Budget 2016 de l'administration Coderre : plus d'endettement et plus de recours au privé
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal25 nov, 2015, 17:44 ET
MONTRÉAL, le 25 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Projet Montréal a réagi au dépôt du budget 2016 de l'administration Coderre. « Le bilan de ce budget, c'est que nous taxons plus que jamais auparavant, que nous transférons des sommes aux firmes privées plus que jamais auparavant… et tout ça alors que l'encre du rapport de la commission Charbonneau n'est pas encore sèche », a dénoncé Guillaume Lavoie, porte-parole de Projet Montréal en matière de finances.
À la lecture du budget 2016, Projet Montréal constate de nombreuses lacunes dans la gestion de Denis Coderre, soit des dépenses en croissance, une Ville dépendante des revenus de taxes foncières et plus endettée que jamais. « Le maire affirme continuellement qu'il est en mesure de bien gérer la Ville. Son troisième budget nous prouve le contraire. La réalité est que les dépenses sont en croissance. Le budget a d'ailleurs augmenté davantage que l'inflation. Alors, le mythe du maire qui est capable de couper, de rationaliser et qui le fait sans que ça fasse mal est un mythe qui doit disparaître. Le maire est non seulement incapable de réduire les dépenses, mais il les augmente », a déploré Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.
Le budget 2016 prouve en effet que le maire Coderre a été incapable d'atteindre ses objectifs en matière de réduction des dépenses et que son Plan quinquennal de main d'œuvre (PQMO) a plutôt entraîné une réduction de services aux citoyens. « La Ville n'est parvenue à couper que 40 postes dans les services centraux. Ce sont plutôt les arrondissements qui ont fait le gros des efforts, avec une coupe de 70 postes. Pendant ce temps, 22 postes ont été créés à la Direction générale, dans l'entourage immédiat du maire, principalement dans les services de communication et de performance organisationnelle. Les coupes ont donc eu lieu dans les arrondissements, là où les services aux citoyens sont rendus. Le dicton « loin des yeux, loin du cœur » illustre bien la façon de faire du maire Coderre : on a coupé dans les services aux citoyens pour mettre plus de ressources pour dorer l'image du maire », a expliqué Émilie Thuillier, leader de Projet Montréal.
En plus d'entraîner des baisses de services pour les citoyens, le plan de réduction de main d'œuvre de l'administration Coderre a entraîné un recours accru au privé. « Avec ce plan, le maire de Montréal a lancé un grand exercice de privatisation. En imposant d'importantes coupes de postes, la Ville force les arrondissements à effectuer des transferts d'effectifs du public vers le privé. On coupe donc dans les ressources internes au moment où on augmente le nombre de travaux à réaliser. Ces pratiques ont entraîné jusqu'à maintenant un nombre grandissant de travaux, de préparation de devis et de surveillance de chantiers réalisés à l'externe. On dirait que le maire n'a pas lu le rapport de la commission Charbonneau qui recommande au contraire de renforcer l'expertise interne pour prévenir la collusion », a ajouté Guillaume Lavoie.
Guillaume Lavoie s'inquiète également de la dépendance de la Ville de Montréal aux recettes liées aux taxes foncières. « Le maire Coderre se félicite de ne pas augmenter les taxes plus que l'inflation. J'aimerais lui rappeler que la part de la taxe foncière dans les recettes de la Ville frôle les 70%. L'une des raisons de cette importance accrue des taxes foncières tient dans la réduction de 45 % des transferts de Québec vers Montréal. Les Montréalais se retrouvent à financer les coupes de Québec. C'est inadmissible », a précisé Guillaume Lavoie. Le porte-parole de l'Opposition officielle en matière de finances rappelle l'urgence que la Ville diversifie ses sources de revenus. « C'est un exercice que Denis Coderre refuse de faire depuis son élection. Chaque fois que nous avons proposé des solutions au maire Coderre pour réduire la dépendance de la Ville aux taxes foncières, le maire a fait la sourde oreille », a-t-il ajouté.
Le Plateau-Mont-Royal dans la moyenne des arrondissements
Malgré des coupures drastiques dans la dotation de la Ville centre, le Plateau-Mont-Royal est parvenu à limiter la hausse de son budget d'arrondissement à la moyenne des autres arrondissements. De plus, le niveau de sa taxe spéciale, mise en place pour palier aux sommes coupées par l'administration Coderre et sans laquelle le niveau de services ne pourrait être maintenu, est aussi dans la moyenne des autres arrondissements. « Le maire Coderre aime détourner l'information en parlant de sujets spécifiques, comme le Plateau. Mais il oublie souvent de considérer les faits. Et les faits parlent d'eux-mêmes. Le budget du Plateau a augmenté de 2,1 %, ce qui est deux fois moins que celui de Ville-Marie, l'arrondissement que dirige le maire Coderre, dont le budget a cru de 4 %. Et la taxe d'arrondissement du Plateau est dans la moyenne des arrondissements. Le maire Coderre doit cesser la démagogie et s'abstenir d'attaquer le Plateau en contournant la vérité », a conclu Luc Ferrandez.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247, 514 516-3120, [email protected]
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