Budget provincial - CAA-Québec est inquiet des intentions du gouvernement

QUÉBEC, le 16 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Dans une lettre tout juste adressée au ministre des Finances, CAA-Québec a tenu à rappeler qu'on ne peut exiger davantage des automobilistes. Après la hausse répétée de la taxe sur l'essence, la majoration des coûts d'immatriculation et les centaines de millions de dollars récoltés annuellement auprès d'eux pour le financement du transport collectif et des infrastructures routières, les automobilistes ont déjà un lourd fardeau à porter.

Le litre d'essence le plus taxé
« Le dernier rapport commandé par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) confirme d'ailleurs que, sur 33 grandes agglomérations en Amérique du Nord, c'est déjà dans la métropole que le litre d'essence est le plus taxé. On peut y lire également que, lorsque pondéré en fonction du pouvoir d'achat, le prix relatif de l'essence à Montréal est encore plus élevé. Nous croyons que ce budget doit tenir compte des charges importantes qui incombent déjà aux automobilistes québécois », indique M^me Sophie Gagnon, vice-présidente adjointe aux relations publiques et gouvernementales de CAA-Québec.

Une question de gouvernance
Devant l'importance des choix à faire, CAA-Québec se montre inquiet des intentions du gouvernement dans un contexte où aucune consultation prébudgétaire n'a eu lieu. Si ces inquiétudes sont vives, c'est parce que le gouvernement n'a pas précisé son point de vue sur des aspects importants et incontournables - notamment sur la question de la gouvernance, le niveau de taxation de l'essence et la facture d'immatriculation -, et parce qu'il n'a toujours pas fait connaître ses intentions quant à la gestion équitable des sommes que les automobilistes apportent au Fonds des réseaux de transport terrestre (FORT).

« Malheureusement, des délais aussi courts ne permettent pas d'éclairer le débat sur ces questions pourtant fondamentales. Or, nous estimons qu'aujourd'hui, plus que jamais, nos élus doivent prendre les mesures nécessaires pour garantir que les sommes prélevées auprès des automobilistes seront réinvesties judicieusement. Jusqu'à maintenant, rien ne le garantit, et nous n'avons toujours pas reçu l'assurance que ce budget tiendra compte de la capacité de payer des automobilistes québécois, qu'il s'agisse de financement des infrastructures routières ou de transport collectif », précise M^me Gagnon.

Le 20 novembre, considérant l'absence de consultation prébudgétaire et les vives inquiétudes entourant les orientations financières du prochain budget, CAA-Québec estime que ce gouvernement ne peut exiger encore plus des automobilistes, surtout avec la mise en lumière récente de trop nombreux retards et dépassements de coûts dans les travaux publics.

Rappelons que CAA-Québec, un organisme à but non lucratif fondé en 1904, offre à son 1,1 million de membres des services et privilèges dans les domaines de l'automobile, du voyage, de l'habitation et des services financiers.

SOURCE : CAA-QUEBEC

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