Budget fédéral - Le gouvernement du Québec ne demande rien, le Québec n'obtient rien
QUÉBEC, le 23 mars 2016 /CNW Telbec/ - Réagissant au dépôt du budget fédéral, les porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada ainsi que de finances et de revenu, Stéphane Bergeron et Nicolas Marceau, ne peuvent que déplorer le navrant résultat de l'à-plat-ventrisme libéral à Québec.
« N'ayant pas lutté pour obtenir des gains à Ottawa, le gouvernement du Québec n'obtient, sans surprise, absolument rien pour le Québec. Que ce soit sur le plan des mesures économiques, des transferts en santé ou de l'assurance-emploi, le budget déposé hier le confirme : le Québec est encore ignoré. Quarante députés libéraux ont été élus au Québec le 19 octobre dernier, incluant le premier ministre Trudeau lui-même, et ils ne ramènent strictement rien pour les Québécoises et les Québécois », a déclaré Stéphane Bergeron.
Le gouvernement fédéral continue de faire miroiter des investissements de 120 milliards sur 10 ans mais, dans les faits, seulement 4 milliards seront investis cette année. « Les engagements fédéraux pour des investissements massifs dans les infrastructures ne sont pas au rendez-vous. L'eldorado promis reste un mirage, et le gouvernement du Québec n'a toujours pas obtenu d'entente garantissant que notre juste part sera versée en bloc et sans conditions. Au contraire, ce budget multiplie les ingérences dans les compétences du Québec, que ce soit en éducation ou en santé », a ajouté Nicolas Marceau.
Alors que le fédéral se permet ces nouveaux empiètements, aucun changement n'est annoncé au Transfert canadien en matière de santé (TCS) : la part du financement des soins par Ottawa continuera de diminuer. « Après avoir promis de régler l'insuffisance des transferts en santé, le gouvernement libéral adopte plutôt la même ligne de conduite que son prédécesseur conservateur. C'est écrit noir sur blanc dans le budget : les coupes dans le TCS sont maintenues. Pire encore, le gouvernement québécois, dans son budget déposé jeudi dernier, a reculé avant même d'avoir commencé à négocier, en donnant au fédéral une période de 10 ans pour effectuer le rattrapage, pourtant nécessaire dès maintenant. Avec le statu quo pour le TCS et la péréquation, le déséquilibre fiscal entre Ottawa et Québec reste aussi prononcé qu'avant le dépôt du budget. Le gouvernement Trudeau entend aussi donner suite au projet conservateur d'une commission pancanadienne des valeurs mobilières à Toronto, au détriment de notre secteur financier », a poursuivi Nicolas Marceau.
Le budget fédéral inclut aussi des améliorations à l'assurance-emploi, en prolongeant les prestations dans quelques régions, mais aucune du Québec. « C'est un excellent budget pour Saskatoon ou Fort McMurray, mais il n'y a pas de semaine additionnelle si vous vivez à Gaspé, à Shawinigan ou à Chicoutimi. De plus, le gouvernement du Québec reste seul à assumer les risques de l'investissement dans Bombardier, le budget ne contenant aucune annonce à ce propos, alors que des mesures d'aide à l'industrie automobile ontarienne s'y trouvent. Et, comme si ce n'était pas déjà suffisant, le ministre Daoust laisse entendre que si le fédéral devait ne pas contribuer, le Québec pourrait s'organiser seul. Il capitule avant même d'avoir livré bataille! C'est toute une position de négociation, ça, Monsieur! », a conclu Stéphane Bergeron.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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