Un nouveau sondage de la Fondation montre que même si certains survivants adoptent de saines habitudes de vie, nombreux sont ceux qui profiteraient de plus de soutien pour faire face aux obstacles qu'ils rencontrent dans leur rétablissement et obtenir les meilleurs résultats possible.
OTTAWA, le 3 févr. 2014 /CNW/ - Selon le Bulletin de santé 2014 de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC (la « Fondation »), plus de personnes que jamais survivent à une crise cardiaque ou à un AVC. Cependant, le Bulletin montre également que même après un événement très inquiétant comme une crise cardiaque ou un AVC, les survivants n'ont pas toujours la capacité d'adopter ou de conserver de nouveaux comportements d'importance vitale.
Depuis 60 ans, le taux de décès a chuté de plus de 75 %, et près de 40 % de cette baisse s'est produite dans les 10 dernières années. Cela signifie que de nos jours, plus de 90 % des gens au pays qui sont victimes d'une crise cardiaque, et plus de 80 % qui subissent un AVC et réussissent à se rendre à l'hôpital survivent. L'année dernière seulement, 165 000 personnes ont survécu à une maladie du cœur ou à un AVC. Même s'il s'agit d'une bonne nouvelle dont il convient de se réjouir, il reste beaucoup de travail à accomplir.
Dans le cadre du Bulletin, la Fondation a effectué un sondage* auprès de 2 000 survivants d'une crise cardiaque ou d'un AVC (et auprès de proches qui ont pu répondre en leur nom). Les questions visaient à mieux comprendre les comportements sains avant et après un événement cardiovasculaire. Le sondage montre qu'en ce qui a trait à l'activité physique, la gestion du stress et le maintien d'un poids santé, les survivants ont beaucoup de difficultés à adopter ou à conserver ce nouveau mode de vie sain. Parmi ceux qui devaient modifier leurs habitudes de vie, plus de 50 % n'ont pas réussi à conserver leurs nouvelles habitudes ou n'ont même pas essayé. Pourtant, 6 survivants sur 10 affirment que le fait d'avoir survécu représente pour eux une deuxième chance, et qu'ils ne tiennent plus leur santé pour acquise.
« Même si nous ne pouvons pas maîtriser tous les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, il existe des changements sains au mode de vie qui permettent d'éviter, dans la majorité des cas, une crise cardiaque ou un AVC, y compris une saine alimentation, l'activité physique, un environnement sans fumée, une consommation d'alcool modérée et la gestion du stress, déclare le Dr George Honos, porte-parole de la Fondation, chef du service de cardiologie et chef adjoint au département de médecine du CHUM. Et les personnes qui vivent avec une maladie cardiovasculaire devraient faire de même pour éviter de retourner à l'hôpital. Cependant, nous avons besoin davantage de la recherche et de l'éducation, ainsi que d'un environnement qui encourage ces comportements sains. »
Les survivants qui doivent modifier leurs habitudes se heurtent à des obstacles
Le sondage montre que les survivants doivent faire face à de nombreux obstacles lorsqu'ils essayent d'adopter et de conserver de nouvelles habitudes. La plus grande difficulté semble être liée à la motivation. Il a été défini comme un manque d'intérêt, une impression que les objectifs ne sont pas réalistes et que trop de changements sont exigés simultanément. Le manque de motivation découle de plusieurs facteurs. Il peut s'agir d'anxiété, de dépression, ou de l'impression de ne pas pouvoir maîtriser la maladie.
Personne n'est à l'abri des maladies du cœur et de l'AVC. Même une athlète comme Isabelle Brasseur, patineuse artistique ayant participé aux Jeux olympiques, a eu à composer avec ces maladies, et elle fait part de ce qu'elle en retient. « Je suis bien placée pour parler de l'importance des comportements sains pour le cœur. J'ai une maladie cardiaque congénitale qui a occasionné un arrêt cardiaque. J'ai donc été obligée de prendre des mesures pour protéger ma santé le mieux possible. Mon père et mon beau-père ont succombé à une maladie du cœur, et ma mère a subi deux AVC. Je connais donc bien la souffrance qu'engendrent ces maladies. Le meilleur conseil que je peux donner est de déterminer le plus tôt possible ce que vous êtes en mesure de faire pour réduire votre niveau de risque et de vous inspirer des recommandations de la Fondation, qui travaille fort pour protéger la santé de la population. »
La bonne nouvelle, selon notre sondage, est que 7 survivants sur 10 disent avoir un mode de vie un peu plus sain qu'avant leur crise cardiaque ou leur AVC. Les domaines où les survivants ont le mieux réussi à effectuer et à conserver des changements sains comprennent une alimentation plus saine, la cessation du tabagisme et la réduction de la consommation d'alcool. Il n'en reste pas moins que beaucoup de survivants ont besoin d'aide pour adopter un mode de vie sain, ou du moins pour faire les premiers pas dans cette direction. De fait, le sondage montre que 2 survivants sur 10 disent que leur mode de vie est le même qu'avant l'événement cardiovasculaire, et 1 sur 10 affirme qu'il est en moins bonne santé.
En plus du problème de la motivation, le sondage met en lumière d'autres obstacles que doivent surmonter les survivants, notamment :
La famille compte
Le sondage donne également une bonne idée du rôle central que jouent la famille et les amis dans le rétablissement des survivants. Plus de 8 survivants sur 10 estiment que le soutien de leur famille a eu une influence positive sur les changements qu'ils ont apportés à leur mode de vie.
Louise Boivin, qui a survécu à une crise cardiaque à l'âge de 41 ans, a pu constater cette grande importance de la famille dans le processus de rétablissement. « Après ma crise cardiaque, le retour à la maison a été pour moi un premier pas pour réaliser que la vie continue, et surtout que j'étais bien en vie! Comme nous étions quelques jours avant Noël, j'étais bien contente de revenir chez moi et de savoir que j'allais pouvoir profiter du temps des Fêtes avec ma petite famille, qui m'a beaucoup appuyée dans cette épreuve. »
Même si s'assurer que les personnes victimes d'une crise cardiaque ou d'un AVC survivent est une démarche primordiale, il ne s'agit que de la première étape d'un long cheminement vers le retour à la maison et un meilleur état de santé. Le soutien de la famille joue un rôle important, tout comme la réadaptation cardiaque et post-AVC.
Le rôle de la réadaptation
La réadaptation joue un rôle essentiel dans l'amélioration de la condition des survivants d'une crise cardiaque ou d'un AVC. Il est bien établi que la réadaptation cardiaque contribue à réduire le taux de mortalité de 25 % et à améliorer la santé de ceux qui participent au programme en les aidant à adopter et à conserver de saines habitudes de vie. Les programmes de réadaptation offrent un soutien qui est lié directement au changement de comportement associé aux facteurs de risque qu'on peut maîtriser.
« Nous savons que la réadaptation fonctionne. Son principal avantage est qu'elle permet aux personnes de survivre. Elle leur permet aussi de se sentir mieux, et elle contribue à améliorer leur qualité de vie ainsi qu'à réduire les retours à l'hôpital et les coûts pour le système de soins de santé », déclare Dr Neville Suskin, directeur médical, Programme de réadaptation cardiaque de St. Joseph's Health Care à London en Ontario.
Malheureusement, de nombreux survivants qui pourraient bénéficier de la réadaptation n'ont pas accès à un programme. Des données probantes montrent qu'environ un tiers des survivants d'une crise cardiaque qui sont admissibles à la réadaptation sont orientés vers un programme, et que seulement 19 % de tous les patients qui ont subi un AVC sont transférés à un établissement de réadaptation après l'obtention de leur congé des soins actifs.
Créer plus de survivants
Même si nous avons réalisé des progrès impressionnants et créé plus de survivants que jamais, il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Nous ne pouvons faire abstraction des 350 000 hospitalisations causées chaque année par les maladies du cœur et les AVC. Chaque année, environ 50 000 nouveaux cas d'insuffisance cardiaque sont diagnostiqués, 70 000 crises cardiaques surviennent, et 50 000 AVC envoient des personnes aux urgences de partout au pays. Et beaucoup d'améliorations sont possibles lorsqu'il s'agit de favoriser le rétablissement le plus complet des 1,6 million de personnes qui vivent actuellement avec les séquelles d'une maladie du cœur ou d'un AVC.
« Nous avons collectivement beaucoup appris au fil des ans sur les maladies du cœur et l'AVC. Nous sommes fiers que la recherche financée par la Fondation et les initiatives de défense des intérêts de cette dernière aient contribué à la baisse du taux de mortalité attribuable aux maladies cardiovasculaires. Je pense par exemple à la détermination des principaux facteurs de risque modifiables, au développement de médicaments ou d'interventions efficaces ou au lobbying en faveur de politiques publiques saines. Nous avons changé les choses à bien des niveaux, mais nous savons qu'il est encore trop tôt pour crier victoire », déclare Bobbe Wood, présidente de la Fondation.
Conseils santé pour la population du pays
Tous les facteurs de risque qui mettent en danger la santé de la population ne sont pas modifiables, mais il est possible de prévenir jusqu'à 80 % des maladies du cœur et des AVC. Voici les comportements sains que tout le monde peut adopter pour vivre longtemps... en santé :
La Fondation des maladies du cœur et de l'AVC a pour mission de prévenir les maladies, de préserver la vie et de favoriser le rétablissement. En tant qu'organisme bénévole de bienfaisance en santé, nous nous efforçons chaque jour d'améliorer de façon tangible la santé de toutes les familles du pays. Ensemble, éliminons les maladies du cœur et les AVC pour vivre en santé. fmcoeur.ca
Note aux rédacteurs: la vidéo accompagnant ce communiqué est disponible en téléchargement sur : http://cnw.pathfireondemand.com/viewpackage.action?packageid=762
*Le sondage a été réalisé en ligne par Environics Research Group entre le 25 novembre et le 3 décembre 2013 auprès d'un échantillon de 2 010 Canadiens. Les répondants ont fait l'objet d'une sélection visant à déterminer ceux qui ont survécu à une crise cardiaque ou à un AVC (n = 465), ou ceux dont un membre de la famille immédiate ou un ami très proche encore vivant a été victime d'une crise cardiaque ou d'un AVC au cours des 10 dernières années (n = 1 545). On a demandé à ceux qui étaient un proche d'un survivant de répondre à des questions sur leur perception des expériences vécues par le survivant.
Bas de vignette de la vidéo : "Vidéo : Bulletin de santé 2014 de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC". Lien URL de la vidéo : http://stream1.newswire.ca/cgi-bin/playback.cgi?file=20140202_C6908_VIDEO_FR_36138.mp4&posterurl=http://photos.newswire.ca/images/20140202_C6908_PHOTO_FR_36138.jpg&clientName=Fondation%20des%20maladies%20du%20c%26%23339%3Bur%20et%20de%20l%27AVC&caption=Vid%26%23233%3Bo%20%3A%20Bulletin%20de%20sant%26%23233%3B%202014%20de%20la%20Fondation%20des%20maladies%20du%20c%26%23339%3Bur%20et%20de%20l%27AVC&title=FONDATION%20DES%20MALADIES%20DU%20COEUR%20ET%20DE%20L%27AVC%20%2D%20Bulletin%20de%20la%20Fondation%20des%20maladies%20du%20coeur%20et%20de%20l%27AVC&headline=Bulletin%20de%20la%20Fondation%20des%20maladies%20du%20coeur%20et%20de%20l%27AVC%20%3A%20Au%20pays%2C%20plus%20de%20personnes%20que%20jamais%20survivent%20%26%23224%3B%20une%20crise%20cardiaque%20ou%20%26%23224%3B%20un%20AVC%2C%20mais%20trop%20peu%20d%27entre%20elles%20conservent%20leurs%20nouvelles%20habitudes%20pourtant%20essentielles%20pour%20pr%26%23
Bas de vignette : "Isabelle Brasseur, patineuse artistique, médaillée olympique et survivante d'une maladie du cœur, et sa fille Gabrielle. Isabelle a une maladie cardiaque congénitale et connait l'importance de maintenir de saines habitudes de vie. Elle nous encourage à avoir notre santé à cœur. (Groupe CNW/Fondation des maladies du cœur et de l'AVC)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140202_C6908_PHOTO_FR_36134.jpg
Bas de vignette : "Louise Boivin, survivante d'une crise cardiaque, entourée de sa famille. Active et non-fumeuse, elle n'avait pas de facteur de risque de maladies cardiovasculaires. Elle se considère chanceuse d'être en vie et d'être retournée à la maison avec les siens. (Groupe CNW/Fondation des maladies du cœur et de l'AVC)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140202_C6908_PHOTO_FR_36133.jpg
Bas de vignette de l'audio : "Bulletin de la Fondation des maladies du cœur et de l'AVC : Au pays, plus de personnes que jamais survivent à une crise cardiaque ou à un AVC, mais trop peu d'entre elles conservent leurs nouvelles habitudes pourtant essentielles pour prévenir de nouveaux événements cardiovasculaires". Lien URL de l'audio : http://stream1.newswire.ca/media/2014/02/02/20140202_C6908_AUDIO_FR_36140.mp3
SOURCE : Fondation des maladies du coeur et de l'AVC
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