Campement de la rue Notre-Dame - Le bilan logement de la CAQ : un campement de fortune
MONTRÉAL, le 29 août 2020 /CNW Telbec/ - Le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, et le député de Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla, accusent la CAQ et la ministre de l'Habitation, Andrée Laforest, d'avoir laissé pourrir la crise du logement à Montréal au point de voir apparaître des campements de fortune comme celui de la rue Notre-Dame.
« La CAQ avait promis de rattraper le retard des libéraux en matière de logement social. Deux ans plus tard, tout ce que la ministre Laforest a livré, c'est un campement de fortune en plein coeur de la métropole. Québec solidaire avait averti le gouvernement que la crise du logement était une bombe à retardement qui allait produire davantage d'itinérance. La ministre l'a laissée exploser. Aujourd'hui, elle doit admettre son erreur et agir avant que les tentes et la misère fassent partie du paysage montréalais », affirme Andrés Fontecilla.
La CAQ s'était engagée à construire les 15 000 logements sociaux déjà prévus au programme AccèsLogis d'ici la fin de leur mandat. Deux ans plus tard, moins de 2000 logements sociaux ont été construits. À l'heure actuelle, 23 000 ménages montréalais attendent d'avoir accès au logement social au milieu de la pire crise du logement de l'histoire récente de Montréal.
Le logement social n'attendra pas Ottawa
Le député d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, craint depuis plusieurs années l'apparition de campements comme celui de la rue Notre-Dame, une situation tristement prévisible considérant l'inaction de la CAQ et le refus d'Ottawa de transférer les sommes dues au Québec pour le logement social.
« Dans Hochelaga-Maisonneuve, personne n'est surpris! Combien de ceux qui ont monté leur tente sur Notre-Dame attendent sur une liste depuis des mois ou des années pour avoir accès au logement social? La crise du logement a fait basculer plusieurs de nos concitoyens et de nos concitoyennes dans l'itinérance et notre filet social n'arrive pas à les rattraper », déplore M. Leduc. « La ministre Laforest a raison de réclamer l'argent que le fédéral a pris en otage, mais compter sur la bonne foi d'Ottawa n'est pas une stratégie de financement du logement social. Avec la pandémie, nous ne pouvons pas nous permettre un troisième budget qui oublie la crise du logement. Au lieu d'abandonner la Ville de Montréal, la ministre Andrés Laforest devrait s'impliquer pour régler ce problème. »
Québec solidaire appelle au dialogue
Après avoir visité le campement de la rue Notre-Dame, les députés solidaires appellent les partenaires gouvernementaux à entamer un dialogue avec les campeurs au lieu de procéder à un démantèlement hâtif. Pour Alexandre Leduc et Andrés Fontecilla, le recours à la force serait contre-productif.
« Personne ne veut que ça dure, surtout à l'approche du temps froid, mais démanteler le campement sans offrir une solution durable aux campeurs, c'est changer le problème - et les tentes - de place. Plusieurs d'entre eux sont victimes de la crise du logement, des rénovictions, des augmentations faramineuses des loyers. Ils ne veulent pas d'un refuge temporaire qui les ramènera dans la rue, ils veulent un toit au-dessus de leurs têtes. C'est dans l'intérêt de tout le monde de dialoguer en visant un seul et même objectif : loger ces gens qui ont tout perdu. Des solutions existent. Montréal a fait preuve de créativité pour enrayer l'itinérance pendant le Grand Confinement. Avec le même esprit de solidarité, travaillons ensemble pour trouver un dénouement heureux au campement de la rue Notre-Dame », conclut le député de Laurier-Dorion.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Sandrine Bourque, Attaché de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 560-0361 ou [email protected]
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