Budget 2018-2019 du gouvernement du Québec - Satisfaction : un budget qui répond à plusieurs demandes des employeurs et des entreprises du Québec
QUÉBEC, le 27 mars 2018 /CNW Telbec/ - C'est avec satisfaction que le CPQ accueille le budget 2018-2019 du gouvernement du Québec.
«Globalement, plusieurs mesures contenues dans ce budget répondent aux demandes prioritaires des entreprises tout en maintenant le cap sur l'équilibre budgétaire et le contrôle de la dette publique pour les 5 prochaines années », estime Yves-Thomas Dorval, président-directeur général du CPQ. « Plus particulièrement, le CPQ avait fait des enjeux de main d'œuvre une de ses grandes priorités pour les employeurs tant sur le plan de la disponibilité que sur le plan de la formation et le budget prévoit plusieurs mesures en ce sens. »
Des finances publiques en contrôle
Le CPQ constate avec satisfaction que le gouvernement maintiendra ses orientations en faveur de la réduction de la dette par rapport au PIB et devancera de deux ans l'atteinte de ses objectifs, tout en pérennisant les contributions au Fonds des générations. Parallèlement, si on exclut le prochain exercice où la croissance des dépenses de programmes s'élèvera à 5,2 %, cette dernière est globalement maintenue autour d'un niveau moyen autour de 3,3 %, avec un équilibre budgétaire continu d'ici 2023.
Dans un contexte où la croissance des dépenses de programme évolue plus vite que la croissance du PIB, le CPQ veut rappeler toute l'importance de reconnaître la contribution des entreprises à la prospérité du Québec, et, à ce titre, d'améliorer constamment l'environnement d'affaires du Québec pour assurer la croissance économique nécessaire à maintenir la qualité de vie des citoyens, alors que plusieurs incertitudes planent sur les marchés mondiaux.
Main d'œuvre et éducation : LA priorité des employeurs
Le CPQ est heureux de voir que le budget 2018-2019 permettra à la Stratégie nationale de la main d'œuvre de prendre vie. Rappelons que cette initiative a été développée et promulguée par le CPQ à l'hiver 2017, à l'occasion du dernier Rendez-vous national de la main d'œuvre.
Au total, le CPQ retient du budget, qu'il consacrera plus de 1,6 G$ d'ici 2023 pour répondre aux besoins criants en main d'œuvre actuelle et future des entreprises, tant en matière de disponibilité qu'en matière de formation et de développement des compétences.
Avec des investissements additionnels spécifiques de 810 M$ d'ici 2023, le gouvernement se donne les moyens de traiter des enjeux de main d'œuvre. Des mesures comptant près de 450 M$ visent à permettre aux entreprises de disposer d'une main d'œuvre suffisante en améliorant notamment la participation au marché du travail des personnes immigrantes, des travailleurs d'expérience et des autres personnes moins représentées sur le marché du travail (personnes souffrant d'un handicap, d'origines autochtones…). Près du quart des investissements sera consacré à l'amélioration des compétences par de l'offre mieux adaptée en matière de formation, en plus de soutenir les stages en milieu de travail et la formation en entreprise. Le restant des investissements permettront, de plus, d'améliorer nos connaissances sur les besoins futurs de compétences et l'accompagnement des employeurs en matière d'expertises en ressources humaines.
Parallèlement, il faut également reconnaître que parmi les 4,4 G$ qui sont consacrés à l'éducation, plus de 800 M$ d'investissements additionnels viennent s'ajouter en réponse aux besoins de main d'œuvre du marché du travail pour le futur, notamment en matière de soutien et de réussite éducative, de même qu'en lien avec le virage numérique.
Fiscalité et compétitivité des entreprises : une préoccupation de tous les instants
Le CPQ constate que les PME obtiennent des mesures d'atténuation à hauteur de 2,2 G$ en réponse, notamment, à l'augmentation des coûts engendrés par la récente réforme de la RRQ. Si cette annonce est évidemment bienvenue, le CPQ demeure préoccupé par le cumul des effets qui seront induits par la réforme de la Loi sur les normes du travail, des retraites, les mesures de conciliation travail-famille et la hausse du salaire minimum.
À cet égard, il faut reconnaître que les mesures annoncées ne viendront pas totalement compenser cet alourdissement global du fardeau financier et administratif pour les entreprises, particulièrement les entreprises de plus grande taille.
Le CPQ demeure donc globalement préoccupé et veut interpeller le gouvernement en particulier, et les partis politiques en général, à considérer toute l'importance de maintenir la compétitivité des entreprises de toute taille, dans un contexte international qui s'est durci sur le plan des relations commerciales et de la concurrence fiscale.
Le CPQ veut toutefois saluer la bonification de l'amortissement accéléré pour l'acquisition de technologies de pointe, la bonification des rabais d'électricité et l'élargissement du congé fiscal pour les grands projets d'investissement. De plus, il est satisfait de la position du gouvernement du Québec en ce qui a trait à la fiscalité du commerce en ligne transfrontalier, tout en notant que le fédéral doit s'y attaquer de son côté.
Transition énergétique : des efforts à poursuivre en mobilité durable
Depuis plusieurs années, le CPQ fait valoir l'importance d'engager le Québec dans une politique de mobilité durable (PMD) afin d'améliorer l'efficacité des transports des personnes et des marchandises, en plus de permettre l'atteinte de nos cibles en matière des réductions des GES et de lutte aux changements climatiques.
Depuis le premier plan d'action sur les changements climatiques (PACC), les efforts déployés par l'industrie ont été minés par les effets du transport. Le CPQ attend du dévoilement de la future PMD un très haut niveau d'intégration avec le futur plan directeur de Transition énergétique Québec (TEQ) et la réorganisation espérée des programmes issus du Fonds vert.
Pour l'heure, le CPQ reçoit positivement les investissements de 17 G$ qui sont prévus pour appuyer la PMD. Outre les trois grands projets structurants pour la Métropole et la Capitale nationale, le budget prévoit 3,5 G$ pour des mesures visant l'amélioration et la conversion énergétique pour tous les modes de transport de personnes et de marchandises. Il se questionne par contre sur l'ambition des moyens qui seront consacrés à l'optimisation des chaînes logistiques.
Autres mesures de soutien au développement économique
Le CPQ veut revenir sur quelques mesures en réponse à des demandes formulées par l'organisme dans le cadre des consultations prébudgétaires :
- Le gouvernement répond favorablement à une demande portée par le CPQ et l'ensemble des acteurs de l'écosystème de la construction, en consacrant des ressources destinées à la création d'une grappe qui viendra stimuler la productivité et l'innovation, en plus de ressources consacrées à son virage numérique.
- En portant à 100 G$, pour les dix prochaines années, les investissements consacrés au Plan québécois des infrastructures 2018-2028, le gouvernement reconnaît l'importance d'investir dans l'entretien et le développement de nos actifs.
- 1 G$ d'investissement additionnel destiné à la Stratégie numérique.
- 655 M$ pour des secteurs clés de l'économie, particulièrement en vue du dévoilement d'une nouvelle politique bioalimentaire.
- 417 M$ destinés spécifiquement au développement économique des régions et en soutien à certains secteurs névralgiques touchés, notamment, par certains litiges commerciaux.
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit aussi la vaste majorité des associations patronales sectorielles, ce qui en fait la seule confédération patronale du Québec. Il représente directement et indirectement plus de 70 000 employeurs de toutes tailles, tant du secteur privé que public, ayant des activités au Québec. www.cpq.qc.ca
SOURCE Conseil du patronat du Québec
Source : Nadine Légaré, Conseillère principale - Communications et relations médias, Conseil du patronat du Québec, [email protected], Bureau : 514-288-5161 poste 243, Cell. : 514-265-5471
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