvernement affirme vouloir mettre en place des mécanismes de contrôle, mais il ne chiffre pas ses promesses », explique le président du SPGQ.
Le gouvernement ne propose, à cet effet, que de pourvoir 500 postes au sein de la fonction publique pour améliorer l'expertise en TI. Une promesse faite à l'automne dernier qui, pour l'instant, ne s'est pas concrétisée. Le gaspillage éhonté de milliards de dollars dans les systèmes informatiques a pourtant démontré la nécessité d'une expertise interne solide, et ce, afin d'éviter le gaspillage de fonds publics au détriment des contribuables.
« Ce budget n'offre rien de concret à ce chapitre pourtant crucial à la bonne gestion des finances publiques, sauf une litanie de vœux pieux répétés comme une cassette », ajoute le président du SPGQ.
Le ministre des Finances souligne qu'il y a 2200 employés de moins dans la fonction publique depuis un an. « Comment alors soutenir, haut et fort, vouloir attirer, développer et retenir les meilleurs talents? Le gouvernement ne parle visiblement pas des employés de sa fonction publique. Ce dernier dit vouloir améliorer la qualité des services aux citoyens alors qu'il n'a pas encore mis un frein à la diminution de l'expertise interne. Là aussi, il faut corriger le tir », conclut Richard Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 24 000 experts, dont près de 17 000 dans la fonction publique, 4 500 à Revenu Québec et 2 500 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Marc-Antoine Ruest, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 308-7309 | [email protected]
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