Cadre électoral de la Ville de Montréal - Le conseiller Rotrand veut un débat public sur le déroulement des élections de 2017
MONTRÉAL, le 26 oct. 2015 /CNW Telbec/ - Suite à l'élection du nouveau gouvernement libéral qui a promis de réformer le système électoral actuel, le conseiller de Snowdon, Marvin Rotrand, demande instamment à l'administration montréalaise de reconsidérer sa proposition, inscrite l'ordre du jour du conseil municipal du 26 octobre prochain, recommandant au gouvernement du Québec de reconduire le cadre électoral actuel de la métropole.
La loi oblige actuellement la Ville de Montréal à faire une proposition au gouvernement du Québec d'ici le 1er juin 2016 quant au cadre et à la carte électorale qui seront en vigueur lors des élections municipales prévues en 2017. Cette proposition peut notamment inclure des changements quant au nombre d'élus, à la façon dont ils sont choisis ou encore aux limites des districts.
L'administration a décidé d'aller de l'avant rapidement en proposant le statu quo et, ce faisant, se soustrait à toute contestation du public. En effet, sans remise en question du cadre actuel, aucune discussion n'est possible pour les citoyens. Par conséquent, lors des élections en 2017, les Montréalais devront élire les maires et les conseillers sur la base d'un système mis en place en 2001 et selon les mêmes limites territoriales qui existe depuis 2009. Ainsi, aucun débat substantiel n'aura lieu avant les élections de 2021.
Le conseiller Rotrand tente depuis plusieurs mois de convaincre l'administration d'évaluer l'opportunité d'utiliser le mode de scrutin préférentiel, qui sera notamment appliqué lors des élections municipales prévues en 2018 dans plusieurs villes de l'Ontario. Ce système électoral est également utilisé dans de nombreuses villes américaines notamment San Francisco, Minneapolis et St-Paul. L'Australie et une grande proportion de l'Europe utilisent aussi le mode de scrutin préférentiel. De plus, les partis politiques canadiens l'utilisent pour choisir leurs dirigeants.
Pour l'instant, la Ville indique qu'elle est ouverte à un débat plus large sur son modèle de gouvernance, mais que cette réflexion devrait avoir lieu suite au dépôt du projet de loi sur la métropole. Le conseiller Rotrand croit que les questions suivantes doivent faire l'objet d'une discussion :
- Le système électoral majoritaire uninominal à un tour est-il susceptible de conduire à des disparités au niveau de la représentation ?
- Bien qu'ils représentent 30% de la population actuelle de l'agglomération, les membres des minorités visibles détiennent seulement 2 postes électifs sur 103 à Montréal, et 4 postes sur un total de 208 à travers l'île de Montréal. Est-ce que le système électoral majoritaire uninominal fait obstacle à l'élection de membres des minorités visibles ?
- Bien que le conseiller Rotrand est favorable à un conseil municipal de grande taille puisqu'il favorise une plus grande diversité d'opinion, il comprend toutefois que de nombreux Montréalais souhaitent réduire le nombre d'élus municipaux et qu'il est pertinent de leur donner l'opportunité de faire valoir leurs arguments lors d'un forum. Aussi, il y a lieu de s'interroger sur la question de la taille du conseil de ville.
- Les partis politiques contribuent-ils positivement à la gouvernance municipale de Montréal ou encouragent-ils plutôt la partisanerie et les positions rigides qui nuisent à la recherche de solutions et au phénomène du «pas dans ma cour» ?
À l'aube du 15e anniversaire de la nouvelle Ville de Montréal, le conseiller Marvin Rotrand est persuadé qu'un débat sur le cadre électoral doit être considéré à la fois comme une forme de contrôle de la qualité des choix qui ont été faits dans le passé et un droit démocratique fondamental. Le conseiller Rotrand est confiant de voir l'administration modifier sa position et permettre un débat public sur le déroulement des élections de 2017.
SOURCE Ville de Montréal - Cabinet de la deuxième opposition
Julie Demers, 514 217-7040
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