Budget provincial 2017-2018 - Prévention en santé : il faut agir maintenant pour limiter les coûts
MONTRÉAL, le 29 mars 2017 /CNW Telbec/ - Le Regroupement pour un Québec en santé (RQS) accueille avec intérêt les investissements annoncés dans le budget provincial dévoilé le 28 mars par le ministre des Finances Carlos Leitão. Bien que le gouvernement n'ait pas donné suite à la proposition du RQS de taxer les produits nocifs pour la santé (le tabac et les boissons sucrées) pour réinvestir spécifiquement en prévention, le RQS souligne favorablement des investissements qui pourraient avoir un impact sur la santé des Québécois et des Québécoises en transport collectif, en éducation, en petite enfance, ainsi que les investissements majeurs dans les infrastructures. Du même souffle, le RQS rappelle au gouvernement l'urgence d'agir de manière concertée et orchestrée et lui demande de préciser comment ces mesures contribueront à contrer l'augmentation exponentielle des coûts de santé qui pèse déjà trop lourd dans la fiscalité de l'état.
Les coûts de santé
Près de la moitié du budget québécois est consacré au financement du système de santé et la croissance des coûts prévue pour les prochaines années est exponentielle1. Malgré les progrès réalisés, les problèmes de santé associés au tabagisme, à la sédentarité et à la mauvaise alimentation pèsent lourd sur les finances publiques du Québec.
Entre 2010 et 2030, les coûts directs des principales maladies chroniques vont subir une hausse de 72 % pour passer de 1,8 G$ à 3.1 G$ par année.
Le RQS est d'avis que la prévention est la meilleure option pour lutter contre l'augmentation des coûts du traitement de la maladie. Le budget pour soigner les maladies et pour financer les services sociaux augmente de 4,2% pour 2017-18, qu'en sera-t-il des prochaines années?
La taxation des produits dangereux à la santé
« Considérant que le tabac et le sucre tuent des milliers de personnes chaque année, le gouvernement se doit d'affirmer sa position en prévention de la santé en limitant la consommation de ces produits nocifs, notamment par le biais de taxes qui constituent un moyen efficace pour diminuer l'usage », souligne Mélanie Champagne de la Société canadienne du cancer.
En outre, selon un récent sondage, 74 % des Québécois étaient en accord avec les requêtes du Regroupement et près de 9 Québécois sur 10 (84 %) étaient favorables à une hausse de la taxe sur le tabac si l'argent récolté grâce à celle-ci était réinvesti en prévention de la santé. Quant aux fumeurs, plus de la moitié d'entre eux était en accord avec la hausse de la taxe si celle-ci était dédiée à la santé.
Un plan d'action attendu
« Le RQS attend donc avec intérêt le plan d'action annoncé pour l'automne prochain par la ministre Charlebois lors du lancement de la Politique gouvernementale de prévention en santé et sera au rendez-vous pour y contribuer puisque les efforts de tous, le gouvernement comme les organismes et les municipalités, seront nécessaires pour renverser la tendance », conclut Sylvie Bernier, ambassadrice des saines habitudes de vie.
À propos du Regroupement pour un Québec en santé
Le Regroupement pour un Québec en santé (RQS) mobilise les décideurs de tous les milieux de vie qui ont un impact sur les habitudes de vie des Québécois. Un tel regroupement est sans pareil au Québec. Il vise l'implantation d'environnements favorables à un mode de vie sain, en réponse aux attentes de la population québécoise. Regroupant plus de 1 100 organisations, le RQS lance un appel au gouvernement afin qu'il soit possible de poursuivre et intensifier les efforts collectifs en vue d'une plus grande qualité de vie des citoyens et des citoyennes vivant au Québec.
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1 http://blogue.economistesquebecois.com/2013/12/10/les-depenses-en-sante-un-enjeu-de-long-terme/
SOURCE Regroupement pour un Québec en santé
Ariane Richard, Morin Relations Publiques, 438 822-2845, [email protected]
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