MONTRÉAL, le 21 mars 2019 /CNW Telbec/ - Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est satisfait de constater que nos demandes ont été entendues et que le budget du Québec 2019-2020 prévoit un certain nombre de mesures visant à pallier la pénurie de main-d'œuvre qui se fait sentir au Québec. En effet, selon les plus récents chiffres provenant d'Emploi Québec et de Jobillico, les détaillants québécois ont près de 6 000 postes à pourvoir.
À ce chapitre, le CCCD considère que la mesure la plus porteuse de ce budget pour pallier la pénurie de main-d'œuvre qui frappe durement les détaillants québécois est l'élargissement du crédit d'impôt pour la prolongation de carrière de travailleurs de 60 ans et plus. Le CCCD note aussi la déduction de la taxe sur la masse salariale générée par ces mêmes travailleurs pour les PME. Cependant, il aurait été souhaitable que cette mesure s'applique aux grands détaillants québécois, chez qui la pénurie de main-d'œuvre frappe tout aussi durement.
Le CCCD est heureux d'avoir été entendu en matière de pénurie de main-d'œuvre. Nous saluons ce premier pas afin de favoriser l'embauche des travailleurs expérimentés. Nous travaillerons évidemment de concert avec le gouvernement afin d'élargir la réduction de la taxe sur la masse salariale à tous les détaillants québécois. Dans le but de favoriser l'embauche de travailleurs de 60 ans et plus, la fiscalité en matière de retraite devrait aussi être ajustée ; nous tendons la main au gouvernement du Québec afin d'allier la force de notre réseau pancanadien à celle du gouvernement québécois, pour qu'Ottawa accepte de revoir la fiscalité des régimes de retraite.
L'ajout de 100 M$ pour améliorer la gestion des matières résiduelles, dont 20 M$ seront destinés à la modernisation des centres de tri et 20 M$ seront consacrés à l'innovation, permettra certainement d'améliorer la performance québécoise en matière de recyclage. Il faudra dresser un portrait clair de la situation avec des données exactes et à jour en matière de recyclage afin d'orienter et de guider le gouvernement et les partenaires vers de meilleures décisions en matière de gestion des matières résiduelles.
Dans un autre ordre d'idée, les disparités fiscales (taxes de ventes, taxe sur la masse salariale, contribution à la collecte sélective) entre les détaillants opérant au Québec et certains géants du commerce en ligne constituent toujours un frein à la compétitivité de nos détaillants. « Force est de constater que, de ce côté, il reste encore beaucoup de travail à faire, mais le CCCD, au nom des détaillants québécois, tend la main au Gouvernement du Québec afin de former un groupe de travail qui pourrait permettre de trouver des solutions innovantes qui permettraient aux détaillants québécois de rester compétitifs dans le contexte actuel. » a déclaré Marc Fortin, président du CCCD Québec.
En matière de développement du commerce en ligne et grâce à son expertise pancanadienne, le CCCD souhaite voir le développement d'une offre de service-conseil mieux ciblée pour tous les détaillants québécois. Dans cet esprit, le Conseil canadien souhaite la mise sur pied d'un groupe de travail afin de mesurer l'impact des différentes mesures mises en place au fil du temps par le Gouvernement du Québec. Sur cette question, Marc Fortin a été catégorique : « Notre expertise, notre présence pancanadienne et l'importance de nos membres dans le marché québécois font de nous un acteur incontournable en matière de commerce de détail. Il est temps de regarder le commerce en ligne dans une perspective de développement. »
Le CCCD tient aussi à souligner le maintien du soutien de la politique bioalimentaire, dont les travaux ont été lancés l'année dernière. Les membres du CCCD sont au cœur de la distribution alimentaire au Québec; en ce sens, notre participation aux travaux entourant cette politique ainsi que le renouvellement du soutien gouvernemental sont une bonne nouvelle.
Finalement, le CCCD aurait aimé trouver quelques mesures d'allégement fiscal, notamment quant à la taxe sur la masse salariale, afin d'atténuer l'augmentation du salaire minimum qui entrera en vigueur au mois de mai prochain. Le Conseil canadien rappelle au gouvernement du Québec qu'il est toujours prêt à discuter des modalités entourant l'augmentation du salaire minimum, dans le but de trouver des moyens permettant de concilier l'intérêt des détaillants québécois à ceux du gouvernement.
À propos du Conseil canadien du commerce de détail
Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) est la voix des détaillants au Canada et au Québec. Il représente plus de 45 000 commerces de tous types, notamment des grands magasins, des magasins spécialisés, des magasins à rabais, des magasins indépendants et des détaillants en ligne. Les membres du CCCD ont une offre diversifiée de produits, allant des articles d'usage courant aux produits d'épicerie et de pharmacie. Ses membres sont responsables de plus de 75 % des ventes au détail réalisées au Canada. Le CCCD est le seul représentant de la distribution alimentaire au Canada et au Québec. Il est un ardent défenseur du commerce de détail au Canada et collabore avec l'ensemble des paliers du gouvernement et d'autres parties prenantes dans le but de favoriser la croissance de l'emploi et les possibilités de carrière dans le commerce de détail, de promouvoir et de soutenir les investissements du secteur du détail dans les communautés canadiennes ainsi que d'améliorer l'offre de produits proposée aux consommateurs et la compétitivité de l'industrie.
Le commerce de détail au Québec spécifiquement, c'est plus de 33 000 magasins, plus de 500 000 travailleurs et plus de 80 milliards de $ de ventes au détail annuellement.
SOURCE Conseil canadien du commerce de détail
Jean-François Belleau, Conseil canadien du commerce de détail, Relations gouvernementales, [email protected], 514-210-1709; Marc Fortin, Conseil canadien du commerce de détail, Président Québec, [email protected], 514-833-5973
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