Cancer du col utérin : Mieux vaut prévenir à temps que souffrir
OTTAWA, le 19 oct. /CNW/ - La Fédération des femmes médecins du Canada (FMWC) et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) sont prêtes à lancer la Campagne nationale liée au test de Pap cette année dans le cadre de la Semaine de sensibilisation nationale au cancer du col de l'utérus. Du 24 au 30 octobre, plus de 100 professionnels de la santé de partout au Canada se sont engagés à lutter contre le cancer du col utérin en tenant des cliniques qui offrent des tests de Pap dans leur collectivité.
Grâce au soutien de la Société canadienne des colposcopistes, de la Société de gynéco-oncologie du Canada et de la Société de la médecine rurale du Canada, le nombre de cliniques participantes s'est accru considérablement cette année. En outre, pour la première fois, nous nous sommes synchronisés à la Colombie-Britannique, à la Saskatchewan et au Manitoba, qui mènent leur propre campagne provinciale respective de sensibilisation au test de Pap, dans l'espoir que nos efforts combinés accroîtront la portée et l'effet de notre appel à l'action afin que les femmes subissent le test de Pap maintenant. Pourquoi? Parce que les tests de Pap permettent de sauver des vies!
Le test de Pap est le meilleur moyen de défense d'une femme contre le cancer du col utérin. Il constitue la seule façon de détecter les cellules anormales du col utérin qui, en l'absence de traitement, pourraient se transformer en cancer. Selon l'Agence de la santé publique du Canada, 15 % des femmes n'ont jamais fait l'objet d'un dépistage et 30 % n'ont pas subi de dépistage au cours des trois dernières années!i Tous les ans, au Canada, entre 1 300 et 1 500 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col utérin et près de 400 femmes décèdent des suites de cette maladie. Il est rassurant de savoir que l'incidence du cancer du col utérin a chuté de 2 % par année entre 1996 et 2005, et que les taux de mortalité ont également chuté de 2 % par année, entre 1995 et 2004.iii La principale explication de ces chutes est l'utilisation régulière et à grande échelle du dépistage par test de Pap.
Le temps est précieux!
Le cancer du col utérin est une maladie qui se développe au fil du temps. Les quelques minutes nécessaires pour subir un test de Pap pourraient prévenir des heures, des jours, des mois ou même des années voués aux rendez-vous médicaux, aux traitements, à la douleur et à la souffrance. Des femmes décèdent inutilement de ce cancer qui peut être prévenu dans une grande mesure.
Le Dr Ahmed Ezzat, président de la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada, est préoccupé par les femmes qui ne subissent pas de test de dépistage. « Pourquoi prendre le risque de souffrir du cancer du col utérin lorsqu'on a accès à une façon efficace, gratuite et rapide de prévenir un problème et de mettre fin à son évolution, avant qu'il ne porte atteinte? Le test de Pap est une première étape importante visant à prévenir l'évolution du cancer. »
Dans le cadre de cette campagne, plus de 100 professionnels de la santé mettront leur temps précieux à contribution en prolongeant leurs heures de travail ou en vouant une ou deux journées précisément pour mener des tests de Pap pour les femmes de leur collectivité, y compris les patientes ambulatoires (des femmes qui ne font pas partie de leur clientèle).
Cette campagne vise à souligner que l'accès aux soins est une question importante. Non seulement de nombreuses Canadiennes n'ont pas de médecin de famille et ne réussissent pas à en trouver, mais certains professionnels de la santé qualifiés pour mener des tests de Pap n'incluent pas le dépistage dans les services qu'ils offrent.
« Le dépistage du cancer du col utérin par test de Pap doit faire partie de l'offre de soins de santé aux femmes. L'administration de ce type de dépistage devrait être encouragée», s'est exprimé le Dr Deborah Hellyer, présidente de la Fédération des femmes médecins du Canada.
« Il est important pour les femmes de savoir qu'un test de Pap n'est pas seulement administré par des gynécologues, mais aussi par des médecins de famille, des sages-femmes et des infirmières praticiennes », explique le Dr John Wootton, président de la Société de la médecine rurale du Canada.
Bien que l'accès aux soins constitue une question importante, nous devons également nous assurer que le système de soins de santé est en mesure d'appuyer la patiente tout au cours du processus de dépistage entier qui comprend une orientation vers un colposcopiste (spécialiste des voies génitales basses) ou un oncologue gynécologue (spécialiste des cancers gynécologiques) si le résultat est anormal.
« L'obtention de résultats anormaux à un test de Pap peut être très stressant. Il est important pour les femmes de se rappeler qu'un résultat anormal ne veut pas nécessairement dire qu'elles sont atteintes du cancer. Plusieurs causes potentielles peuvent entraîner un résultat anormal et l'organisme peut souvent éliminer par lui-même certaines de ces causes. Parfois, seul un suivi peut être nécessaire; alors que dans d'autres cas, un traitement peut être essentiel. L'objectif de cette campagne est de prévenir l'évolution du cancer du col utérin tout en minimisant les tests et traitements inutiles », déclare le Dr Michael Fung-Kee-Fung, président de la Société de gynéco-oncologie du Canada.
Mieux vaut prévenir à temps que souffrir
Ce n'est pas parce que vous ne l'observez pas, ni ne le ressentez, que le cancer du col utérin n'évolue pas.
Une des raisons les plus courantes expliquant des résultats anormaux au test de Pap est le virus du papillome humain (VPH), l'infection transmissible sexuellement (ITS) la plus courante au Canada. En fait, la majorité des Canadiens (75 %) seront atteints d'une infection au VPH au moins une fois dans leur vie. Comme d'autres infections, le VPH peut disparaître sans traitement ou sans laisser de trace, mais certains types à faible risque peuvent persister et au moins 15 souches à risque élevé du VPH peuvent causer le cancer.
« Alors que les vaccins anti-VPH peuvent prévenir jusqu'à 70 % des cas de cancer du col utérin dans l'avenir, rien n'est comparable au test de Pap pour détecter les cellules anormales avant que le cancer ne se développe », souligne le Dr Alexandra Schepansky, présidente de la Société canadienne des colposcopistes. « Les tests de Pap réguliers font partie de la vie saine d'une femme, qu'elle ait reçu la vaccination ou non. Les femmes doivent tenir compte du fait que les vaccins confèrent une protection contre la plupart des types de VPH, mais pas contre tous. Il est donc nécessaire de subir le test de Pap régulièrement ».
Nota : Une liste des cliniques et des médecins participants est affichée sur le site Web de la FFMC à www.fmwc.ca.
À propos de la FFMC
La Fédération des femmes médecins du Canada (FFMC) est un organisme national voué à l'avancement professionnel, social et personnel des femmes médecins, et à la promotion du bien-être des femmes à la fois dans la profession médicale et dans la société en général. Fondée en 1924, la FFMC est également membre indépendant de l'Association internationale des femmes médecins. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez visiter le site suivant : www.fmwc.ca.
À propos de la SOGC
La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) est l'une des plus anciennes organisations nationales de spécialité au Canada. Fondée en 1944, la Société a pour mandat de promouvoir l'excellence dans la pratique de l'obstétrique-gynécologie et la santé des femmes par le leadership, la défense des droits, la collaboration, la prise de contact et l'éducation. La SOGC représente des obstétriciens-gynécologues, des omnipraticiens, des infirmières, des sages-femmes et des professionnels paramédicaux œuvrant dans le domaine de la santé sexuelle et génésique. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter le site Web www.sogc.org.
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Références
- i et ii : Site Web de l'Agence de la santé publique du Canada :http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/updates/cervix-98-fra.php
- iii : Statistiques canadiennes sur le cancer 2009 de la Société canadienne du cancer
- Pour obtenir davantage de renseignements sur le virus du papillome humain (VPH), visitez le site www.infovph.ca
- Pour obtenir davantage de renseignements sur le test de Pap et pour visionner une vidéo intitulée Mon premier examen pelvien et examen des seins, visitez www.masexualite.ca
Renseignements:
POUR OBTENIR PLUS DE RENSEIGNEMENTS OU UNE ENTREVUE, VEUILLEZ COMMUNIQUER AVEC :
Susan Dallin O'Grady, coordonnatrice administrative Fédération des femmes médecins du Canada Tél : 613-569-5881 ou sans frais au 1-877-771-3777 Courriel : [email protected] Site Web : www.fmwc.ca |
Natalie Wright, directrice, Communications et éducation publique Société des obstétriciens et gynécologues du Canada Tél : 613-730-4192 ou sans frais au 1-800-561-2416, poste 366 Courriel : [email protected] Site Web : www.sogc.org |
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