C'est le temps d'un coup de balai au Mont-Sainte-Anne, croit le Parti Québécois
QUÉBEC, le 10 avril 2025 /CNW/ - Le député de Jean-Talon et porte-parole du Parti Québécois pour la Capitale-Nationale, Pascal Paradis, est d'avis que le gouvernement caquiste manque de volonté politique en laissant Resort of the Canadian Rockies (RCR) continuer à opérer le Mont-Saint-Anne malgré le fait que cette entreprise étrangère soit en défaut de se conformer à ses obligations et qu'elle ait laissé ce joyau patrimonial dépérir après plus de deux décennies de négligence. Le député est catégorique : « Le gouvernement de la CAQ doit se tenir debout face à Resorts of the Canadian Rockies. Il doit s'activer pour sortir RCR de l'équation et confier le Mont-Sainte-Anne à un ou des gestionnaires qui vont en prendre soin ».
EN BREF
- Pascal Paradis demande à la Sépaq et au gouvernement de ne signer aucune entente visant à confier de nouveau à RCR la gestion de la montagne et du secteur Est du Mont-Sainte-Anne ;
- Il leur demande également de faire preuve de transparence en levant le secret sur les ententes existantes et négociées;
- Le député péquiste déplore que le gouvernement de la CAQ prenne le camp des entreprises étrangères, dans ce dossier comme dans d'autres.
C'est entouré de Jean-Pierre Dufour, président du conseil d'administration de Centre plein air Mont-Sainte-Anne, et de Hugo St-Laurent, citoyen engagé pour le Mont-Sainte-Anne, que le député péquiste de Jean-Talon a sommé le gouvernement de tourner la page avec RCR. L'entreprise, propriété d'un milliardaire albertain, se dérobe de ses obligations contractuelles depuis plus de 20 ans. Malgré la décrépitude dans laquelle RCR a entraîné la montagne et le secteur Est du Mont-Sainte-Anne, et malgré une victoire en cour de la Sépaq au terme d'une guérilla judiciaire menée par RCR, le gouvernement de la CAQ lui confie de nouveau les clés de la montagne et du secteur Est du Mont-Sainte-Anne, et propose en plus de consentir un prêt de 50 M$ à l'entreprise.
« Assez c'est assez. Les révélations des dernières semaines de même que les problèmes qui s'accumulent depuis des années ne laissent plus le choix : RCR ne peut plus faire partie de l'équation. Ce serait accepter la continuation de la négligence et de promesses brisées. La mauvaise gestion de RCR a eu déjà assez de conséquences au détriment du Mont-Sainte-Anne, de la communauté et de tout le Québec. Ce qu'on dit aujourd'hui, c'est simple : on ne peut plus continuer avec RCR. C'est le temps d'un coup de balai et, surtout, pas un sou de plus pour RCR », a lancé Pascal Paradis.
Les prétextes évoqués par le gouvernement de la CAQ ne tiennent tout simplement pas la route, avance également l'élu péquiste. Selon les documents et avis qu'il a consultés, non seulement les fondements juridiques de l'incapacité d'agir sont faibles, mais ils ne suffisent pas à expliquer le double standard caquiste en la matière.
« Il y a deux semaines, le gouvernement de la CAQ s'est mis au service de Stablex, une compagnie américaine d'enfouissement de déchets dangereux à Blainville. Il a préparé une loi spéciale taillée sur mesure pour l'entreprise qu'il a imposée en bâillonnant l'Assemblée nationale, il a suspendu les lois du Québec, écarté les normes municipales et empêché les tribunaux de se prononcer, sans conférer une seule obligation à Stablex. Aujourd'hui, le gouvernement aurait soudainement les mains liées dans le dossier de Mont-Sainte-Anne, serait incapable de se tenir debout devant RCR et ne pourrait rien faire pour sanctionner plus de vingt ans de mauvaise gestion et de non-respect des obligations de l'entreprise. Pire, il faudrait même allonger 50M$ pour RCR. Il n'est pas trop tard pour faire la bonne chose, c'est une question de volonté politique et jusqu'à présent le gouvernement de la CAQ n'a pas démontré qu'elle en a », déplore le député de Jean-Talon.
À ce propos, l'élu péquiste est d'ailleurs persuadé que des options subsistent au-delà du discours de l'entreprise et du gouvernement de la CAQ. Il n'accepte pas le statu quo comme seul scénario.
« Les groupes de citoyens partagent un même constat : RCR doit partir. Cette montagne est un joyau de la Capitale-Nationale et du Québec. Je demande au gouvernement de la CAQ de ne signer aucune entente visant à confier de nouveau à RCR la gestion de la montagne et du secteur Est du Mont-Sainte-Anne, de faire preuve de transparence en levant le secret sur les ententes existantes et négociées et d'évaluer les autres options pour mettre fin à cette saga. Et qu'il commence par écouter ce que les gens qui habitent, entretiennent et utilisent le Mont-Sainte-Anne ont à dire », conclut Pascal Paradis.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois

SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717 ou [email protected]
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