Budget 2016-2017 : Stagnation des investissements en infrastructure et hausse du fardeau fiscal des PME en construction
MONTRÉAL, le 17 mars 2016 /CNW Telbec/ - L'Association de la construction du Québec (ACQ) estime que les investissements en infrastructures annoncés par le gouvernement provincial ne permettront pas de rehausser le niveau d'activité de l'industrie de la construction qui est malheureusement en baisse constante depuis 2012.
« Nous accueillons favorablement l'investissement supplémentaire de 200 millions pour la réfection des établissements dans le secteur de l'éducation dès cette année. Nous aurions cependant souhaité une bonification plus importante de l'enveloppe attribuable au Plan québécois des infrastructures (PQI). N'oublions pas que le déficit d'entretien des infrastructures se chiffre à 15,1 milliards de dollars sans compter les établissements du secteur de la santé. Les investissements annoncés pour les bâtiments institutionnels en santé et en éducation demeurent en deçà des besoins actuels », a indiqué Jean-Philippe Cliche, économiste à l'ACQ.
Selon la plus récente revue de l'activité, la Commission de la construction du Québec (CCQ) indique que d'un sommet d'un peu plus de 165 millions d'heures travaillées en 2012, l'industrie a constamment régressé et devrait atteindre 142,7 millions d'heures en 2016. Ceci se traduit par des pertes de milliers d'emplois en construction, des emplois de qualité et bien rémunérés.
« Les investissements publics dans les infrastructures permettent non seulement de créer des emplois, mais contribuent aussi à mettre en place un climat propice aux investissements privés », a ajouté M. Cliche.
Plan québécois des infrastructures
L'ACQ croit que les efforts du gouvernement en ce qui a trait au Plan québécois des infrastructures (PQI) sont en deçà des besoins des Québécois. Les investissements provinciaux en construction stagneront par rapport à l'an dernier et ce, pour les deux prochaines années. « L'ACQ salue le retour à l'équilibre budgétaire annoncé dans le budget 2016-2017 par le ministre des Finances du Québec, M Carlos Leitão. Toutefois, le gouvernement se prive d'un vecteur de croissance économique important en n'augmentant pas les investissements en construction », a indiqué M. Cliche.
Hausse d'impôt pour les petites entreprises
Bien qu'il accueille favorablement la réduction progressive du taux de cotisation des PME au fonds des services de santé à partir du 1er janvier 2017, l'économiste de l'ACQ s'inquiète de l'augmentation des impôts des petites entreprises de construction employant 3 salariés ou moins. Leur taux d'imposition passera de 8 % à 11,8 % à partir du 1er janvier 2017, une hausse de 48 %. C'est donc dire que les petites entreprises de construction québécoises seront 4 fois plus imposées que celles évoluant dans les autres provinces canadiennes, où le taux d'imposition moyen est de 2,9 %. « Nous avions demandé au gouvernement provincial de réduire le taux d'imposition de l'ensemble des PME québécoises. Nous sommes déçus de cette mesure et nous croyons qu'elle nuira au développement de la fibre entrepreneuriale québécoise », a souligné Jean-Philippe Cliche.
Le Plan Nord
Le prix des ressources naturelles étant très bas depuis quelques années, le gouvernement pourrait être tenté de délaisser le développement du Nord québécois, le temps que le prix des ressources se consolide. « Ceci est selon nous quelque chose à proscrire, puisque l'histoire nous a démontré que le prix des ressources naturelles est cyclique et que nous assisterons inévitablement à une remontée des cours dans le futur. D'ici là, il est important de s'assurer que les infrastructures seront en place afin d'en profiter le moment venu. Nous saluons donc la contribution du gouvernement à cinq projets qui, entre autres, amélioreront l'accès au territoire », a commenté M. Cliche.
Création de RénoVert
L'instauration de RénoVert, un crédit d'impôt remboursable à la rénovation domiciliaire écoresponsable, est bien reçue par l'ACQ. Le mode de fonctionnement est similaire à l'ancien programme LogiRénov, alors que le crédit d'impôt est équivalent à 20 % des dépenses admissibles.
« À elle seule, l'industrie de la construction représente 1 dollar sur 8 du produit intérieur brut du Québec. Chaque dollar investi dans la construction contribue à l'essor économique du Québec, c'est un levier de croissance dont le gouvernement ne peut se passer », a conclu l'économiste de l'ACQ.
À propos de l'ACQ
Principal groupe de promotion et de défense des intérêts des entrepreneurs de l'industrie québécoise de la construction, l'Association de la construction du Québec (ACQ) est le plus important regroupement multisectoriel à adhésion volontaire de cette industrie. En vertu de la Loi R-20, l'ACQ est l'agent patronal négociateur pour tous les employeurs des secteurs institutionnel-commercial et industriel (IC/I). L'ACQ représente 17 000 entreprises qui génèrent plus de 62 % des heures totales travaillées et déclarées dans l'industrie. Elle est également présente dans le secteur résidentiel par l'entremise de ses Plans de garantie ACQ (PGA). Grâce à un réseau de 10 associations régionales implantées dans 16 villes du Québec, elle offre à ses membres une multitude d'outils et de services. www.acq.org
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SOURCE Association de la construction du Québec
Eric Côté, Relations médias, Association de la construction du Québec, Tél. : 514 354-8249, poste 2640, Cell. : 514 607-7210, Courriel : [email protected], www.acq.org
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