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Réseau de coopération des entreprises d'économie sociale en aide à domicile03 mars, 2023, 06:05 ET
QUÉBEC, le 3 mars 2023 /CNW/ - En vue de la présentation du budget le 21 mars prochain, les entreprises d'économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) du Québec ont présenté au ministre des Finances leurs propositions pour accélérer le virage vers le soutien à domicile souhaité par la population.
1. Bonifier le programme d'exonération financière pour les services d'aide à domicile (PEFSAD) de 5,10$ par heure pour améliorer l'accès aux services des aînés à faibles revenus.
« Les services existent, les entreprises existent, mais les aînés n'ont pas les moyens de payer. Les EÉSAD proposent des solutions qui peuvent constituer une véritable révolution, dès le lendemain du prochain budget, par rapport à la situation actuelle, et qui sont applicables sans attendre », selon J. Benoit Caron, directeur général du Réseau de coopération des EÉSAD.
Rappelons qu'aujourd'hui, en moyenne, un aîné à faible revenu qui bénéficie du maximum de l'aide financière disponible ne peut se payer qu'une heure et six minutes de services par semaine. C'est évidemment trop peu en situation de perte d'autonomie et ça ne permet pas d'adapter les services aux véritables besoins de la personne.
Pire, le nombre moyen d'heures de service est le même pour les aînés de moins de 75 ans que pour ceux de 75 ans et plus. C'est la preuve que, faute de moyens, les aînés se privent d'augmenter les services alors que leurs besoins augmentent avec l'âge.
2. Permettre aux aînés à faibles revenus d'obtenir des soins à prix abordable.
Un 2e bain par semaine ne devrait pas être un luxe réservé aux mieux nantis. Le récent rapport de la Vérificatrice générale a démontré hors de tout doute que les soins fournis par le réseau public ne sont pas à la hauteur des besoins.
Les EÉSAD offrent d'ores et déjà des soins en complément à ceux qui sont offerts gratuitement par le réseau de la santé, mais il faut permettre aux aînés à faibles revenus de bénéficier de l'aide financière pour le soutien à domicile (PEFSAD) dont ces soins essentiels sont pour le moment exclus.
3. Améliorer l'accès au crédit d'impôt pour maintien à domicile des aînés.
Toutes les données disponibles démontrent que le crédit d'impôt pour maintien à domicile des aînés (CMD) est sous-utilisé par les personnes qui demeurent dans leur maison ou leur appartement. La grosse part du gâteau permet de financer les loyers en RPA, où ne résident pourtant que 15 % des aînés.
Une simple décision administrative permettrait cependant de rétablir l'équité entre les aînés, en autorisant les EÉSAD à administrer directement le crédit d'impôt sur la facture, comme le font déjà les RPA.
Les EÉSAD sont accréditées par le gouvernement et bénéficient déjà de la confiance de la RAMQ et de Revenu Québec pour moduler les aides gouvernementales en fonction des revenus des usagers. Pourquoi ne pas faciliter la vie des aînés et de leur famille ?
4. Faire face à la pénurie de main-d'œuvre de manière concertée
« Tout le monde parle de soutien à domicile, mais personne ne se parle ou ne se coordonne. Dans un contexte de pénurie de main-d'œuvre il faut se doter de plans d'action concertés entre le réseau public et les partenaires, tant à l'échelle nationale que régionale. Sans objectifs communs, nous avançons à l'aveugle et rarement dans la même direction », se désole monsieur Caron.
Les EÉSAD proposent de favoriser la complémentarité entre le réseau public et les entreprises d'économie sociale, pour utiliser efficacement les ressources humaines limitées. Alors que les effectifs manquent partout, il faut tout mettre en œuvre pour faire intervenir la bonne personne au bon moment. Les aides à domicile des EÉSAD ont déjà une excellente relation de confiance avec leurs usagers. Il faut tabler sur cette expertise pour leur permettre d'en faire plus, au lieu de multiplier les intervenants.
« Les EÉSAD sont les prestataires de soutien à domicile les plus importantes en dehors du réseau public. Des efforts importants ont été faits conjointement par les EÉSAD et le gouvernement pour améliorer les conditions de travail des aides à domicile durant la crise sanitaire. Il faut maintenant pérenniser ces avancées afin de fidéliser ces personnes si importantes dans un contexte d'inflation », de conclure J. Benoit Caron.
Les entreprises d'économie sociale en aide à domicile (EÉSAD) sont des initiatives citoyennes et communautaires. Ce sont des OBNL et des coopératives exploitées à des fins non lucratives afin de prendre en charge collectivement des besoins non comblés par le réseau public.
Les EÉSAD sont présentes dans les 17 régions administratives du Québec. Elles offrent plus de 7 millions d'heures de services à plus de 100 000 personnes. Les EÉSAD emploient plus de 9 000 aides à domicile possédant les compétences et l'expertise requises afin d'assurer un soutien et des services à domicile de qualité aux citoyens.
Si vous désirez en savoir plus sur les EÉSAD et leurs propositions, nous vous invitons à visiter notre site Web : https://chezmoipourlavie.com.
SOURCE Réseau de coopération des entreprises d'économie sociale en aide à domicile
Source : Quentin Maridat, Conseiller principal aux affaires publiques, 418 622-1001, poste 225; Information : J. Benoit Caron, Directeur général, 418 717-8882
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