Campagne électorale et l'éducation - Parlons plutôt des services aux élèves

QUÉBEC, le 12 mars 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ) apprécie le fait que l'on parle d'éducation en ce début de campagne électorale, mais estime cependant que le thème est abordé de la mauvaise façon. Pour le président de la FCPQ, Gaston Rioux, « toute l'énergie, le temps et l'argent que nous consacrons au brassage de structures, nous ne l'investissons pas dans les services aux élèves. Les parents souhaitent plutôt que l'on s'intéresse aux services aux élèves puisque c'est là où les problèmes sont les plus criants. Un débat de structure, c'est 3, 4, 5... voire 6 ans à faire tout sauf s'occuper de nos jeunes. »

Monsieur Rioux rappelle que les compressions des dernières années ont eu un impact négatif direct sur les services aux élèves et que l'heure est propice pour débattre des solutions à mettre de l'avant pour inverser la tendance. « Pour les parents, qui doivent composer avec les hausses et nouveaux frais de toutes sortes, les diminutions de service et les risques de plus en plus grands de voir un système à deux vitesses s'établir au sein du réseau public, il devient urgent d'entendre parler de solutions concrètes et des moyens qu'on souhaite mettre de l'avant pour corriger la situation. »

« Nous parlons de réinvestir en éducation, car trop souvent, illustre M. Rioux, on se tourne vers les parents pour leur demander de payer la note. Les frais augmentent partout et de nouveaux frais sont exigés des parents, ça fait une différence majeure dans les poches des parents, particulièrement auprès des familles à faibles revenus. »

Les priorités des parents

« Nous croyons qu'il est plus que temps de réinvestir en éducation si nous voulons assurer la réussite de tous nos jeunes, explique M. Rioux. Et pour y arriver, il faut d'abord s'assurer que des services éducatifs de qualité soient au rendez-vous, partout au Québec. Quelles sont les priorités des parents? Où réinvestir? Les parents ont trois grandes priorités:

1. les meilleures personnes, à la bonne place, au bon moment et en quantité suffisante;
   
2. des milieux de vie sains, sécuritaires et avec des outils adaptés aux besoins des élèves et des divers intervenants;
   
3. l'assurance que de réels projets éducatifs signifiants pour le milieu, décidés localement, soient mis en place afin d'avoir des activités accessibles, adaptées et diversifiées pour tous.»

Le président de la FCPQ indique que « ces priorités sont très bien connues des partis politiques puisque les comités de parents, dans toutes les régions du Québec, ont fait parvenir une lettre à leur député dans laquelle on faisait mention des priorités des parents. Sur 125 députés à l'Assemblée nationale, 101 ont reçu la lettre, en bonne et due forme. »

Un questionnaire aux partis politiques

Le président de la FCPQ a également dévoilé le questionnaire qui a été acheminé aux partis politiques présents à l'Assemblée nationale. « Ce document, rédigé par les parents, compte 10 questions sur l'éducation. Pour résumer, nous voulons notamment savoir : quelles solutions comptent-ils mettre de l'avant afin d'assurer la réussite scolaire de tous les jeunes? Que comptent-ils faire pour soutenir les élèves avec des besoins particuliers? Comment inverseront-ils la tendance des compressions? Que comptent-ils faire à propos du financement public des écoles privées? Comment veulent-ils encourager les parents à soutenir leur enfant dans son cheminement scolaire? Quelle est leur vision de l'école publique et de l'avenir de nos jeunes? »

Les réponses des partis seront publiées sur le site de la FCPQ le 24 mars prochain, ceci afin d'aider les parents dans leur réflexion politique.

Parlons des services!

En conclusion, M. Rioux insiste pour dire qu'en faisant de l'éducation une véritable priorité nationale, «c'est notre avenir collectif que nous prenons en main. Alors, il faut en parler beaucoup au cours des prochains jours, des prochaines semaines. Nous avons parlé un peu d'éducation, mais c'est loin d'être terminé. Si on range le dossier pour les 25 prochains jours, vous nous aurez sur les talons! Alors, j'invite les partis politiques à parler des services, à parler de leur vision de l'éducation et des propositions qu'ils ont à faire en ce sens à la population. De cette façon, les candidats aux élections répondront aux véritables préoccupations des parents. »

Profil de la FCPQ
Depuis plus de trente-sept ans, la FCPQ regroupe les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires.

SOURCE : Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)

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