MONTRÉAL, le 5 juin 2014 /CNW Telbec/ - À la suite du dévoilement hier du budget du gouvernement du Québec, l'ADISQ se réjouit de certaines mesures longuement attendues, mais est aussi forcée de constater qu'elles sont largement assombries par la coupure drastique, sans nuance et inexplicable de 20 % du ministère des Finances dans le programme de crédits d'impôt pour la production culturelle.
Tournée nationale et internationale : des budgets accrus pérennisés
L'ADISQ tient à remercier sincèrement la ministre de la Culture et des Communications du Québec, madame Hélène David, des efforts qu'elle a déployés pour réussir à doter enfin d'un budget accru, de façon permanente, deux programmes de la SODEC qui jouent un rôle essentiel dans l'accessibilité des spectacles d'artistes québécois de la chanson dans toutes les régions et dans le rayonnement de ces artistes dans le monde.
Depuis sept ans, l'ADISQ devait, chaque année, convaincre les décideurs de la nécessité d'appuyer plus énergiquement les artistes de la chanson dans leurs tournées nationales et internationales. À chaque année depuis 2007-08, ces efforts portaient fruit mais, à chacune de ces années, l'incertitude quant au budget alloué à ces programmes a souvent paralysé tout un milieu en l'empêchant de planifier adéquatement et même parfois d'exécuter des projets prometteurs pour des artistes.
« La ministre David a réglé cette situation une fois pour toutes et la SODEC peut maintenant mettre en place ses programmes de tournée nationale et internationale sans délai, dès le début de l'année financière », déclare avec satisfaction le président de l'ADISQ, Claude Larivée.
Stratégie culturelle numérique : des mesures prometteuses si…
Par ailleurs, le budget du Québec prévoit des crédits supplémentaires pour le ministère de la Culture et des Communications de 2 millions de dollars cette année, pour s'assurer que la culture québécoise soit de plus en plus présente dans l'univers numérique. Cette somme passe à 4 millions de dollars pour les deux années suivantes. La stratégie culturelle du numérique du gouvernement du Québec s'accompagne aussi d'une somme de 100 millions de dollars réservée à cette fin dans le Plan québécois des infrastructures.
Le détail de ces mesures devrait être dévoilé rapidement par le ministère de la Culture et des Communications.
L'ADISQ accueille positivement la décision du gouvernement de prévoir des crédits supplémentaires de 2 à 4 millions de dollars - sommes très modestes compte tenu des défis à relever - et de réserver une somme de 100 millions de dollars dans son Plan québécois des infrastructures pour la mise en place de la stratégie culturelle du numérique. Cette décision peut avoir une réelle portée positive dans la mesure où son déploiement saura s'adapter à la réalité particulière du numérique et à l'impact réel de cet univers sur les différents secteurs culturels.
Depuis de nombreuses années, l'ADISQ met en lumière le bouleversement majeur du milieu de la musique résultant du développement accéléré des technologies. Les défis à relever par ce milieu ne sont pas hypothétiques mais bien ancrés dans la réalité quotidienne de chacune des entreprises de ce secteur. L'ADISQ compte donc sur la reconnaissance et la compréhension profonde de ces enjeux par les décideurs dans l'allocation des sommes dédiées au numérique entre les secteurs culturels.
Crédits d'impôt : une coupure de 20 % inexplicable, sans nuance et catastrophique pour la production culturelle
Ces mesures sont cependant largement assombries par la coupure surprise du ministère des Finances de 20% dans plusieurs programmes de crédits d'impôt, notamment pour l'enregistrement sonore et le spectacle de variétés.
L'ADISQ s'explique très mal le bien-fondé d'une telle coupure multisectorielle faite sans aucune nuance à compter du 31 août 2014. Les nouvelles sociétés de services financiers subissent cette coupure dans la même mesure que l'ensemble des entreprises du milieu de la musique du Québec.
Le crédit d'impôt est accordé sur les dépenses de ressources humaines dans la production d'un enregistrement sonore ou d'un spectacle, il s'agit donc d'une mesure favorisant la main d'œuvre qui est au cœur de la réalisation d'un tel projet. « En coupant drastiquement ces crédits d'impôt, c'est la capacité des entreprises du milieu de la musique d'embaucher cette main d'œuvre, et donc de réaliser des projets, que l'on diminue par le fait même », déclare Solange Drouin, vice-présidente aux affaires publiques et directrice générale de l'ADISQ. Elle poursuit en rappelant que cette coupure est aux antipodes de l'objectif avoué du gouvernement de stimuler l'économie.
L'ADISQ entend donc participer activement aux travaux de la Commission d'examen sur la fiscalité québécoise dont la création a été annoncée dans le budget d'hier. Cette Commission a entre autres pour mandat de proposer, avant le prochain budget, des recommandations qui serviront de base à la révision globale du régime fiscal, dont les crédits d'impôt font partie.
L'ADISQ consacrera tous ses efforts pour convaincre les membres de cette Commission de revoir cette coupure de 20 % du programme de crédits d'impôt pour les entreprises du milieu culturel québécois.
Bas de vignette : "ADISQ (Groupe CNW/ADISQ)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140605_C8787_PHOTO_FR_41141.jpg
SOURCE : ADISQ
Valérie Roy, 514 842-5147 poste 290
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