Budget du Québec 2014-2015 - Les établissements de santé et de services sociaux craignent pour le maintien des services actuels à la population
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Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)04 juin, 2014, 18:14 ET
QUÉBEC, le 4 juin 2014 /CNW Telbec/ - Le budget présenté aujourd'hui fait craindre à l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) que les établissements n'aient plus la capacité de maintenir le niveau actuel de services à la population.
Le nouveau gouvernement s'était engagé à augmenter les budgets de la santé et des services sociaux de 4 % par année et à investir annuellement 150 M$ supplémentaires pour intensifier les services à domicile pour les aînés. Or, le budget déposé aujourd'hui ne prévoit qu'une augmentation de 3 % en 2014-2015, soit 976,6 M$, dont 246,4 M$ destinés aux établissements. Aucun investissement supplémentaire n'est prévu en soins à domicile.
Un manque à gagner de près de 600 M$
Dans ses représentations prébudgétaires, l'AQESSS a évalué les besoins financiers des établissements à 834 M$ pour l'année 2014-2015, et ce, uniquement pour assurer le maintien et la qualité des services actuels. Le budget d'aujourd'hui annonce ainsi un manque à gagner de l'ordre de 600 M$ pour les établissements. « Un écart d'une telle ampleur ne pourra être absorbé uniquement par un resserrement des dépenses administratives et une diminution de la bureaucratie, d'autant plus que l'année financière est déjà entamée. Cela aura assurément un impact sur les services offerts à la population. », a déclaré Dre Michèle Pelletier, adjointe à la direction générale à l'AQESSS.
Dans ce contexte, l'Association demeurera attentive à la négociation entre le gouvernement et les médecins concernant l'étalement de la hausse salariale de 540 M$ prévue en 2014-2015.
Des gestes structurants à poser
Selon l'AQESSS, le gouvernement devra poser un certain nombre de gestes structurants afin de permettre aux établissements de réaliser les économies attendues. Au nombre de ceux-ci, mentionnons la mise en place du financement axé sur les patients qui devra être accompagnée du déploiement des systèmes d'information requis. Une modernisation du mode de rémunération médicale devra également être effectuée afin de tenir compte des progrès technologiques, de l'adoption des meilleures pratiques et d'objectifs de qualité et de performance.
Nous estimons que l'objectif gouvernemental de réduire la bureaucratie passe obligatoirement par une révision en profondeur des rôles et responsabilités des différents paliers de gouvernance (ministère, agences, établissements) afin d'éliminer les chevauchements et d'accroître l'efficacité du système. De plus, une réforme des différents mécanismes de reddition de comptes est nécessaire afin de réduire le nombre de rapports requis, d'en accroître la pertinence et d'en mesurer les résultats.
Des éléments positifs à souligner
L'AQESSS accueille positivement la mise en place d'un mécanisme permanent de révision des programmes qui devrait s'étendre aux programmes et aux services cliniques. Une telle démarche devrait être confiée à l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS) qui possède l'expertise pour réaliser un tel mandat.
De plus, l'AQESSS appuie la volonté du gouvernement de mettre un cran d'arrêt à tout nouveau service ou programme non prévu au cadre financier sans avoir identifié des économies équivalentes dans d'autres programmes. Enfin, l'instauration de prévisions budgétaires pluriannuelles devrait permettre de développer une vision à moyen et à long terme des changements à opérer dans le réseau.
L'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.
SOURCE : Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)
Source :
Direction des communications et des affaires associatives
Renseignements :
Jean-Louis Laplante
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