Campagne électorale provinciale - Projet Montréal propose 7 dossiers prioritaires aux partis politiques
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal07 mars, 2014, 11:16 ET
MONTRÉAL, le 7 mars 2014 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle à l'Hôtel de ville et chef de Projet Montréal, Richard Bergeron, accompagné de Guillaume Lavoie, porte-parole de Projet Montréal en matière de relations gouvernementales, ont profité des premiers jours de la campagne électorale pour demander aux partis politiques provinciaux de s'engager à réaliser des projets structurants et à mettre en œuvre des mesures concrètes pour Montréal. Montréal doit, plus, que jamais, assumer pleinement son rôle de métropole. « Tous les partis qui aspirent à gouverner le Québec ont le devoir de veiller à la vitalité économique, sociale et culturelle de sa métropole. Projet Montréal propose sept dossiers prioritaires qui nécessitent un engagement du gouvernement du Québec. À quoi les partis sont-ils prêts à s'engager pour faire rayonner Montréal? », a demandé Richard Bergeron.
1. Maintien du tarif préférentiel « L » pour la STM
Projet Montréal a dénoncé à maintes reprises le sous-financement chronique des sociétés de transport en commun du Québec alors que les besoins se font de plus en plus criants. Malgré la demande croissante, la Société de transport de Montréal (STM) s'est retrouvée cette année dans l'obligation de couper dans ses services pour pallier à un manque de fonds. L'accès au tarif préférentiel « L » permettait à la STM d'épargner environ 500 000 $ annuellement et lui retirer compromet la qualité du service offert aux usagers à long terme ainsi que l'électrification de sa flotte d'autobus. « La perte du tarif préférentiel « L » sera assumée par les usagers de la STM qui voient déjà leurs coûts augmenter au-delà de l'inflation à chaque année, et ce, sans bénéficier d'une amélioration du service en retour. Investir dans le transport en commun, par l'intermédiaire d'un tarif d'hydro-électricité préférentiel, est aussi créateur de richesse que de la vendre à rabais aux grandes entreprises », a affirmé Guillaume Lavoie.
2. Création d'un fonds dédié au financement du transport
Les problèmes de mobilité à Montréal sont une réalité quotidienne pour plusieurs centaines de milliers de Montréalais. Plusieurs infrastructures de la métropole sont en piètre état, dont de nombreuses structures datant de plus de 40 ans, et les rues sont constamment congestionnées. Projet Montréal propose la création d'un fonds dédié dont la moitié serait consacrée au financement des infrastructures routières et l'autre au financement du transport en commun, afin de s'attaquer une fois pour toutes à cette problématique. « Le gouvernement du Québec est bien au courant de la nécessité d'investir rapidement des sommes pour remettre à niveau nos infrastructures et pour relever d'un cran le réseau de transport en commun. Améliorer la mobilité est l'une des conditions à remplir pour redonner à Montréal ses lettres de noblesse et pour que cesse l'exode annuel de 20 000 familles montréalaises. Sans ce fonds, je ne vois pas comment Montréal pourra reprendre du mieux », a ajouté Richard Bergeron.
3. Protection des écoles de quartier montréalaises
Les écoles montréalaises ont pour beaucoup la particularité d'être des bâtiments à valeur patrimoniale et, à cause d'un déficit d'entretien de plusieurs décennies, se retrouvent aujourd'hui aux prises avec des problèmes de vétusté et de moisissures, et font face à un avenir incertain. Le gouvernement du Québec doit rapidement développer, avec les autres paliers gouvernementaux, une stratégie pour faire face au problème des écoles contaminées et doit débloquer les fonds nécessaires afin de résorber le déficit d'entretien. « Le gouvernement du Québec bâtit de nouvelles écoles en banlieue, mais il ne doit pas négliger d'investir adéquatement dans la réhabilitation des écoles montréalaises. Des milliers d'enfants doivent effectuer de longs trajets en autobus chaque jour car leur école de quartier est fermée », a dénoncé le chef de Projet Montréal. « La rétention des familles est un enjeu critique pour l'avenir de notre métropole et assurer aux parents l'accès à une école de quartier accessible, sécuritaire et saine est un facteur prédominant dans la décision des familles de s'établir en ville », a tenu à ajouter Guillaume Lavoie.
4. Recouvrement de l'autoroute Ville-Marie
Le recouvrement d'un premier segment de l'autoroute Ville-Marie, entre les rues Hôtel-de-Ville et Sanguinet, constitue l'un des legs que l'administration de la Ville souhaite laisser aux Montréalais pour le 375e anniversaire de la métropole. Ce segment constitue le parvis du nouveau CHUM, où se rendront bientôt 16 000 personnes chaque jour, ainsi que le principal accès au Vieux-Montréal. « Depuis trop longtemps, on doit emprunter un tunnel glauque pour accéder au Vieux-Montréal à partir de la station de métro Champ-de-Mars. Avec la construction du CHUM, nous avons l'occasion idéale d'aménager un espace public à la hauteur du slogan Montréal, Ville UNESCO de design et dont tous les Montréalais seront fiers. Pour mener à terme ce véritable trait d'union entre le centre-ville et le Vieux Montréal, nous avons absolument besoin de la collaboration du gouvernement du Québec. C'est un projet structurant qui fait consensus au sein du conseil municipal de Montréal et que le futur gouvernement devrait appuyer sans réserve », a commenté Richard Bergeron, qui assume la direction politique de ce dossier pour la Ville de Montréal.
5. Transformer la rue Notre-Dame en véritable boulevard urbain
Projet Montréal demande aux partis politiques de s'engager à mettre une croix une fois pour toutes au projet de transformation de la rue Notre-Dame en autoroute urbaine et qu'elle soit plutôt réaménagée en un véritable boulevard urbain. Le chantier tel que le prévoit la dernière mouture présentée par le MTQ, augmenterait la circulation dans les rues locales, bloquerait définitivement l'accès au fleuve et accélérerait l'étalement urbain. Tandis que le projet du MTQ n'hésite pas à creuser de monumentales tranchées et à couler des milliers de tonnes de béton, la solution de Projet Montréal consiste plutôt à aménager un boulevard urbain construit en surface, bordé de trottoirs, de parcs et de nouveaux édifices. « Si le plan actuel du MTQ était réalisé sur Notre-Dame, cela signifierait que nous tournons définitivement le dos au fleuve pour tous les résidents des quartiers avoisinants. Les autoroutes qui traversent des quartiers, c'est terminé. Il faut investir dans la rue Notre-Dame en pensant aux 100 prochaines années en misant sur les transports en commun, l'accès au fleuve, l'espace public et la qualité de vie des résidents locaux », a déclaré M. Bergeron.
6. Reconstruction de l'échangeur Dorval
Les millions de passagers qui transitent quotidiennement par l'aéroport Pierre-Elliot Trudeau doivent subir les contrecoups causés par le chantier de l'échangeur Dorval dont la reconstruction est reportée depuis maintenant plus de six ans à cause de l'échec des négociations entre le ministère des Transports du Québec et le Canadien Pacific (CP). « Le blocage dans ce dossier est inacceptable d'autant plus que l'échangeur Dorval constitue la porte d'entrée de Montréal à partir de l'aéroport. Le prochain gouvernement devra faire de ce dossier une véritable priorité et conclure, au plus vite, les négociations avec le CP afin de mettre un terme à cette impasse. Montréal est probablement la ville étant la moins bien reliée à son aéroport et cela apporte son lot de conséquences pour le développement économique de notre métropole et le positionnement de son aéroport. Comment peut-on concurrencer les autres grandes villes canadiennes si les infrastructures de base ne sont pas au rendez-vous? », a dénoncé Guillaume Lavoie.
7. Institut du transport électrique à Montréal
Projet Montréal propose que ce soit Montréal qui accueille le futur Institut du transport électrique promis par le gouvernement Marois plutôt que l'une des municipalités des rives nord et sud de la métropole. Malgré son rôle de poumon économique du Québec, au cours de la dernière décennie, Montréal a perdu des milliers d'emplois manufacturiers, et des milliards d'investissement commerciaux et résidentiels au profit des banlieues périphériques. Établir l'Institut du transport électrique en banlieue ne ferait que confirmer cette tendance. « Étant donné le rôle structurant qu'aura cet Institut et ses futures retombées économiques, le choix de localisation naturel devrait être Montréal. Accueillant 99 % de l'ensemble des déplacements en un mode de transport électrique, Montréal est toute indiquée pour accueillir le futur Institut. Cet engagement va de soi », a plaidé Richard Bergeron.
« Montréal n'est pas que le lieu de résidence des Montréalais. Montréal est la métropole de tous les Québécois et Québécoises, le cœur économique, social et culturel du Québec tout entier. Que proposent les partis politiques provinciaux pour refléter cette réalité? Nous leur proposons aujourd'hui 7 engagements clairs et prioritaires. À eux de nous dire maintenant ce qu'ils en pensent et quelle vision ils ont pour la métropole du Québec », a conclu Richard Bergeron.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice
Attachée de presse de l'opposition officielle
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