Café-terrasse Chez Alexandre, la terrasse de l'exclusion et où les personnes handicapées ne sont pas les bienvenues…
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RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)04 mai, 2015, 06:00 ET
MONTRÉAL, le 4 mai 2015 /CNW Telbec/ - En réplique à la « montée de lait » d'Alain Creton, propriétaire du Restaurant et terrasse « Chez Alexandre » de la rue Peel, tenu de se conformer lu aussi à la nouvelle règlementation imposée par l'arrondissement Ville-Marie et à son dernier commentaire sur « La Presse + » « Alain Creton résiste…et garde sa terrasse », si ce Monsieur veut rire de tout ceux qu'il ne respecte pas, le RAPLIQ veut lui dire : « Nous n'avons plus le sens de l'humour. »
Le RAPLIQ veut aussi rafraîchir la mémoire du terrassier qui disait n'avoir jamais reçu de plainte, en lui rappelant qu'il sait pourtant très bien qu'une plainte en discrimination a été déposée contre « Chez Alexandre et Alain Creton » à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) le 17 mars 2015, puisqu'il a refusé toute forme de médiation.
Ladite plainte expliquait l'exclusion que les personnes handicapées, tant en fauteuil roulant que non voyantes, subissaient à cause du non-respect de l'espace public qu'occasionnait le débordement de l'occupation de sa terrasse. De plus, la plaignante avait également invoqué le fait que l'établissement n'était pas non plus accessible aux personnes se déplaçant en fauteuil roulant et qu'une institution comme la sienne pourrait montrer l'exemple en respectant les valeurs et obligations de la Charte des droits et libertés de la personne, première loi au Québec.
« Imaginez-nous tenter de circuler sur le trottoir devant sa terrasse lorsque toutes les tables et chaises sont partout sur le trottoir. Il ne nous reste plus de place pour passer », déplore Linda Gauthier, présidente du RAPLIQ.
Alain Creton donnait en exemple le cas de « De Froment et de Sève » sur la rue Beaubien. Son propriétaire Jean-Yves Cailles a rencontré le maire Croteau dans Rosemont-La Petite-Patrie et le RAPLIQ et il a compris l'importance d'une telle règlementation. Pourquoi M. Creton aurait-il droit, lui, à des privilèges?
Par ailleurs, M. Creton semble avoir des problèmes avec certaines minorités. En 1993, il avait refusé l'accès à son établissement à des personnes de couleur. Plus de vingt ans plus tard, ce sont les personnes handicapées qui sont discriminées.
Le RAPLIQ n'est pas toujours d'accord avec les décisions municipales. Cette fois-ci, il salue leur geste et leur pugnacité.
À propos du RAPLIQ : « Le RAPLIQ est un organisme voué à la défense et promotion des droits des personnes en situation de handicap et visant l'éradication de la discrimination souvent faite à leur égard. »
SOURCE RAPLIQ (Regroupement des activistes pour l'inclusion au Québec)
Linda Gauthier, présidente, (514) 656-1664, www.rapliq.org
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