Budget du Québec : 6 000 chefs de PME écrivent au ministre des Finances et à leur député
MONTRÉAL, le 28 févr. 2016 /CNW Telbec/ - À la suite de l'annonce de la présentation du prochain budget du Québec qui aura lieu le 17 mars, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) rend public le dépôt de près de 6 000 lettres-pétitions signées par des chefs de PME du Québec et demandant au gouvernement, d'une part, de reculer sur sa décision de hausser de 8 % à 11,8 % le taux d'imposition des entreprises de trois employés ou moins en 2017 et, d'autre part, d'abaisser le taux d'imposition de toutes les PME à 4 %. Au total, la FCEI a remis 5 982 lettres aux représentants du ministre des Finances lors d'une récente rencontre. Des copies de ces lettres ont également été acheminées par circonscription, à tous les députés du Québec.
« Il faut rappeler que ce sont 42 000 travailleurs autonomes et 33 000 petits employeurs qui verront leur taux d'imposition augmenter de 48 % en 2017 si le gouvernement ne corrige pas le tir. Or, étant déjà imposées à 8 % au Québec, nos PME sont taxées à plus du double de la moyenne canadienne qui est de 3 %. Pas étonnant donc que 6 000 de nos membres n'aient pas hésité à prendre leur crayon pour faire savoir au ministre des Finances et à leur député que cette décision n'est pas la bonne », indique Martine Hébert, vice-présidente principale et porte-parole nationale de la FCEI.
Rappelons qu'il existe actuellement deux taux d'imposition pour les entreprises au Québec : le taux général qui est présentement de 11,9 % (il passera à 11,8 % le 1er janvier 2017) et le taux réduit pour les PME qui est à 8 % (sauf pour les PME manufacturières et du secteur primaire pour lesquelles le taux a été ou sera réduit à 4 %).
Une mesure contreproductive qui aura des impacts dans toutes les régions du Québec
Selon un récent sondage mené par la FCEI, il est faux de prétendre que l'abolition du taux PME favoriserait la croissance des entreprises ou encore que le taux réduit devrait être appliqué uniquement aux entreprises qui créent plus d'emplois (sorte de « prime à la croissance »). Au contraire, une telle mesure aurait des impacts négatifs sur l'économie dans son ensemble. En effet, les données de la FCEI montrent que :
- 60 % des PME se verraient forcées de hausser leurs prix
- 53 % de geler la rémunération de leurs employés
- 47 % d'annuler ou de reporter des projets
« Voilà des impacts négatifs dont notre économie n'a absolument pas besoin, encore plus en ce moment. De toute façon, l'histoire de la "prime à la croissance" ne tient pas la route. On ne génère pas de croissance économique en haussant les taxes et les impôts. Sans compter qu'il y a des réalités de marché qui font en sorte que certaines entreprises ne peuvent pas embaucher plus d'employés. Si vous avez une petite boulangerie en région éloignée, vous ne pouvez quand même pas inventer des clients », affirme Martine Hébert.
Diminuer l'aide ciblée au profit de mesures plus générales
Toujours selon un récent sondage de la FCEI, pour 64 % des PME, réduire le fardeau d'imposition des PME est la forme d'aide gouvernementale la plus efficace. Elles sont d'ailleurs peu nombreuses à avoir bénéficié de subventions (18 %) et des crédits d'impôt (25 %) au cours des cinq dernières années. « Souvent, l'aide ciblée ne répond pas aux besoins des PME. Après tout, les chefs d'entreprise sont les mieux placés pour savoir où et comment ils doivent investir pour faire croître leur entreprise. C'est pour cette raison qu'ils souhaitent que le gouvernement s'attarde plutôt à réduire leur taux d'imposition. Nous souhaitons que ces demandes soient entendues dans le budget que s'apprête à déposer le ministre des Finances », conclut Martine Hébert.
Pour consulter les résultats des sondages cités dans ce communiqué, visitez le www.cfib-fcei.ca/cfib-documents/qc1128.pdf.
À propos de la FCEI
La FCEI est le plus grand regroupement de petites et moyennes entreprises du Canada, comptant 109 000 membres dans tous les secteurs et toutes les régions, dont 24 000 au Québec.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante
Amélie Desrosiers, conseillère, Affaires publiques et relations médias, FCEI, Téléphone : 514 861-3234 poste 224, Cellulaire : 514 817-0228, [email protected]
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