Budget provincial 2012-2013 : L'ACRDQ s'attend à du financement pour compléter le déploiement des équipes de liaison
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Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ)20 mars, 2012, 17:09 ET
MONTRÉAL, le 20 mars 2012 /CNW Telbec/ - Bien que l'Association des centres de réadaptation en dépendance du Québec (ACRDQ) reconnaisse l'effort considérable consenti par le gouvernement du Québec en matière de santé et de services sociaux, la croissance de 4,7 % des dépenses ne sera pas suffisante, selon elle, pour rencontrer tous les engagements pris au cours de la dernière année.
Parmi ceux-ci, la ministre déléguée aux services sociaux, Dominique Vien, s'était engagée à compléter, au cours de la prochaine année, le déploiement des équipes de liaison hospitalières spécialisées en dépendance, un investissement dans les centres de réadaptation en dépendance évalué à 4 millions de dollars. Depuis 3 ans, des équipes de liaison hospitalière ont été déployées dans 16 urgences du Québec et ont permis de mieux détecter les personnes aux prises avec un problème de dépendance et de les orienter vers les services de réadaptation requis par leur situation.
Cette mesure a non seulement permis d'accroître le repérage des clientèles aux prises avec une dépendance, mais elle a aussi le mérite de mettre fin au phénomène des portes tournantes et à l'engorgement des urgences. Précisons que les centres de réadaptation en dépendance n'atteignent que 10 % de toutes les personnes qui, au cours de leur vie, vont développer un problème de dépendance soit à l'alcool, aux drogues ou au jeu.
L'ACRDQ s'attend à ce que les sommes nécessaires au déploiement des équipes de liaison soient déjà prévues dans le Fonds de financement des établissements de santé et de services sociaux, au chapitre des autres mesures d'accès aux services. Malgré les retombées extrêmement positives de cette mesure, notamment sur la durée moyenne de séjour sur civière, sur l'engorgement des urgences et sur la prise en charge des clientèles qui vivent avec des problèmes de dépendance et de leur entourage, le gouvernement tarde à compléter le déploiement des équipes de liaison.
L'ACRDQ regroupe vingt centres de réadaptation publics et quelques organismes apparentés offrant des services d'accueil, d'évaluation et d'orientation, des services de désintoxication, des services de réadaptation en externe ou avec hébergement, des services de soutien à l'entourage, des traitements de substitution et de la réinsertion sociale ou professionnelle. Répartis sur l'ensemble du territoire québécois, ils constituent une référence incontournable en matière de services spécialisés de réadaptation des personnes aux prises avec des problèmes sévères d'abus et de dépendance à l'alcool, aux drogues ou au jeu. Chaque année, ce sont plus de 50 000 personnes qui font appel à leurs services. Parmi celles-ci, 30 % sont des jeunes de moins de 25 ans.
Marie-Hélène Juneau
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