Budget du Québec 2014-2015 - Les établissements de santé et de services sociaux sont inquiets pour le maintien de l'accès et de la qualité des services
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Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)20 févr, 2014, 18:12 ET
QUÉBEC, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - Le budget présenté aujourd'hui fait craindre à l'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS) que les établissements n'aient plus la capacité de maintenir l'accès et la qualité des services offerts.
Le gouvernement s'était engagé l'an dernier à augmenter les budgets de la santé de 4,8 % par an, et ce, jusqu'en 2017-2018. Or, le budget déposé aujourd'hui prévoit uniquement une augmentation de 3 % des budgets de santé et de services sociaux en 2014-2015, soit 938 M$, auxquels s'ajoutent 38 M$ supplémentaires reliés à la contribution santé. Le manque à gagner qui résulte de cette décision s'élève à 635 M$ pour 2014-2015 seulement. Le budget ne contient de plus aucun engagement pour les années subséquentes.
Dans ses représentations prébudgétaires, l'AQESSS a évalué les besoins financiers des établissements pour l'année 2014-2015 à 834 M$, et ce, uniquement pour assurer le maintien et la qualité des services actuels. Or, l'augmentation globale de 976 M$ doit se répartir entre l'ensemble des besoins du système, notamment l'augmentation des coûts des médicaments, la hausse prévue de la rémunération des médecins et les besoins des établissements.
Dans ce contexte, l'Association salue la volonté du gouvernement de négocier une nouvelle entente avec les médecins, qui permettrait d'étaler sur une plus longue période la hausse salariale de 540 M$ prévue en 2014-2015.
« Parce qu'il repose sur une hypothétique entente avec les médecins quant à l'étalement de la hausse de leur rémunération, le budget d'aujourd'hui ne permet pas aux établissements de garantir le maintien de l'accès et de la qualité des services offerts. En l'absence d'une telle entente, plus de la moitié de l'augmentation de l'enveloppe globale consentie à la santé cette année irait en effet au financement de la hausse de rémunération des médecins, ce qui se traduirait par des compressions d'au moins 400 M$ dans les établissements », a déclaré Diane Lavallée, directrice générale de l'AQESSS. Si tel est le cas, « il serait urgent que le gouvernement indique aux Québécois, en toute transparence, quels seront les services affectés par ces compressions », a ajouté Diane Lavallée.
L'analyse des crédits budgétaires, qui seront déposés ultérieurement, permettra de mieux cerner l'ampleur des efforts demandés aux établissements de santé et de services sociaux.
Financement axé sur les patients
Par ailleurs, l'AQESSS salue la volonté du gouvernement d'aller au-delà des projets pilotes et d'instaurer, dans trois secteurs d'intervention, le mode de financement axé sur les patients. Il s'agit d'un mode de financement pour lequel l'AQESSS milite depuis plusieurs années et qui permettra de mieux connaître les coûts, d'améliorer la qualité des soins et de favoriser une meilleure équité dans la distribution des enveloppes budgétaires. L'Association se réjouit également des sommes prévues au budget pour l'amélioration des systèmes d'information reliés à des données cliniques et financières, données essentielles à l'instauration de ce type de financement. Rappelons que ce mode de financement ne vise pas à réduire les ressources affectées à la santé, mais à en optimiser les retombées pour les patients.
L'Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux regroupe 125 membres, soit les 92 centres de santé et de services sociaux (CSSS), les centres hospitaliers universitaires, les centres hospitaliers affiliés, les instituts universitaires et des établissements et CHSLD à vocation unique.
SOURCE : Association québécoise d'établissements de santé et de services sociaux (AQESSS)
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