Budget provincial 2016 - Pour un réinvestissement massif en éducation
MONTRÉAL, le 11 mars 2016 /CNW Telbec/ - À moins d'une semaine du prochain budget provincial, des centaines de militantes et militants de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) ont profité de la présence du premier ministre Philippe Couillard, en conférence à Montréal ce midi, pour rappeler aux libéraux que l'éducation doit être la priorité du gouvernement. Tout comme les nombreux groupes communautaires présents, les enseignantes et enseignants s'attendent à voir dans le budget de la semaine prochaine un réinvestissement massif dans les services publics, particulièrement en éducation.
La FAE rappelle que depuis 10 ans, les gouvernements successifs au Québec ont amputé le réseau des écoles publiques de plus d'un milliard de dollars. Ces coupes ont eu des conséquences désastreuses sur les services aux élèves, comme l'abolition de dizaines de postes d'enseignants ressources et d'orthopédagogues. Or, le gouvernement Couillard s'est engagé l'automne dernier à fournir 80 millions de dollars au réseau des écoles publiques pour l'année 2016-2017 afin de permettre l'embauche de professionnels qui aideront les élèves en difficulté. Les enseignantes et enseignants s'attendent donc à voir cette somme inscrite dans le prochain budget, en plus des coûts de système annuels.
« Nous nous attendons à des montants substantiels qui permettront de répondre aux besoins de tous les élèves, particulièrement ceux qui sont handicapés ou qui éprouvent des difficultés puisqu'ils sont les premières victimes du désengagement du gouvernement libéral. L'an dernier, l'atteinte du déficit zéro s'est faite sur le dos des élèves et des profs. La FAE s'attend donc à ce qu'ils soient les premiers considérés dans le prochain budget », a déclaré Alain Marois, vice-président à la vie politique à la FAE. « Notre Fédération défend le réseau des écoles publiques, les profs et les élèves 365 jours par an, pas seulement en période de négociation. Le sous-financement chronique des écoles publiques au Québec est l'une des batailles que nous continuons de mener », a-t-il ajouté.
Mon école, je l'aime publique!
Les enseignantes et enseignants de la FAE s'attendent aussi à ce que le gouvernement diminue de façon significative le financement public des écoles privées. « Le nouveau ministre de l'Éducation, Sébastien Proulx, a choisi d'envoyer ses enfants à l'école privée plutôt qu'à l'école publique. Le message, qui ne pourrait être plus éloquent, est lourd symboliquement : la personne nommée par le premier ministre pour défendre l'éducation ne croit pas au réseau des écoles publiques. Et si ce n'est pas le cas, nous l'invitons à poser un geste concret et public pour le bien commun : mettre fin progressivement aux allocations publiques de près d'un demi-milliard de dollars annuellement vers les écoles privées, qui elles drainent un financement dont le réseau public d'éducation a grand besoin », a souligné M. Marois.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent plus de 34 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les 700 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère au Service des communications, Cellulaire : 514 603-2290
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