MONTRÉAL, le 12 mars 2024 /CNW/ - Suivant la présentation du budget du Québec, la Fondation Olo constate l'absence de mesures convaincantes envers le suivi Olo tout en reconnaissant que la sensibilité du gouvernement pour l'action précoce et le soulagement de l'insécurité alimentaire puisse être annonciatrice d'investissements à venir. Agissant à la jonction des deux, la Fondation souhaite que des engagements futurs, comme le prochain plan de lutte à la pauvreté et à l'exclusion sociale (PLP4), valorisent ses actions et apportent un soutien aux tout-petits et à leurs familles, notamment les plus vulnérables d'entre elles.
La Fondation Olo s'ancre particulièrement bien dans cette perspective puisqu'elle agit dans une période cruciale pour le développement des tout-petits, soit les 1 000 premiers jours, de la grossesse aux deux ans de l'enfant. Ses actions sont autant d'initiatives à coût moindre et avec un retour sur investissement direct, qui sont en mesure d'agir tant sur des besoins immédiats, qu'en prévention, constituant un levier réel pour assurer une gestion responsable des deniers publics.
En octroyant un soutien financier de 2 M$ lors de sa mise à jour économique de novembre 2023, le gouvernement du Québec a envoyé un signal clair de l'importance de la mission de la Fondation Olo pour la lutte contre la précarité et l'insécurité alimentaire. Si rien ne présage de financement additionnel immédiat dans le présent budget, la Fondation Olo demeure confiante et voit dans ce dernier, des assises du PLP4, notamment lorsqu'il est question « d'initiatives porteuses en matière de lutte à la pauvreté » et d'« actions ciblées avec les partenaires locaux ».
« Collectivement, nous refusons que des enfants entament leur journée à l'école sans avoir déjeuné. Cette mobilisation doit servir d'exemple à une autre tout aussi importante : celle de combler les besoins nutritionnels dans la période qui compte le plus : les 1000 premiers jours. Nous saluons la préoccupation du gouvernement envers Agir tôt et la lutte à l'insécurité alimentaire, il reste maintenant à joindre les deux et à soutenir plus activement des organisations comme la Fondation qui agissent à la fois sur les causes et les symptômes des insécurités alimentaires et de la pauvreté » explique Élise Boyer, directrice générale de la Fondation Olo.
Étant compris qu'un suivi Olo optimal implique obligatoirement des intervenantes Olo en nombre suffisant, la Fondation Olo, dans son mémoire déposé dans le cadre des consultations prébudgétaires, recommandait un rehaussement du financement pour le suivi Olo dans les CISSS et les CIUSSS afin de procéder à l'embauche d'intervenantes. À terme, un investissement annuel de 17,5 M$ permettrait de combler au minimum 125 postes de professionnelles, de répondre aux besoins du terrain et d'offrir un suivi Olo à 11 700 femmes et familles, partout au Québec.
Si ce réinvestissement semble bel et bien absent du budget, il est toutefois encourageant de noter l'importance accordée au réseau de la santé et des services sociaux. Cet extrait du discours du budget l'illustre bien puisqu'il est question de « trouver des solutions efficientes et pérennes, puis travailler en prévention pour que le système de santé du Québec soit en mesure d'offrir les meilleurs soins possibles aux Québécois ». Dans cet esprit, le budget du Québec fait le choix responsable de maintenir la part budgétaire accordée au secteur de la santé et des services sociaux. D'autre part, par le rehaussement d'« Agir tôt », le gouvernement envoie des signes cohérents avec des annonces futures pour soutenir adéquatement la prévention.
« La recommandation prébudgétaire de la Fondation est en soi une preuve renouvelée de son désir de travailler conjointement avec le réseau. Bien qu'un financement équivalent au quart des sommes nécessaires soit disponible pour le suivi Olo depuis 2020, les besoins demeurent importants pour répondre à la demande croissante de soutien aux familles. En donnant aux établissements les moyens d'offrir un suivi Olo optimal dans le continuum de services qu'ils offrent, le gouvernement a l'opportunité de déployer une solution clé en main aux problématiques réelles auxquelles sont confrontées les familles en situation de vulnérabilité » explique Patrick Lopez, directeur, pratiques et impact social à la Fondation Olo.
La Fondation Olo continuera de collaborer avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, la santé publique du Québec et le ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale, pour déterminer les meilleures pistes d'action, dont certaines pourraient s'arrimer à Agir tôt et au PLP4, en vue de soutenir les familles québécoises et leurs tout-petits dans les 1 000 premiers jours.
La Fondation Olo a pour mission de donner une chance égale aux familles de mettre au monde des bébés en santé et d'acquérir de saines habitudes alimentaires tôt dans la vie. Elle agit dans les 1 000 premiers jours de vie de l'enfant, de la grossesse jusqu'à ses deux ans, une période cruciale pour son développement. En agissant tant dans le réseau de la santé et des services sociaux avec son suivi Olo, auprès des organisations de la communauté et des communautés autochtones, la Fondation Olo lutte contre trois barrières à la saine alimentation : l'accès aux aliments, les connaissances en alimentation et les capacités de mobilisation. Depuis 1991, elle a aidé plus de 250 000 bébés à naître en meilleure santé au Québec.
SOURCE Fondation Olo
Anne-Sophie Trihey, Conseillère, C : 514 378-8540, [email protected]
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