Budget du Québec 2014-2015 - Quand fera-t-on de l'éducation une priorité?
QUÉBEC, le 20 févr. 2014 /CNW Telbec/ - « Bien que nous comprenions l'attention portée au contrôle des dépenses par le gouvernement, nous ne constatons pas de volonté particulière de soutenir davantage l'éducation et cela nous déçoit et nous inquiète quant à l'avenir. Il n'y a pas de message clair à savoir que l'éducation est une véritable priorité au Québec », déclare M. Gaston Rioux, président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ).
En effet, les données budgétaires fournies pour les réseaux de la santé et des services sociaux et de l'éducation pour les prochaines années laissent présager de nouvelles compressions. « C'est un nuage qui plane sur nos écoles publiques et qui ne correspond pas à ce que nous demandons depuis des mois», déplore M. Rioux.
À la lumière des données présentées dans le budget, les parents constatent que des efforts considérables continueront d'être exigés de la part du réseau qui encaisse déjà depuis quelques années des compressions qui ont un impact sur le service direct aux élèves. « Alors qu'on ne demande rien aux écoles privées, souligne le président de la FCPQ, on se tourne encore vers les commissions scolaires et on attend d'eux au moins 125 millions d'économies réalisées en fusionnant des services, des commissions scolaires et en adoptant les meilleures pratiques administratives. Je m'étonne de lire des attentes aussi précises alors que le comité d'experts1 n'a pas encore terminé son travail. C'est comme si on fixait les résultats avant même de savoir ce qui est possible de faire. Nous y voyons là une incohérence qui comporte des risques. Il ne faut pas sacrifier les besoins des élèves à la faveur de cibles qui seraient inappropriées. N'oublions pas que pendant qu'on joue dans les structures, on ne s'occupe pas des services aux élèves. »
Priorité aux services aux élèves
La FCPQ voit cependant d'un bon oeil la volonté gouvernementale de faire en sorte que les efforts demandés au système se fassent au bénéfice de la réussite éducative. « En cela, c'est conforme aux souhaits exprimés par les parents. Nous voulons que les sommes qui sont dégagées soient effectivement réinvesties dans les services aux élèves. Ce principe est écrit noir sur blanc dans le budget. Toutefois, la faible hausse du budget global de l'éducation fait en sorte que nous ne disposons pas de moyens supplémentaires pour répondre à la demande, aux besoins des élèves. On ne réinvestit pas en éducation. Conclusion: les choses risquent de ne pas s'améliorer », analyse M. Rioux.
Dans la poche des parents
Les parents ont maintes fois déploré les hausses et nouveaux frais de toutes sortes qui leur sont imposés depuis quelques années. « Malheureusement, ce budget ne renverse pas la tendance, ajoute Gaston Rioux. Étant donné les efforts qui sont attendus de la part du réseau, il faut s'attendre à ce que les frais continuent d'augmenter. De plus, on annonce que le tarif pour les services de garde passera à 8$ puis à 9$ par jour et sera indexé pour les années subséquentes. Ajoutez à cela les factures de taxes scolaires et vous avez là une situation préoccupante, notamment pour les familles à revenus modestes ou faibles. Nous constatons la volonté gouvernementale de gérer à court terme et non pas d'investir pour assurer l'avenir. Espérons maintenant que la campagne électorale éventuelle nous permettra d'observer un changement de cap plus encourageant. »
Profil de la FCPQ
Depuis plus de trente-sept ans, la FCPQ regroupe les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires.
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1 Groupe d'experts sur le financement, l'administration, la gestion et la gouvernance des commissions scolaires, dont la création a été annoncée le 1er octobre 2013.
SOURCE : Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)
David Lemelin, conseiller aux communications
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