Budget 2024-2025 - Un déficit dû aux mauvaises décisions et aux échecs de la CAQ, pas au contexte
QUÉBEC, le 12 mars 2024 /CNW/ - Le chef du Parti Québécois et porte-parole en matière de Finances, Paul St-Pierre Plamondon, constate que le nouveau déficit de 11 milliards de dollars n'est pas que le résultat de la conjoncture économique ou d'un contexte particulier, mais bien d'une série de mauvaises décisions et d'échecs importants vis-à-vis le gouvernement fédéral. Sur le plan des décisions de la CAQ, le chef péquiste rappelle qu'alors que le gouvernement faisait des surplus ou était proche de l'équilibre budgétaire, la CAQ a choisi d'offrir des aides financières et fiscales à presque toute la population, sans égard au revenu, alors qu'elle aurait dû cibler uniquement la classe moyenne et les plus vulnérables. Ce gouvernement a aussi choisi de se lancer dans de nombreux projets inutiles qui se sont soldés par des échecs : maternelles 4 ans, espaces bleus, maisons des aînés vides, études sur le 3e lien et le tramway, etc. Sur le plan des relations avec le fédéral, il rappelle également que la CAQ, lorsqu'on prend l'ensemble de ses promesses de rapatrier des budgets fédéraux, est en manque à gagner d'environ 14 milliards de dollars. « Ce serait simple de dire que le déficit est dû à la mauvaise tenue de l'économie. C'est faux, il n'est pas principalement dû au contexte, mais aux mauvaises décisions de la CAQ et à son incapacité de récupérer notre propre argent du fédéral comme elle l'avait promis. Il est aussi le résultat d'une absence de planification, d'une gestion au jour le jour à courte vue », a déclaré d'emblée le député de Camille-Laurin.
Le Parti Québécois avait demandé au gouvernement lors de ses attentes prébudgétaires de chiffrer les coûts du fédéralisme, et il souligne que le gouvernement l'a fait, mais de façon incomplète. « Nous avons eu gain de cause, car on constate que dès le début du budget et à de nombreuses reprises par la suite, on aborde la question des sommes que nous devrions normalement récupérer du fédéral, mais qui ont fait l'objet d'un refus. Cependant, on constate que la CAQ n'a pas tout mentionné ni chiffré. Lorsqu'on prend ses propres promesses vis-à-vis du gouvernement fédéral, il y a un manque à gagner d'environ 14 milliards de dollars. La moindre des choses serait de chiffrer en détail les propres promesses du gouvernement », a poursuivi Paul St-Pierre Plamondon.
Le Parti Québécois se questionne sur le refus du gouvernement d'aller chercher de nouvelles sources de revenus dans un contexte où le déficit est de plus en plus élevé. « Nous sommes d'accord qu'il fallait faire du ménage dans les crédits d'impôt aux entreprises, mais nous ne comprenons pas le refus du gouvernement de trouver de nouvelles sources de revenus. Il n'a pourtant pas à chercher bien loin : on lui demande simplement de respecter ses propres promesses! Si on mettait fin à l'incorporation des médecins et si on changeait leur mode de rémunération, on pourrait aller chercher près d'un milliard de nouveaux revenus. La CAQ se prive de ça alors que c'est elle-même qui a promis d'aller chercher cet argent. Elle devrait respecter sa parole », a poursuivi le député de Camille-Laurin.
Le Parti Québécois constate aussi que le retour à l'équilibre budgétaire que prévoit la CAQ est effectué avec des prévisions qui sont pour le moins optimistes, voire dépourvues d'objectivité. « On a chiffré de manière totalement aléatoire à 1 milliard les gains en efforts d'optimisation aux entreprises étatiques. Ce n'est pas sérieux. Si la CAQ n'a pas réussi à faire des gains d'efficacité en près de 6 ans au pouvoir, alors qu'elle promettait sans cesse de ''faire le ménage'', pourquoi arriverait-on à récupérer soudainement 1 milliard de dollars par magie? À noter aussi qu'on prévoit récupérer 660 millions grâce à un ''renforcement du contrôle fiscal et du recouvrement''. À nouveau, pourquoi la CAQ serait capable de récupérer autant d'argent soudainement alors qu'elle a été incapable en 6 ans? », a poursuivi le chef du Parti Québécois.
Le Parti Québécois a noté plusieurs bonnes mesures dans le budget, dont certaines étaient des demandes de longue date. « On ne peut que se réjouir de la fin d'une grande injustice qui privait les aînés invalides de leur part à la RRQ et des investissements dans la SOPFEU, deux demandes du Parti Québécois. Il faut aussi souligner les investissements dans la protection de la jeunesse et dans le club des petits déjeuners », a poursuivi Paul St-Pierre Plamondon.
Malgré la présence de bonnes mesures, le Parti Québécois s'explique mal l'absence de certaines mesures, surtout dans des secteurs où des investissements sont urgents. « Alors qu'une génération complète de premiers acheteurs s'est vu confisquer son droit d'accéder à la propriété en à peine 5 ans, il n'y a pas une seule mesure dans le budget pour favoriser l'accès à la propriété. Cela est complètement déconnecté de la réalité. Nous sommes aussi déçus de voir qu'à nouveau, on ne saisit pas l'urgence d'investir davantage en soins à domicile. Le Québec est un cancre en Occident en la matière et les experts nous le disent depuis de nombreuses années que sans d'importants investissements, nous fonçons dans un mur. Le peu d'aide aux médias, alors que ce secteur qui est littéralement responsable de retransmettre la culture de notre peuple est en train de s'effondrer, est aussi inexplicable, surtout quand on se rappelle que le ministre de la Culture avait un supposé plan en main. Ajoutons l'absence de soutien immédiat aux agriculteurs et le manque d'incitatifs fiscaux pour encourager le retour des aînés sur le marché du travail. C'est décevant et à nouveau, on est devant un gouvernement incapable de saisir l'urgence de la situation dans plusieurs dossiers », a conclu Paul St-Pierre Plamondon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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