Budget du Québec : un modeste pas en avant…
MONTRÉAL, le 17 mars 2016 /CNW/ - La division du Québec du Conseil canadien du commerce de détail (le Conseil) est satisfaite que le budget annoncé réponde à une de ses demandes d'investissement en matière de commerce électronique. « Nous constatons avec satisfaction que le gouvernement consacre 28 M$ au cours des cinq prochaines années à la mise en œuvre de mesures pour accélérer la présence des détaillants dans tous les canaux de contact et de vente possibles entre les détaillants et leurs clients : l'omnicanal. Nous souhaitons cependant que le gouvernement appuie concrètement les détaillants dans leurs démarches en matière de marketing, de marchandisation, de logistique, de ressources humaines, etc. « Il ne faut pas seulement offrir des crédits d'impôt ou des crédits pour l'achat de logiciels. Il faut les accompagner, et ce n'est qu'à ce prix que les détaillants québécois auront de véritables chances de succès », déclare Mme Nathalie St-Pierre, directrice générale, Québec et vice-présidente, développement durable au Conseil. Rappelons que selon une étude que nous avons faite en collaboration avec Forrester1, 13 % des revenus de l'entreprise sont maintenant issus de la vente en ligne et les détaillants s'attendent, pour les cinq prochaines années, à une croissance presque cinq fois plus élevée que celle des ventes en magasin. La principale priorité de nos détaillants en matière de commerce en ligne est le marketing (64 %), car l'acquisition de clients reste l'objectif clé.
L'introduction d'un nouveau crédit d'impôt remboursable pour la rénovation résidentielle verte, pour une année, est une bonne nouvelle, mais notre industrie est déçue que la mesure ne soit pas permanente, comme nous l'avions demandé, ou à tout le moins pour une durée de cinq ans. De telles rénovations se planifient, et une seule année est loin d'être suffisante.
Parmi les autres mesures contenues dans le budget, le Conseil souligne la diminution de la cotisation au Fonds des services de santé pour certains petits détaillants. « Par contre, nous sommes déçus de constater que le taux d'imposition des petites entreprises demeure à 8 %, alors que celui des secteurs manufacturier et primaire est réduit à 4 %. Les petits détaillants québécois restent imposés à 8 %, soit plus du double de la moyenne du reste du Canada où le taux d'imposition est de 3 % », ajoute Mme St-Pierre.
« Somme toute, un budget modeste et sans surprise pour notre secteur », conclut Mme St-Pierre.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail :
La division Québec du Conseil canadien du commerce de détail s'exprime au nom de tous les détaillants ayant des magasins au Québec. Le CCCD est un organisme sans but lucratif financé par l'industrie et représente des détaillants de petite, moyenne et grande taille dans l'ensemble des communautés d'un bout à l'autre du pays. Reconnu comme étant la voix des détaillants au Québec et au Canada, le CCCD représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des épiceries, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des marchands en ligne. Au Québec, le commerce de détail est l'employeur de près de 400 000 personnes, soit 11 % de la main d'œuvre, génère des ventes annuelles estimées à 108 milliards de dollars et représente 18,24 milliards de dollars en termes d'activité économique, ou 5 % du PIB de la province.
1 Enquête de référence en ligne Forester/CCCD-Le cybercommerce de détail au Canada en 2015
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Maxime P. Leduc, Conseiller, Communications et Politiques publiques, Conseil canadien du commerce de détail, [email protected], 514-449-3008
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