Budget provincial 2024-2025 - Personnel de l'État : le gouvernement doit faire mieux
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)12 mars, 2024, 17:00 ET
QUÉBEC, le 12 mars 2024 /CNW/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se réjouit que le gouvernement affirme enfin vouloir s'attaquer aux problèmes d'attraction et de rétention de main-d'œuvre dans la fonction publique. Il lui rappelle cependant que le premier geste à poser pour y parvenir serait de donner des mandats clairs à ses négociateurs afin de conclure une entente de principe avec son personnel professionnel.
« Le gouvernement du Québec est actuellement le club-école de la fonction publique fédérale et des entreprises privées. L'offre gouvernementale de 12,5 % actuellement sur la table ne permet aucun rattrapage ni même le maintien du pouvoir d'achat. Le gouvernement doit faire mieux s'il espère attirer et retenir son personnel professionnel et ça commence par des offres acceptables à la table de négociation », juge Guillaume Bouvrette, président du SPGQ. Rappelons que le personnel professionnel de la fonction publique est sans contrat de travail depuis le 31 mars 2023.
Le gouvernement prétend aussi que la santé est sa priorité et qu'il veut devenir un employeur de choix. « Il faudrait passer le message au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, qui n'a toujours pas répondu à notre demande de rencontre pour discuter du sort de nos 400 à 500 professionnels qui seront transférés vers Santé Québec à partir de juin. Selon notre sondage, la majorité de nos membres refuseront d'aller travailler à Santé Québec sans le maintien de leurs conditions de travail. Si le gouvernement veut réellement être un employeur de choix, il doit notamment résoudre ce problème rapidement », insiste M. Bouvrette.
Dans un contexte économique nécessitant « un cadre financier prudent et responsable », le gouvernement aurait avantage à se pencher sur la question de la sous-traitance afin de réduire les dépenses de l'État tout en augmentant son expertise interne. « Selon les données recueillies auprès de nos membres, les taux journaliers moyens des sous-traitants s'élèvent à plus de 800 $ dans plusieurs domaines, dont l'informatique. Si la moitié des travaux en informatique étaient rapatriés à l'interne, le gouvernement pourrait donc économiser environ 250 M$ pour la seule catégorie des contrats de service en informatique », souligne M. Bouvrette. Ce devrait être une priorité dans le cadre de l'examen des dépenses annoncé aujourd'hui par le gouvernement.
Par ailleurs, le SPGQ se réjouit de l'intention du gouvernement d'augmenter ses effectifs dans les secteurs de la cybersécurité, de la langue française, de l'immigration et de la sécurité publique. « On peut toutefois se demander comment le gouvernement compte y parvenir sans offrir des conditions de travail à la hauteur de ce qu'on retrouve dans les autres administrations publiques et même dans l'entreprise privée. Au-delà de la question des salaires, nous réclamons aussi des conditions de télétravail enchâssées dans la convention collective et non une simple révision de la politique-cadre. Je le répète, nous avons d'abord et avant tout besoin d'une nouvelle convention collective satisfaisante dans la fonction publique pour attirer et retenir le personnel professionnel », indique M. Bouvrette.
Le SPGQ est préoccupé par l'intention du gouvernement de réduire les dépenses des entreprises gouvernementales, comme Loto-Québec, d'un milliard sur cinq ans. « Nous allons suivre la situation de près. Nous mettons en garde le gouvernement contre des mesures d'austérité nuisibles au personnel et aux objectifs des entreprises gouvernementales », note M. Bouvrette.
Finalement, le SPGQ voit d'un bon œil la refonte de la classification des emplois dans la fonction publique, un exercice qu'il réclame depuis de nombreuses années pour favoriser la progression professionnelle et valoriser davantage l'expertise de ses membres. « Nous espérons que le gouvernement entamera rapidement des discussions avec nous et que son objectif est réellement d'améliorer l'attraction et la rétention pour l'ensemble de la main-d'œuvre et non seulement pour le personnel professionnel en technologies de l'information », conclut M. Bouvrette.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 35 000 spécialistes, dont près de 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Nathalie Côté, Conseillère en communication, 418-254-7892, [email protected]
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