Budget provincial : l'OIIQ demande l'adoption rapide du nouveau règlement pour les IPS et le financement de places de stages pour les DHQ
MONTRÉAL, le 28 mars 2017 /CNW Telbec/ - Au sortir du budget provincial déposé cet après-midi, l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) se réjouit de l'investissement consenti pour le développement des infirmières praticiennes spécialisées (IPS). Toutefois, l'OIIQ demande au gouvernement de procéder rapidement à l'adoption de la nouvelle réglementation relative aux IPS, condition essentielle à l'atteinte de l'objectif annoncé de 2 000 IPS d'ici 2025.
L'OIIQ accueille favorablement le financement annoncé de 290 M$ pour répondre aux besoins du marché du travail pour soutenir notamment l'intégration professionnelle des personnes immigrantes. Mais de quelles façons cet effort budgétaire sera-t-il déployé quant à l'enjeu du financement des stages pour les personnes déjà en processus d'intégration, à savoir les diplômés hors Québec ? Le gouvernement a fait du projet de loi n°98 modifiant le Code des professions et facilitant l'intégration des personnes immigrantes une priorité. Pour ce faire, un financement adéquat des places de stages est un prérequis.
2 000 IPS d'ici 2025 : adoption impérative du nouveau règlement
En décembre dernier, les Conseils d'administration de l'OIIQ et du Collège des médecins, ont procédé à l'adoption des modifications aux règlements relatifs aux IPS par la création de trois nouvelles classes de spécialité en santé mentale, en pédiatrie, en soins aux adultes et la bonification de celles en néonatalogie et en première ligne. À ce jour, l'Office des professions (OPQ) n'a pas encore statué sur les modifications proposées. Or, ces changements sont essentiels au déploiement des IPS permettant ainsi de répondre aux problèmes complexes auprès de clientèle particulière et vulnérable.
« Un nécessaire arrimage doit s'opérer entre les travaux de l'OPQ, ceux du ministère de la Santé et des Services sociaux et ceux de l'Enseignement supérieur. Un délai supplémentaire dans l'analyse et l'adoption par l'OPQ ne peut être accepté, car cela risque d'entraîner des difficultés majeures pour les universités qui doivent ajuster le contenu de leurs programmes selon la nouvelle règlementation et les nouvelles classes de spécialité. Cela a un effet direct sur le nombre de places disponibles dès l'automne 2017 auprès des huit universités qui dispensent le programme de formation, et par conséquent affectera l'objectif final visé. On doit se mettre au travail sans plus tarder », a affirmé Lucie Tremblay, présidente de l'OIIQ.
Accès déficient aux stages et à la formation d'appoint
L'OIIQ accepte annuellement autour de 800 diplômés hors Québec par équivalence. En 2016, 700 formations d'appoint dans les cégeps et 100 stages cliniques dans les hôpitaux ont été prescrits par le comité d'admission par équivalence de l'OIIQ. Parmi les stages dans les cégeps, seules 400 personnes ont eu accès aux places requises pour réaliser leur programme d'intégration professionnelle et aucune d'elles n'a été admise dans les hôpitaux. Cela veut dire que 400 candidats sur 800, soit 50 %, ont été bloqués dans leur parcours.
L'enjeu de l'intégration professionnelle des personnes immigrantes en est un des plus importants. Or, le programme d'intégration prescrit aux diplômés hors Québec est essentiel en vue d'obtenir l'équivalence de compétences requise aux fins d'exercer la profession et répondre aux standards de soins du Québec. L'impossibilité d'y avoir accès a pour conséquence de ralentir le processus de reconnaissance des équivalences et ainsi empêcher la personne visée d'exercer la profession d'infirmière. Une telle situation est inacceptable.
Cet état de fait propre aux diplômés hors Québec trouve également écho à l'égard de membres, titulaires de permis ou candidats québécois pour qui est prescrit un stage d'actualisation des compétences. Certaines de ces personnes attendent parfois jusqu'à deux ans pour avoir accès à un stage auprès d'un cégep, lequel n'est par ailleurs pas nécessairement celui le plus près du domicile de la personne concernée. L'OIIQ demande au gouvernement de s'engager à mettre en place les mesures nécessaires pour faciliter l'accès aux formations d'appoint et aux stages afin d'assurer une meilleure intégration professionnelle en toute équité pour l'ensemble des candidats.
À propos de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
L'OIIQ est le plus grand ordre professionnel dans le domaine de la santé au Québec. Il est régi par la Loi sur les infirmières et les infirmiers et par le Code des professions. L'OIIQ est également guidé par ses valeurs de gouvernance que sont la confiance, la bienveillance, le respect et l'équité. Au 31 mars 2016, il comptait quelque 74 000 membres et quelque 15 000 étudiants immatriculés. Sa mission est d'assurer la protection du public par et avec les infirmières et infirmiers tout en veillant à l'amélioration de la santé des Québécois. L'OIIQ a également pour mandat de promouvoir une pratique infirmière de qualité et de contribuer au maintien des compétences des infirmières et des infirmiers.
À noter que la présidente de l'OIIQ, Lucie Tremblay, sera à Québec pour répondre aux questions des journalistes la journée du 28 mars et le 29 mars au matin.
SOURCE Ordre des infirmières et infirmiers du Québec
et entrevues : Colette Ouellet, Directrice des communications et affaires publiques, OIIQ, 514 604-2298, [email protected]; Karina Sieres, Conseillère, Relations publiques, OIIQ, 514 935-2501, poste 400, 514 895-1987 (cellulaire), [email protected]
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